La sublimissime observatrice de l'Histoire... Ou pas

2 minutes de lecture

Il était tôt le matin.

L'air frais passa légèrement entre ses planches un tantinet usées mais bon, ce n'était pas une brise aussi insignifiante qui allait la faire claquer subitement.

Déjà, elle était beaucoup grande et trop lourde pour ça et ensuite, il en fallait plus.

Beaaaaaucoup plus.

Elle continua donc à faire son devoir de protectrice, toujours droite et austère en dépit des petites périodes où on avait tendance à la bichonner.

Néanmoins, aujourd'hui elle fut encore témoin du bavardage pour aindi dire pompeux de ses deux admirateurs les plus acharnés.

Ils devaient sacrément s'ennuyer pour passer leur temps à admirer ses atours à elle dont la seule fonction était de veiller sur le lieu sacré qui se trouvait derrière.

"Regardez-moi les courbes de cette ogive, murmura l'un d'une voix suffisante mais très irritante, on n'en fait plus de nos jours.

- C'est pour cette raison que notre cher Monsieur Viollet-le-Duc cherche à conserver ces beautés du pass, cher ami, poursuivit l'autre, ça me fait penser... A quelle date pensez-vous que le tympan au-dessus a été crée?

- Vu la grossièreté des traits et cette manie à remplir le vide... Eposqe romane peut-être? Sinon plus tôt vu que la figure représentée est ENCORE un martyr. Tout ce pathos, c'est exaspérant.

- Vos tendances athéistes vous trahissent mon ami, s'amusa à réplisuer son collègue, mais merci de toujours me suivre. Toujours est-il qu'ils ont bien fait de travailler sur la restauration. Le bois d'ébène a retrouvé son éclat naturel grace au vernis.

- Et dire qu'elle a du être témoin des siècles qui nous ont précédé, soupira son ami, si seulement...

Ils furent interrompus par la foule de croyants courroucée de ne pas pouvoir entrer dans l'édifice pour la messe matinale.

La gardienne de l'église sentit ses battants s'ouvrir pour accueillir ce beau monde.

Oui, elle avait été témoin des guerres, elle avait même été blessée à coup de lances, brulée par les flammes ou même dégradée par des coups de peintures blasphématoires.

Elle avait tenu bon et rien que d'entendre l'écho de l'orgue la plongeait dans l'allégresse.

Après tout les ages évoluaient,les hommes aussi et tant que cette église existait, c'était tout ce qui comptait.

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 2 versions.

Vous aimez lire Gaby Adams ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0