Je dois tout reconstruire
de
Bouvaise
Je dois tout reconstruire dans ma tête, tout déconstruire avant. Toutes ces idées implantées volontairement ou non, que l’on a pu m’inculquer, que j’ai pu copier ou imiter. Je ne sais plus penser par moi-même, à ce que je veux sans me dire ce qui serait bien, à rester sage alors que je voudrais crier, exploser, tout casser, car il n’y a de réalisation que dans la construction, quand tout est fait il n’y a que la gestion, gérer ce qui existe, ajuster les variables pour garder l’équilibre fragile jusqu’à l’immobilisme.
Alors casser pour refaire mieux, faire différent, pour simplement changer car on change c’est comme ça, par envie parce que l’on a qu’une vie, pour essayer car après tout qu’est-ce que l’on risque d’essayer, ah oui si on se trompait comment ferait-on pour revenir à notre confort, à notre équilibre, à notre gestion ? Et pourquoi devrions-nous vivre dans l’équilibre, pour la paix de notre esprit peut être ? Pour vivre plus longtemps, ça reste à prouver. Vivre c’est le mouvement, c’est l’évolution qui n’est ni bonne ni mauvaise qui est c’est tout.
Et nous essayons de figer cela, par peur du nouveau, parce que l’on a décider que l’on s’arrêtera là, que c’était bien pour s’y installer, que nous avons mis du temps, de l’énergie pour se sentir bien ici et que nous n’avons plus assez de courage pour avancer, pour aller chercher un autre coin, dont rien ne nous dit qu’il serait bien, qu’il serait mieux. Alors pourquoi faire cela, ne peut-on pas seulement profiter de ce que l’on à, de ce que l’on vit ? Oui mais, l’esprit se lasse quand il se prélasse, il se dessèche, il tourne moins, se sent inutile. Car il n’est pas fait pour cela, quoi qu’on en dise, quoi qu’on en pense.
Alors tout flinguer, cibler pour commencer, s’entraîner au risque de se foirer, ce n’est pas dans mes habitudes de détruire aussi louable qu’en soit le but. On n’est pas éduqué pour détruire, on n’est pas programmé pour recommencer, c’est pour cela qu’on n’avance pas ou plus parfois. Mais on ne peut tout garder, sa jeunesse et son passé il ne faut plus en rêver, ce ne sont que des belles pensées qui nous cachent la vérité, celle de notre finalité. Alors oui il faut apprendre à mourir chaque jour pour renaitre demain, c’est peut être comme cela qu’on se reconstruit, qu’on se renouvelle sans s’ennuyer, choisir l’éternité plutôt que le bout de son nez.
Je n’ai pas de certitude, je ressens cela au quotidien, quand tout m’agace et que rien ne tient. Les forces de l’habitude m’ont depuis bien longtemps clouée, ligotée au poteau dont je ne suis pourtant pas attachée mais dont je peine à m’éloigner, con que je serais de crever à ses pieds. J’ai des rêves qui se fracassent chaque fois qu’ils passent devant mes yeux parce que je ne sais pas penser que tout peut changer, que tout doit changer, et ils se font piéger, engluer, deviennent fantômes avant de s’effacer.
C’est la lumière de cet éclat qui est dans ma tête, quand mon corps veut bouger et que lui s’entête, gardien de mon planisphère, prisonnier de cette société où accumuler vaut accepter, il ne sait pour l’instant faire sans …
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Je dois tout reconstruire | Chapitre | 2 messages | 7 ans |
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