Meili

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Contrairement à ce que l'on pourrait croire, Meili n'était pas de type asiatique. Ses parents étant des grands fans de la culture chinoise, elle avait hérité de ce prénom qu'elle aimait beaucoup et qui signifie "belle". Mais de la passion de l'Asie de ses parents, Meili avait surtout pris celle pour les mangas. Et les hentai. Elle aimait ce côté innocent de la femme, pourtant capable de toutes les salacités possibles. Elle rêvait souvent de prendre le bus au Japon et, comme dans ces nombreuses vidéos qu'elle avait regardées sur Pornhub, se faire abuser sans vergogne par des hommes en costard qui ont besoin de relâcher la pression.

Meili était étudiante en psychologie. Elle venait d'entamer son master et avait déjà une réputation qui la suivait. Dans l'intimité, sa meilleure amie Barbara l'appelait sa "sybarite", mais Meili se foutait pas mal du luxe et du raffinement. En soirée, Meili restait assez discrète mais Barbara savait que les plaisirs seraient au rendez-vous. Il suffisait que son amie l'ait décidé, et elle était comme une lionne dans une arène remplie de gazelles. Meili choisissait sa proie et lui fondait dessus. Barbara ne connaissait personne qui ait résisté. Même pas elle, le jour de leur rencontre. Dès la première heure de cours du premier jour de fac, Meili avait déjà sa main sur la cuisse de Barbara, cherchant à se glisser sous sa jupe. À la pause, elles étaient parties s'isoler aux toilettes. Après deux orgasmes, Barbara avait fini par avouer à Meili qu'elle avait déjà une petite copine. C'est à ce moment que Meili avait su qu'elles seraient les meilleures amies du monde.

Avec les années, Meili s'était fait cette réputation de fille facile, d'allumeuse, de salope, pourtant appréciée de tout le monde, sûrement parce que plutôt discrète dans la vie. Elle n'était pas non plus du genre à allumer les mecs en couple. Et à la fac, elle n'était pas la seule à collectionner les aventures d'un soir, voire d'un quart d'heure. Barbara l'admirait pour cette capacité à vivre pleinement ce qu'elle voulait vivre. Meili, elle, admirait Barbara pour cette force de caractère que lui insufflait son amour pour Céline et qui faisait d'elle une femme (quasi) fidèle. Son seul dérapage s'était passé dans les toilettes de la fac.

Meili était une femme magnifique. Son visage enfantin avec ses yeux en noisette, toujours souriants surplombaient des joues légèrement creusées, comme pour laisser toute la vedette à cette bouche sensuellement pulpeuse. Elle aimait souvent attacher ses longs cheveux bruns, pour mettre en valeur son cou. Sa courbure était une arme de séduction massive, elle le savait. Meili était toute en courbes. Sa poitrine généreuse en poire semblait continuellement être attirée par la personne en face d'elle. Le moindre décolleté attirait inéluctablement les regards. Ses flancs repartaient en creux, lui donnant une taille fine, mais ses hanches revenaient arrondir le tout. Elle n'était pas peu fière de ce corps et adorait voir l'étincelle dans le regard des hommes et des femmes. Même ses jambes peut-être un peu trop galbées à son goût ne pouvaient entamer le désir qu'elle faisait naître chez les autres.

Et elle devait bien avouer que ceux et celles qui se refusaient à ce désir les attiraient encore plus. Le défi, sûrement, l'excitait sûrement, mais il y avait plus que cela. Les personnes qui ne tombaient pas immédiatement sous son charme étaient de véritables aimants. Plus ils l'ignoraient, plus elle avait envie d'eux, c'était presque mathématique. Tout comme Monsieur Bergsen. Malgré les décolletés, les yeux de biche, et les interventions pendant ses cours de psychopathologie. Presque à chaque fin de cours, elle restait la dernière pour lui poser une question ou deux, toujours dans des tenues qui semblaient anodines mais qui mettaient en valeur chaque courbe de son corps de jeune femme.

Elle avait gagné un point la dernière fois: un rendez-vous avec le sexy Bergsen, seule dans son bureau, pour parler de son mémoire. Il avait même semblé agréablement surpris qu'une étudiante de première année de master soit si tôt en train de plancher sur le sujet. Mais comme s'il avait deviné les réelles intentions de Meili, monsieur Bergsen lui avait donné rendez-vous trois semaines plus tard, prétextant un planning chargé. Elle avait sorti le grand jeu, pourtant. Bas-résille, jupe courte, chemisier au décolleté affriolant qui laissait juste voir la dentelle de son soutien-gorge. À peine s'il avait jeté un œil dedans. Elle ne pouvait croire qu'un homme, quand bien même ne serait-il pas attiré par les femmes, puisse rester aussi insensible à tant de signaux sexuels devant son nez. À moins qu'il n'assume pas son homosexualité? Ce petit revers subi avait éveillé sa curiosité.

Au point qu'elle n'en avait pas dormi de la nuit, enchaînant les scénarii qui pourraient expliquer l'attitude de son professeur. Le lendemain matin, elle avait décidé d'en avoir le cœur net. Elle le suivit donc partout où il allait. Dès son arrivée à la fac à 8h15, Meili était là, discrètement cachée dans un coin, elle le suivait de loin, faisait mine de rien. Elle le suivit dans le tram, puis dans le bus. Elle découvrit le quartier où il résidait, où toutes les maisons se ressemblaient, dans la première couronne périphérique. Elle trouva rapidement une cachette dans la haie de la maison à vendre devant chez monsieur Bergsen. Elle y resta plusieurs heures, essayant de voir ce qu'il faisait à l'intérieur, jusqu'à ce que les lumières s'éteignent.

Elle était un peu déçue, il semblait avoir une vie morose, un peu trop réglée à son goût, dénuée de surprises. Mais il était célibataire. Elle refit donc le même manège le lendemain, en se préparant mieux. Vêtements plus adéquats, et plus sombres, jumelles, de quoi boire et manger. Meili était prête à faire des découvertes croustillantes sur ce professeur!

Comme la veille, directement en rentrant, monsieur Bergsen se rendit dans ce que Meili imaginait être la salle de bain. Il en avait pour une bonne vingtaine de minutes et elle en profita pour voir s'il n'y avait pas un moyen de se faufiler dans la maison vide. Comme toutes les maisons du quartier, celle-ci avait une cave en sous-sol. Le bois des menuiseries au niveau du gazon était en mauvais état et il suffit de trois coups de talon bien placés et bien dosés pour que l'une d'elles s'ouvre sans trop de bruit. L'ouverture n’était pas bien grande, mais Meili réussit, en se tortillant, à s'y glisser.

Sans hésiter, elle se précipita au premier étage et sortit ses jumelles pour tenter d'espionner son professeur dans sa salle de bain. Malheureusement, entre le rideau et la buée sur la fenêtre, elle ne put se rincer l'œil comme elle aurait aimé. Mais elle était sûre que ce ne serait que partie remise. Elle resta ainsi à épier monsieur Bergsen pendant de longues heures, sans que rien de spécial ne se passe. La seule différence avec la veille, ce fut qu'au lieu de la télé, il s'installa ce soir devant l'ordinateur. Seulement elle ne pouvait pas voir l'écran. Elle se contentait de son profil droit. Elle pouvait remarquer ses muscles sous son t-shirt moulant. C'était un peu bizarre de le voir en jogging, lui toujours si classe, à la fac. Mais elle aimait, et apprécia encore plus ce jogging lorsqu'il se leva pour venir fermer le volet: impossible de voir ce que son écran affichait, mais il bandait clairement. Aucun œil n'aurait pu manquer la déformation du survêtement. Une belle et énorme déformation.

Son bas-ventre la brûla aussitôt. Et dès que le volet fut fermé complètement, Meili s'allongea sur le sol frais de ce qui devait être une chambre. Elle ouvrit son pantalon et plongea sa main directement dans sa culotte, les yeux fermés et imaginant la grosse queue du beau professeur Bergsen ouvrir ses chairs ruisselantes de plaisir. Elle jouit en un rien de temps, sans retenir ses couinements, ses doigts fins plantés au plus profond de son être, secouée de spasmes aussi violents qu'apaisants, puis ressortit de la maison avec la ferme intention de savoir ce qu'il faisait. La nuit était tombée et elle se faufila comme une ombre jusque dans le jardin d'en face.

La maison étant l'exacte copie de celle dans laquelle elle avait passé le début de soirée, elle sut que depuis la fenêtre de la cuisine, elle aurait une chance de voir l'écran. Elle resta à bonne distance de la bâtisse, dans la nuit, et posa les jumelles sur ses yeux. Le temps qu'elle mit à faire le point l'agaça au plus haut point, mais enfin, elle le voyait. Monsieur Bergsen était de trois-quarts dos et l'écran montrait une femme aux seins nus. Son professeur était du genre à mater sur les plateformes de webcam? Elle en fut un peu déçue, c'était tellement banal, insignifiant.

Mais elle comprit rapidement son erreur et fut tout de suite beaucoup plus intéressée. Il ne s'agissait pas d'une femme qui s'exhibait devant des hommes moyennant des tokens, ou des tips. Ils n'étaient que tous les deux et discutaient simplement. La femme avait la poitrine à l'air. Elle devait avoir dans les 40 ans, ses gros seins tombaient mais ils restaient beaux. Monsieur Bergsen avait bon goût, elle se serait bien tapé ce genre de femme. Peut-être n'était-il pas célibataire mais que sa compagne était en déplacement pour le travail? Ou peut-être multipliait-il les relations virtuelles, voire les coups d'un soir, après s'être rencontrés sur internet. Peut-être qu'après cette soirée, le lendemain il ne rentrerait pas chez lui mais irait la baiser dans un endroit public, ou chez elle, pendant que son mari n'est pas là... Et pourquoi ne serait-il pas là? Il pourrait aussi la baiser devant son mari, celui-ci se branlant en les regardant. Ou une vengeance. Le mari attaché, obligé de regarder sa femme prendre son pied avec un autre, pour lui faire payer d'avoir baisé sa secrétaire pendant de longs mois.

Meili mouillait encore en imaginant les possibilités, toutes plus malsaines les unes que les autres. Elle rentra chez elle et fit fi de son voisinage, comme il lui arrivait de temps en temps. La porte de son appartement fermée, elle se débarrassa de tous ses vêtements en se dirigeant vers la chambre. Là, elle ouvrit son placard et sortit un carton. Elle retira le couvercle avec des gestes pressés et attrapa son vibromasseur préféré. Allongée sur son lit, elle le fit vibrer sur son clitoris déjà gonflé. Les images fusaient dans sa tête. Elle était cette femme, nue devant son ordinateur sous le regard de monsieur Bergsen. Il lui intimait de se caresser, de faire darder ses tétons pour lui. Il était si beau, à la fois doux et autoritaire, patient. Il savait faire monter le désir jusqu'à ce qu'il en soit insoutenable.

La seconde d'après, elle était chez lui. Les jambes grandes ouvertes, elle plantait son regard dans le sien pendant qu'il la pénétrait. Le vibro glissa en elle. Elle sentit les petites billes contre ses parois vaginales et lâcha un gémissement aigu. Si le voisin était chez lui, il l'entendrait sûrement. Dans cette résidence étudiante, les murs n'étaient pas très épais. Le stimulateur clitoridien intégré se cala parfaitement à sa place et la chaleur se fit bouillon. Connaissant son jouet sur le bout des doigts, il lui suffit d'une petite pression de l'index pour que cette partie se mette à branler férocement son clirotis. Une deuxième pression sur le bouton adéquat, et la verge en elle se mit à gigoter, l'ouvrant de plus belle... Et offrant à son voisin de véritables rugissements de plaisir.

Le souffle court, le corps en nage, elle maintint son sextoy à sa place et plongea sa main libre dans le carton pour en ressortir deux pinces à mamelon reliées par une chaîne en argent. Elle grimaça en les ajustant et se laissa tomber en arrière, la tête dans son oreiller. Le volume sonore de la jeune étudiante gagna encore en puissance lorsqu'elle appliqua un mouvement saccadé de va et vient entre ses cuisses reluisantes de sa cyprine tout en tirant sur la chaîne. Dans ses pensées, son professeur la pilonnait sans vergogne en mordant ses tétons, à en être délicieusement douloureux.

Lorsque son corps se tendit, elle criait sans aucune retenue. L'étage entier devait profiter de sa mélodie, mais elle n'en avait cure. Elle était avec monsieur Bergsen. Elle lâcha la chaîne pour serrer sa gorge au moment où la jouissance la secoua. Son visage rougit, ses yeux s'exorbitèrent, et son orgasme fut un grognement sourd et long. Puis elle repoussa son jouet, le balança plus loin sur le lit après l'avoir éteint. Elle respirait difficilement, se sentait vidée, mais tellement soulagée. Lorsqu'elle rouvrit les yeux et qu'elle avait retrouvé son souffle, Meili savait exactement ce qui allait se passer ensuite, car son corps et son âme réclamaient à l'unisson la présence de monsieur Bergsen sur et en elle.

Le lendemain, Meili ne suivit pas son professeur. Elle suivit ses cours comme une étudiante modèle, se réjouit de suivre celui de psychopathologie et d'y participer comme à son habitude, mais sans en rajouter. Elle n'essaya pas de le retenir après le cours et s'en alla avec ses amis boire un verre en ville.

Puis elle les quitta très tôt.

Mais au lieu de rentrer, elle prit le tram et descendit à l'arrêt où descendait aussi monsieur Bergsen pour rentrer chez lui. Arrivée dans le quartier, elle vit tout de suite qu'il y avait de la lumière. Son cœur battait fort, mais elle marchait d'un pas décidé. Ses mains tremblaient légèrement et elle sentait la sueur sous ses bras abonder plus que de raison. Pourtant, elle ne recula pas. Elle poussa le petit portillon et marcha naturellement jusqu'à la porte d'entrée. Puis sonna, le ventre noué.

Elle portait des tennis. Ses jambes étaient galbées par des bas couleur chair et sa jupe mi-cuisse cachait tout juste leur dentelle. En marchant, elle avait assez ouvert de boutons de son chemisier blanc pour que les choses soient rapidement entendues entre eux. Sa veste noire mettait encore plus en valeur la blancheur de son chemisier grand ouvert. Avant de partir du bar, elle avait retiré son string et son soutien-gorge qui gisaient au fond de son sac. Soit elle se faisait jeter, soit elle se faisait baiser.

Elle sursauta en entendant le bruit des clés de l'autre côté de la porte qui s'ouvrit rapidement. Ils restèrent tous les deux un instant interdits. Monsieur Bergsen était surpris de voir son étudiante sonner à sa porte, à cette heure-là. Meili, elle, était tétanisée par la peur. Et pourtant, elle sentait son vagin pulser comme jamais, la chaleur de l'excitation envahir tout son corps jusqu'à rougir ses joues. Elle avait osé le faire, elle devait maintenant assumer, aller jusqu'au bout. Mais il lui sembla jouir déjà rien qu'au son de sa voix:

-- Mademoiselle Lacour? Je peux quelque chose pour vous?

-- Monsieur Bergsen, je...

-- Oh! Je crois comprendre. Meili, c'est ça?

-- Vous comprenez?

-- Joli décolleté, Meili.

Le professeur lui sourit en coin, sans un seul geste vers ledit décolleté pour autant. Meili, elle, se mordait la lèvre. Apeurée, excitée, ravie et stressée, elle gardait le regard sur les jambes de Bergsen et ne les relevaient que très doucement, rassemblant tout son courage petit à petit, afin de reprendre le contrôle d'elle-même et de la situation. Elle ne se reconnaissait pas. Elle d'habitude si sûre d'elle, la jeune étudiante se retrouvait impressionnée par ce professeur. Mais son cœur fit un nouveau bond entendant la voix d'une femme arriver:

-- Chéri, tu aurais vu mon... Tiens, qu'est-ce qu'on a là?

Meili releva la tête pour voir la femme et la reconnut tout de suite. C'était celle sur l'écran. Il n'était donc pas célibataire. Mais quelle cruche. Elle se mit cette fois à rougir de honte et commença à bafouiller quelques excuses avec cette désagréable sensation qu'il serait préférable d'être une petite souris et se carapater sous terre, dans une galerie, pour ne plus jamais en sortir.

-- C'est Meili Lacour, une de mes étudiantes, lança Bergsen sur un ton à la limite de la moquerie.

-- Celle dont tu m'as parlé? demanda la femme en scrutant le décolleté de Meili à son tour.

-- Oui.

-- Hé bien... Fais-la entrer!

La femme allongea son bras vers Meili. Par réflexe, elle prit la main tendue et la serra, rougissante de honte.

-- Je m'appelle Rachelle. Quentin m'a parlé de toi en termes élogieux. Tu sembles être une de ses meilleures élèves!

Meili les suivit jusqu'à l'intérieur avec cette impression d'être en dehors de son corps, comme si elle visionnait la scène de l'extérieur en ressentant tout ce que ressentait l'héroïne du film: elle-même. Rachelle la fit asseoir sur le canapé et elle prit place dans le fauteuil en face pendant que le professeur se dirigeait vers la cuisine pour servir des verres de vin.

Rachelle semblait un peu plus âgée que son professeur. Meili lui aurait donné dans les 45 ans. Les coins de ses yeux et de sa bouche étaient marqués par des petites rides d'expression qui rajoutait au charme de son visage tout en rondeur. Elle avait de longs cheveux blonds et de grands yeux bleus qui fixaient l'étudiante en silence, avec une sorte de malice. Elle portait un jean moulant. Meili avait pu voir la rondeur de ses fesses en la suivant jusqu'au salon. En haut, elle avait passé un débardeur blanc et un petit gilet beige sans manches. Maintenant que ledit gilet ne cachait plus la forme de sa poitrine, Meili vit les deux excroissances sur le débardeur, signe qu'elle ne portait pas de soutien-gorge non plus. Il faisait plutôt bon dans la maison, et Meili rougit de plus belle en comprenant que ça ne pouvait être la fraîcheur qui faisait pointer ses tétons.

-- C'est donc toi qui viens demander un rendez-vous à Quentin avec un décolleté affriolant?

-- Je suis désolée, je...

-- Ne t'en fais pas, la coupa Rachelle sur le ton de la confidence en se penchant en avant pour continuer en parlant plus bas. Je connais son penchant pour les jeunes étudiantes. Tu as bien fait de venir.

Meili était une femme intelligente. Il n'y avait jamais besoin de répéter pour qu'elle comprenne les sous-entendus. Rachelle était clairement en train de lui annoncer qu'elle pourrait se taper son prof, et avec l'approbation de sa compagne. Elle sentit la chaleur monter d'un cran en elle, et son sexe pulser, qui réclamait une confirmation par des actes. Rachelle se pencha plus encore et posa sa main sur le genou de l'étudiante restée figée et sans voix.

-- C'est une passion que l'on partage...

Meili n'eut pas le temps de répondre quoi que ce soit. Quentin Bergsen revint avec un plateau où étaient posés trois verres et de quoi grignoter. Il servit tout le monde et s'assit près de Meili pour trinquer. Après avoir bu une gorgée, il se tourna vers elle et plongea son regard dans le sien.

-- Alors, Meili? Qu'est-ce qui ne pouvait pas attendre notre rendez-vous? Je n'aime pas trop parler boulot à la maison, mais puisque tu as fait le déplacement... Autant tout me dire.

Il était si près qu'elle pouvait sentir l'odeur de son déodorant, à la fois doux et musqué. Elle eut envie de se coller à lui, de le renifler de partout et s'imprégner de sa fragrance qui lui convenait à la perfection et commençait déjà à faire tourner la tête de la belle étudiante. Elle prit une grande inspiration pour se donner du courage, consciente que ses tétons devaient alors être aussi visibles que ceux de Rachelle, et au lieu de répondre, elle releva sa jupe, juste assez pour dévoiler son pubis fraichement rasé et doux.

Quentin sourit de toutes ses dents, les yeux brillants de désir. Il se tourna vers Rachelle, qui suivait la scène en buvant son verre, puis revint sur son étudiante. Il n'hésita pas un instant avant de poser sa main sur elle et caresser son pubis.

-- J'étais sûr que ce n'était pas pour me dire que tu avais déjà avancé sur ton mémoire.

-- Je n'y ai pas du tout réfléchi, monsieur Bergsen. Je voulais juste me retrouver seule avec vous.

Quentin fit glisser ses doigts jusqu'au clitoris gonflé de Meili, qui écarta les jambes par réflexe en lâchant un soupir de plaisir, le souffle coupé par ce geste tant attendu. Ce à quoi elle ne s'était pas attendu, c'était de sentir ses doigts trouver prise aussi facilement sur son bouton et de le sentir le serrer entre son pouce et son index, au point qu'elle grimaça de douleur, sans pour autant tenter de se défaire de lui. Il plissa les yeux, en pinçant de plus en plus fort, même si ça restait de l'ordre du largement supportable. Il la scrutait, la jaugeait clairement, et elle ne voulait pas le décevoir.

-- Tu croyais que je ne t'avais pas vue me suivre toute la journée d'avant-hier, petite salope? lui lança-t-il soudain en pressant ses doigts cette fois à arracher un cri à Meili.

Il la lâcha subitement et la jeune femme se recroquevilla un peu pendant que Quentin montrait ses doigts à Rachelle.

-- Elle est trempée à un point, lui dit-il avant de lécher la cyprine sur ses premières phalanges.

-- Elle est à point, surtout, lui répondit Rachelle non sans sensualité.

Meili resta silencieuse, à la fois excitée de se sentir leur jouet, et honteuse d'aimer cela. Elle baissa les yeux le temps de leur échange, en profitant pour faire couler un peu de ce vin dans sa gorge devenue sèche.

-- Tu penses à quoi, reprit Quentin en passant un bras sur les épaules de son étudiante pour la coller contre lui.

-- Vérifions d'abord quelque chose. Déshabille-toi, ordonna Rachelle à Meili.

Celle-ci releva les yeux sur la compagne de son professeur qui relâcha son emprise pour la laisser s'exécuter. Mais Meili restait encore figée, des yeux grands ouverts sur Rachelle qui lui souriait. Voyant que l'étudiante ne bougeait pas ni ne disait rien, la femme, expérimentée à recevoir des élèves de son compagnon qui ne s'attendaient pas à sa présence, se penchant de nouveau vers elle, avec une autorité qui ne laissa pas Meili insensible.

-- Je vais te dire les choses telles qu'elles sont, petite traînée. Tu viens jusqu'ici, après avoir espionné mon mec, dans l'espoir de te faire troncher. Si tu le veux tant que ça, ce sera à la condition de m'obéir, pour que je t'autorise à faire ce que tu es venue chercher. Alors soit tu fais ce que je te dis au moment où je te le dis, soit la porte est grande ouverte, et pas la peine d'espérer une deuxième chance. Qu'est-ce que tu choisis, Meili?

Elle ne put soutenir le regard de Rachelle plus longtemps. Son esprit lui disait de prendre la poudre d'escampette, mais son corps restait là, incapable de bouger. Oui, elle était venue dans l'espoir de baiser avec son professeur, mais ce qu'elle trouvait dans cette maison allait bien au-delà. Elle aimait être dirigée, prise sans ménagement, et même insultée et fessée en se faisant baiser. Par contre, avec les filles, elle avait toujours eu le rôle de dominante, de celle qui prend les choses en main, de celle qui n'a pas froid aux yeux. C'était d'ailleurs en grande partie pour ça qu'elle préférait les hommes. Il semblait que ce soir, cette femme lui proposait de vivre pleinement tout ce qu'elle avait toujours rêvé de vivre: un homme et une femme, qui la baiseraient jusqu'à plus soif, sans retenue ni scrupules.

-- D'accord, murmura-t-elle enfin, les yeux baissés sur le sol, la jupe encore relevée.

-- Je n'ai pas entendu, répondit Rachelle, visiblement satisfaite.

-- D'accord, répéta un peu plus fort Meili.

-- Regarde-moi dans les yeux, quand tu me parles, petite salope.

Meili releva la tête et eut besoin de courage pour soutenir ce regard impérieux que lui offrait Rachelle. Elle réussit pourtant, ne voulant pas, ne voulant plus, passer à côté de cette chance. Sa voix trembla, car elle ne savait pas où elle mettait les pieds. Mais l'inconnu l'excitait autant qu'il l'effrayait.

-- D'accord, dit-elle encore d'une voix plus assurée.

-- Déshabille-toi, maintenant Meili.

Elle se leva doucement, sous les regards amusés et brillants du couple qui allait se servir d'elle pour leur plaisir. Alors qu'elle faisait tomber sa veste à ses pieds, le regard braqué sur celui de Rachelle qui souriait à pleine dents, Quentin s'allongea dans le canapé pour apprécier le spectacle. Le dos bien droit, elle défit doucement les boutons de son chemisier qui rejoignit la veste au sol. Elle se surprit elle-même à bomber le torse, présentant ses seins tendus comme jamais à cette femme délicieusement perverse. Puis en se tortillant, elle fit tomber sa jupe.

-- Garde juste tes bas, et viens me rejoindre, précisa Rachelle en posant son verre sur la table basse.

Meili s'avança, craintive mais décidée à obéir quoi qu'il lui en coûte. Une fois postée devant la femme, elle écarta doucement les jambes, révélant de toutes petites lèvres dégoulinantes. Elle avait toujours rêvé de le faire, alors elle ne se fit pas prier. Le dos bien droit, les seins en avant, elle mit les mains dans le dos et regarda droit devant elle, au-dessus de Rachelle.

-- Cela vous plait-il? demanda-t-elle.

-- Oh, oh! fit Quentin en bougeant sur le canapé pour se rasseoir.

-- Tourne-toi, répondit simplement Rachelle.

Meili s'exécuta sans rechigner, se retrouvant face à son professeur qui la dévorait du regard. Elle devina une bosse entre ses cuisses. Puis elle sentit la main de Rachelle claquer sur sa fesse droite sans ménagement. Elle sursauta et lâcha un cri qui exprimait plus la surprise que la douleur, même si elle était persuadée que les doigts de la femme étaient imprimés sur sa peau. Elle ne dit rien, ne bougea pas. Elle mordit sa lèvre inférieure pour montrer à monsieur Bergsen qu'elle aimait ça, qu'elle en voulait encore et plus.

Au lieu de cela, les mains de Rachelle se firent caressantes, curieuses, et n'hésitèrent pas une seconde à la pénétrer par les deux orifices, tout en s'adressant à son homme.

-- Je t'avais qu'elle était à point, cette petite.

-- Je t'avais dit qu'elle te plairait, lui répondit Quentin en s'approchant d'elles.

Il vint se coller à Meili, qui ondulait déjà du bassin sur les doigts fouineurs de Rachelle en gémissant de plaisir. Il prit ses tétons entre ses pouces et index et les pinça doucement, les yeux plantés dans ceux de son étudiante.

-- Mais tu sais que j'aime prendre mon temps, Rachelle.

-- Toi et tes tests... soupira cette dernière en écartant des deux mains les fesses de Meili pour y goûter sa rondelle.

La douleur se faisait à présent sentir sur ses seins. Dans le même temps, la langue de Rachelle s'insinuait en ce lieu que peu de personnes avaient visité. Elle accueillait cette intrusion avec un naturel qui la surprit mais elle n'eut pas l'occasion de se concentrer sur cette sensation nouvelle que lui offrait la femme. Quentin écrasait littéralement ses mamelons et Meili se pencha en avant en grognant de douleur, des plaintes qu'elle n'exagérait en rien. Les larmes se mirent à couler mais dans cette position, elle offrait de plus belle sa croupe à Rachelle qui plongea ses doigts dans ses chairs détrempées tout en léchant son cul. Elle ne pouvait se soustraire ni à l'un ni à l'autre, s'accrocha aux hanches de son professeur pour ne pas se rouler de douleur au sol et lâcha finalement un cri aigu qui sembla ravir l'homme. Il lâcha ses seins et défit son pantalon alors que son étudiante reprenait son souffle comme elle pouvait.

Meili vit surgir devant elle un sexe de taille moyenne. Elle l'avait imaginé plus large. Ses couilles pendaient et semblaient lourdes, pleines d'un foutre qu'elle rêvait de voir gicler pour elle. Elle ouvrit la bouche et l'avala d'un trait, les mains toujours sur les hanches de son professeur qui râla d'un plaisir intense en s'accrochant des deux mains à son crâne.

-- Aaaahhh!! La salope... Regarde comme elle aime la bite, râla Quentin en ricanant devant tant d'appétit.

Il s'agrippa à ses cheveux et retira son membre tendu de sa bouche pour lui relever le visage vers lui. Il vit alors à quel point tout son être en réclamait encore. Les yeux brillants, semblant fixer le vague, la bouche entrouverte, la langue pendante, prête à recevoir sa tige à nouveau.

-- Tu es une gourmande, jolie Meili, n'est-ce pas?

-- Oui, monsieur. Une véritable morfale, répondit-t-elle sans hésiter.

Elle sentit les doigts de Rachelle ainsi que sa langue la quitter. Quentin la remit debout et lui cracha au visage. Le premier réflexe de l'étudiante fut de protester, mais le sourire de son professeur la retint in extremis. Au lieu de cela, elle replaça ses mains croisées dans son dos et mis sa poitrine encore douloureuse en avant.

-- Je t'ai dit que j'aimais prendre mon temps, non?

Quentin s'écarta légèrement d'elle. Rachelle vint le rejoindre. Elle avait fait tomber sa veste et son débardeur. Meili se rinça l'œil sans détour et Rachelle ricana de plaisir en voyant qu'elle plaisait visiblement à la jeune étudiante.

-- Qu'est-ce que tu en dis? demanda Quentin à sa compagne en entourant ses épaules de son bras.

-- Je crois que oui, répondit-elle avant de lui embrasser le cou en glissant sa main sur son membre et entamer de longues et douces caresses.

Pendant quelques secondes, il n'y eut plus que ses gémissements. Il tendait le cou à Rachelle et celle-ci le léchait et l'embrassait tout en continuant ses caresses le long de sa verge. Meili les regardait sans bouger. Son cœur était au bord de défaillir, mais ce n'était plus la peur. Ou plutôt, une excitation craintive, celle que l'on ressent alors qu'on attend quelque chose de toute son âme, qu'on le touche presque du doigt, que l'on sait que cela va arriver, mais qui peut encore nous être retiré. Pendant tout ce temps, monsieur Bergsen ne quittait pas Meili des yeux, il la dévisageait comme si c'était elle qui le caressait.

Finalement, Quentin referma son pantalon et repoussa gentiment sa compagne qui ne sembla pas une seconde étonnée. Meili, elle, craignait le pire. Allait-il la renvoyer? Ses jambes flageolaient mais elle faisait de son mieux pour que ça ne se voie pas. Le professeur fit le tour de son élève, posant ses mains de ci de là sur son corps.

-- As-tu toujours envie, Meili?

-- Oui, monsieur Bergsen. Sans aucune hésitation.

-- Si je ne te rends pas immédiatement tes vêtements pour que tu t'en ailles, Rachelle ne sera pas la seule à qui tu devras obéir.

-- Je vous obéirai, monsieur.

-- Tu viendras une fois par semaine, et nous ferons tout ce que nous voulons de toi.

-- J'ai hâte d'être l'objet de votre plaisir, monsieur.

C'était la première fois que Meili se retrouvait dans cette situation. Elle en avait souvent rêvé, l'avait parfois espéré avec certains hommes. Mais il n'y avait eu que des assauts sexuels plus ou moins virulents. Les hommes ne pensaient qu'avec leur queue, tandis que celui-ci considérait la sienne comme une récompense à mériter. Et cela était en train de la rendre folle de désir. Ces quelques mots échangés étaient en train de la faire jouir, elle le sentait en elle, qui montait petit à petit, à chaque mot qu'il prononçait sur ce ton autoritaire. Il continua et elle l'écouta comme jamais elle n'avait écouté quelqu'un.

-- Nos limites seront le sang et les choses scatophiles. Mais la douleur et le plaisir seront aussi présents l'un que l'autre. Nous voulons plus qu'une soumise sexuelle. Lorsque tu passeras cette porte, tu ne seras plus Meili, tu ne seras plus rien. Et si tu es à la hauteur, tu n'auras même plus de nom. As-tu quelque chose à rajouter? Des limites à nous donner?

Meili déglutit en comprenant qu'elle ne serait qu'une esclave à leur service. Elle hésitait, forcément, trouvait qu'il en demandait beaucoup alors qu'elle n'était venue que dans l'espoir de tirer un coup, une simple fellation l'aurait déjà comblée. Mais elle se souvint subitement, au milieu de cette tempête que ses pensées étaient devenues, ce qui lui avait valu ce crachat en plein visage.

-- Rien, monsieur, répondit-elle avec un fin sourire aux lèvres. Puisque vous aimez prendre votre temps, je sais que ce sera un long processus et que vous saurez m'éduquer petit à petit.

Le couple devant elle rayonna de bonheur. Ils s'embrassèrent à pleine bouche pendant un long moment. Lorsqu'ils tournèrent à nouveau leur visage vers l'étudiante, celle-ci souriait à pleine dents.

-- Vous êtes magnifiques, leur dit-elle sans réfléchir, les larmes aux yeux.

-- J'ai envie de la baiser, s'exclama Quentin.

-- J'ai envie qu'elle me bouffe la chatte, répondit Rachelle.

-- Descendons, ajouta le professeur en prenant les deux femmes par la main.

Meili fut guidée jusqu'à un escalier qui descendait à la cave. Il y faisait froid, malgré la moquette au sol, la lumière était agressive. Lorsque ses yeux se furent habitués à la luminosité, Meili resta interdite devant le spectacle. Au milieu de la cave trônait un portique, clairement fait pour y attacher quelqu'un. Près du portique, un brancard avec des sangles, et plus loin, une armoire métallique. Quentin s'y dirigea directement. Rachelle, elle, arriva par derrière et malaxe ses seins en grignotant son épaule de ses dents. Meili sentit la poitrine ferme de la femme dans son dos et se laissa aller à ses caresses qui étaient plus que bienvenues pour dépasser le choc de la découverte de cette pièce.

-- Tu vas voir, lui Rachelle. Quentin est plutôt doué. C'est lui qui m'a appris à apprécier tout ça, il sait comment s'y prendre avec une débutante. Sois juste bien obéissante... Sinon...

Rachelle lui tourna la tête sur la droite, vers le coin le plus sombre de la cave. Meili découvrit un pilori. Il y avait deux trous pour les bras, un pour la tête. Elle déglutit en voyant, accroché au mur juste à côté, un fouet en cuir, finement travaillé. Il devait faire autour d'1m50, mais il était difficile d'évaluer exactement, car il était enroulé. Elle le trouvait aussi beau que dangereux.

Quentin la sortit de sa contemplation en lui prenant la main pour la diriger jusqu'au brancard. Il l'y allongea, le bassin juste au bord, les jambes pendantes, et lui attacha un poignet pendant que Rachelle s'occupait de l'autre. Meili, elle, avait la bouche sèche. L'excitation, bien qu'encore présente, se faisait plus calme. L'appréhension prenait petit à petit possession de son corps, de son âme. Pourtant, elle savait qu'elle était à sa place, elle était prête, même si elle n'avait jamais imaginé se donner à ce point à quelqu'un qu'elle connaissait si peu, et a fortiori encore moins à deux personnes.

Elle vit Rachelle s'éloigner, mais elle n'eut pas 'occasion de se demander pourquoi. Quentin l'embrassa à pleine bouche en malaxant ses seins, les pressant à la faire grimacer alors qu'il suçait sa langue. Puis sa main descendit entre ses cuisses, ses doigts saisirent à nouveau son clitoris et le pincèrent. Meili se retenait du mieux qu'elle pouvait de geindre, alors qu'il se penchait à son oreille.

-- Aujourd'hui, je vais porter une capote, parce que je suis à peu près sûr qu'une salope dans ton genre se fait saillir sans toujours prendre ses précautions.

-- Je fais toujours attention, je vous promets...

Le visage souriant de Rachelle revint au-dessus d'elle au moment où le pincement de Quentin se fit plus virulent, lui arrachant un cri aigu.

-- Il vaut mieux éviter de contredire tes maîtres, Meili, lui dit-elle en posant un bandeau sur ses yeux. Ce serait dommage de goûter au fouet dès la première séance.

Le ricanement moqueur de Rachelle fut accompagné d'un soudain écartement de ses cuisses par Quentin Aussitôt, elle sentit sa bouche, sa langue, partout sur sa vulve. Elle ne put retenir un orgasme provoqué par toute cette situation qu'elle ne contrôlait plus. Le simple fait de se laisser faire la faisait jouir sur la langue de son professeur. Dans le même temps, elle sentit Rachelle se placer au-dessus d'elle sur le brancard. Alors qu'elle emplissait la cave de ses couinements de plaisir, Rachelle les étouffa en s'asseyant sur elle.

-- Tais-toi et bouffe, petite garce! s'exclama-t-elle en riant.

-- Une jouisseuse, dit Quentin en relevant la tête d'entre ses cuisses.

-- Une petite égoïste à qui il va falloir apprendre les bonnes manières...

Rachelle regardait son homme en ondulant sur le visage de Meili, les yeux remplis d'un désir ardent, incontrôlable, les ongles griffant, labourant le ventre de leur jouet.

-- Comme je t'ai appris à jouir quand je t'y autorise, mon amour. Vas-y, tu rêves de le faire depuis si longtemps.

Et Rachelle ne se priva pas. Elle leva le bras et abattit sa main sur la vulve de Meili dont le hurlement fut étouffé par sa croupe. Deux autres fois, elle claqua cette zone de l'étudiante sans scrupule. Il lui semblait que la jeune femme pleurait sous elle. Alors que Quentin s'était écarté près de l'armoire pour se débarrasser de ses vêtements et passer un préservatif sur sa tige tendue, Rachelle releva sa croupe pour voir dans quel état était Meili. Son visage, même les yeux bandés, exprimait la douleur. Malgré cela, elle vit cette bouche exquise s'ouvrir et prononcer: "Encore". Elle allait rabaisser son bras pour exaucer le désir de Meili lorsque Quentin lui attrapa l'avant-bras pour l'en empêcher.

-- Le bas est à moi. Toi, tu as le haut.

En lui disant cela, Quentin lui tendait un objet qui n'avait servi qu'une fois, celle où Quentin l'avait prêtée à Maîtresse Gwendoline. Elle attrapa le gode le regard plein de malice et plaça la base dans la bouche de la jeune femme avant de serrer les lanières solidement derrière son crâne.

Avec son bandeau sur les yeux, Meili ressentait les choses comme jamais. Son âme pulsait au même rythme que sa vulve contre laquelle se frottait le gland turgescent de son professeur bien plus pervers que ce qu'elle avait imaginé. Il lui semblait être plus présente que si elle avait eu les yeux ouverts et en même temps, Rachelle et Quentin parlaient comme si elle n'était pas là, comme s'ils se partageaient un jouet, un simple objet.

Dans le même geste, elle sentit la verge de Quentin la remplir et Rachelle coulisser le long du gode jusqu'à l'engloutir entièrement. Ensemble ils allèrent et vinrent plusieurs fois, ondulant ensemble, gémissant de plaisir ensemble, les yeux accrochés ensemble. Exactement comme s'ils n'étaient que tous les deux. Rachelle se pencha vers son homme et ils s'embrassèrent sensuellement.


Meili avait du mal à respirer et avaler sa salive, mais elle était emplie d'un intense plaisir qu'elle souhaitait partager avec ses deux complices. Pour son professeur, elle contracta violemment son vagin, pour Rachelle, elle se mit à aller et venir de la tête.

-- Oh oui, lança Rachelle en remontant légèrement sa croupe sur le manche qui la remplissait. Baise-moi pendant qu'il te baise, petite chienne.

Et la jeune étudiante ne se fit pas prier. Elle n'avait aucune intention de refuser quoi que ce soit à ce couple qui était en train de réaliser son plus grand fantasme. Ils étaient en fait en train de la réaliser elle, de faire d'elle ce à quoi elle avait toujours aspiré. Elle serra alors les dents et se mit à obéir de toutes ses forces, cognant son visage contre la vulve détrempée de Rachelle. Elle pouvait presque sentir le faux gland cogner contre le col de son utérus, et elle lui offrait de plus grand coups de tête, jusqu'à enfin l'entendre crier son plaisir.

Elle se surprit à être tellement concentrée sur les mouvements de sa tête qu'elle ne remarqua pas tout de suite la vélocité avec laquelle Quentin avait suivi le mouvement. Une fois pris le bon rythme de va et vient pour satisfaire Rachelle sur son visage, elle prit toute l'ampleur de l'énergie de son professeur. Accroché à ses seins qu'il écrasait comme si sa vie en dépendait, il la culbutait littéralement, les secousses se répandaient dans tout son corps, et sûrement dans celui de sa compagne à travers le phallus en latex. Soudain, Rachelle se releva, puis Meili sentit une véritable douche sur sa peau.

-- Oh oui, oh oui, oh ouiiii!! hurla-t-elle en versant une magnifique fontaine sur leur nouveau jouet autant que sur les bras de Quentin qui ne lâchait pas les seins douloureux de Meili. J'adore cette petite salope. Mon amour, s'il te plaît. Dis-moi que tu aimes son vagin, que tu aimes la fourrer. J'ai tant envie de la garder...

Quentin ralentit son rythme, caressa la peau détrempée de Meili, se remit à onduler en gardant son pieu planté en elle. Finalement, il répondit d'une voix calme à sa compagne.

-- Elle mouille presque autant que toi. On la pénètre facilement, sans aucun effort. J'ai connu des vagins plus étroits, et tu sais comme j'aime ça.

-- Oh oui! Cette petite étudiante irlandaise, j'adorais sa façon de couiner.

-- Voilà... Mais elle est musclée, elle peut m'enserrer, au point de me rappeler Ciara, justement.

Meili contracta son vagin de toutes ses forces, à en tendre tous les muscles de son corps.

-- Oh oui, comme ça, petite chienne, râla Quentin. Continue, par à-coups.

-- Alors on la garde? lui souffla Rachelle qui était descendue du brancard et caressait les bourses de son homme pendant qu'il allait et venait avec douceur.

-- On la garde. Tu en dis quoi, Meili?

Quentin avait encore la bouche ouverte, prêt à lui expliquer comment lui répondre sans parler, quand il sentit les jambes de son étudiante s'enrouler autour de lui et l'attirer vers elle, se retrouvant enfoncé en elle jusqu'à la garde, sa verge entière ressentant les contractions de son fourreau. Elle se remit à gémir de plaisir, son esprit n'était plus vraiment là, ou plutôt, ce n'était plus Meili qui était là. Quentin se laissa faire, un large sourire aux lèvres. Rachelle ricana.

-- La plus belle des réponses, murmura-t-elle.

Elle revint vers le haut du corps de Meili et lui retira le jouet de sa bouche. Aussitôt, ses gémissements gagnèrent en puissance, et pendant que la femme allait poser plus loin le gode, elle leur dit ce qu'elle avait sur le cœur:

-- Je suis enfin moi... Vous ne vous rendez pas compte, vous êtes géniaux, tous les deux. Je veux être votre jouet, votre soumise, votre esclave. J'apprendrai avec assiduité. À partir d'aujourd'hui, votre plaisir ma priorité. Baisez-moi, comme bon vous le souhaitez, je suis à vous.

Le bandeau lui fut retiré. Elle cligna des yeux et vit d'abord le visage de Rachelle penchée sur elle. Elles s'embrassèrent avec passion alors que Quentin reprenait des va-et-vient plus énergiques. Bientôt, il la limait férocement, Rachelle ne quittait plus sa bouche, la dévorait littéralement. Puis finalement, elle lui susurra:

-- Il va jouir, tu peux le regarder, à présent.

Meili releva un peu la tête et le vit enfin. Quentin était un homme de carrure moyenne, mais aux muscles saillants. Son torse était assez velu, ainsi que son ventre, mais le reste semblait quasiment imberbe. Il se rasait le pubis et Meili aimait ça, même si lui n'allait pas jusqu'au rasage intégral, sauf sur ses bourses. Il la culbutait avec un sérieux presque religieux, lui lançant par moment un sourire en coin alors que l'étudiante criait son plaisir. D'habitude, elle aurait fermé, pour mieux apprécier son orgasme. Mais les orgasmes, elle ne les comptait plus vraiment, depuis qu'elle était entrée dans cette maison. Elle voulait le voir lui. Et la récompense ne tarda pas.

Comme si une douleur intense lui tiraillait les tripes, Quentin se tendit de tout son être, stoppa tout mouvement pendant de longues secondes. Meili reprit ses contractions, tant qu'il restait en elle. D'abord doucement, car elle ne savait pas si c'était ce qu'il désirait, mais le râle qui suivit la première salve de convulsions la rassura. Elle savait qu'il n'avait toujours pas joui. Elle n'avait pas senti les gonflements révélateurs de giclées de sperme. Il recula et se retira d'elle. Rachelle tendit la main et lui ôta le bout de plastique d'un geste sûr. Quentin gardait les yeux fermés, toujours aussi tendu. Meili était impressionnée à quel point même dans la jouissance, il réussissait à prendre tout son temps. Elle se rendait bien compte du self-control que cela demandait.

Le professeur posa ses mains sur les cuisses de son étudiante et son mât de chair se posa sur son pubis, ses couilles lui caressaient la vulve palpitante, dégoulinante. Puis il lâcha la pression. Un véritable geyser de foutre jaillit de son gland reluisant. Elle en reçut même sur le visage, dans les cheveux. Une ligne blanche traçait le chemin de ses seins à la queue de Quentin, qui soufflait comme un taureau sous les applaudissements de Rachelle. Pourtant, celle-ci se tourna avec un air furieux vers Meili:

-- Attention, petite pute! Ne t'avise jamais de boire ce sperme. Il est à moi, tu comprends?

Meili hocha la tête, craintive, et Rachelle lui lécha le visage pour récupérer le jus de son homme. Elle continua sur son corps alors que Quentin récupérait ses vêtements.

-- Je vous attends en haut. Ne tarde pas trop Meili, j'ai soif.

Une fois qu'il fut parti, Rachelle détacha Meili du brancard. Elle semblait soudain plus douce. Meili avait envie de la remercier, de la prendre dans ses bras et la serrer aussi fort qu'elle était heureuse. Peut-être Rachelle le sentit-elle. Elle s'approcha de l'étudiante et lui remit une mèche derrière l'oreille en lui souriant.

-- Il est rare qu'il garde une étudiante. Tu as de grandes capacités en toi. Tu nous combleras autant que nous le ferons pour toi, j'espère. Tu vas nous servir un verre puis rentrer chez toi, car nous devons parler ensemble avant de te parler, mais n'hésite pas à m'appeler si tu as des questions, des hésitations. J'ai été sa soumise, je le connais bien. Tu as été parfaite. Bienvenue chez nous, petite salope!

-- Merci! s'exclama Meili en mettant les mains dans le dos, comme elle pensait devoir le faire. Si vous me laissez votre numéro, je n'hésiterai pas. J'ai hâte de revenir vous voir. C'était... fabuleux!

Rachelle lui posa un baiser sur la bouche et se dirigea vers l'escalier.

-- Allez, viens, maintenant. C'est que j'ai soif, moi aussi!

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