Nous sommes en plein été. Le dixième jour du mois d'Auguste du calendrier Phalandrien de l'année 1205. En ce début d'après-midi de la journée du mardi, le soleil est plus rude que d'ordinaire. Le peuple est aligné sur la place principale pour accueillir un défilé on ne peut plus spécial. La sueur leur colle à la peau. Ils sont assoiffés mais n'ont pas le droit de bouger ni de se plaindre. Les temps sont de plus en plus rudes dans cet empire. Le peuple continuent de souffrir suite à l'échec de la Révolution. Et ce défilé est organisé pour montrer à la basse populace que nul n'a le droit de défier l'Empire. Car sera exhibé l'une des têtes pensantes de la Révolution. La deuxième heure après que le soleil ait atteint son zénith, le défilé débute.

Les soldats en armure étincelante avancent en une parfaite marche militaire. Les officiers supérieurs les suivent de près. Et terminant la file, entouré de plusieurs hauts gradés militaires, l'un des généraux de la Révolution, Bolesic. Il est enchaîné à une lourde croix en acier sur son dos. Son corps est couvert de bleus et de bosses. Du sang suinte à plusieurs endroits et il est couvert de coupures. Ils sont suffisamment espacés pour que tous puissent contemplés son état pathétique. Mais il avance dignement, sans montrer le moindre signe de douleur. La poussière commence à se soulever. Des murmures s'élèvent des rangées. Les gens expriment leur peur et leur indignation. Tout aurait été différent si la Révolution était sortie vainqueur de cette lutte. Oui. Tout aurait été pour le mieux.

Le défilése poursuit. Parmi la foule, une personne se démarque par sa cape d'un noir aussi profond que les abysses. Une capuche cache son visage. Il observe ce spectacle avec des yeux furieux. Il a longtemps patienté, pris sur lui et attendu. Mais il n'y a plus à le faire. C'est aujourd'hui l'heure de refaire son entrée. A présent, il ne fuira plus. Plus jamais il ne se cachera. Il sort de la foule et vient se mettre sur le chemin du défilé, forçant l'arrêt de la marche. Tous se turent et se posèrent la même question : qui est ce fou qui se rebelle contre l'Empire ? Deux soldats sortirent leurs épées de leur fourreau et avancèrent vers lui. Le premier soldat prend la parole.

• Qui es-tu ?
• ...
• Réponds quand on te parle !
• ...
• Tu joues la sourde oreille ? Très bien. Tu l'auras voulu. L'Empire n'aime pas les rebelles dans ton genre. Il ne te reste plus qu'à mourir.
• Dégagez.

Il répond d'une voix calme et froide. Instantanément, les soldats se retrouvent mis en pièces. Tous sont stupéfaits. C'était tellement rapide que personne n'a eu le temps de voir quoi que ce soit. L'inconnu à la cape sombre se met à avancer. Il ne se presse pas. Tous les soldats postés à l'avant du prisonnier décide de lui barrer la route mais ils sont instantanément réduits en pièces, et encore une fois, nul n'a rien vu. Il ne reste plus que les hauts gradés militaires. L'un d'entre eux s'avance. Et c'est sans nulle doute le plus puissant d'entre eux. Il est bien connu dans tout l'Empire car il est membre de l'une des huit Forces Principales de l'Empire. Il a pour nom Elden Mast. 1m70, blond aux yeux bleus, visage soyeux, nez fin, pommettes creuses; un beau gosse dans toute sa splendeur. C'est également un Elémentaliste maniant l'élément foudre.

Il se dresse devant notre mystérieux inconnu et charge la lame de son épée en élément foudre. Ses yeux n'expriment que du mépris. Malgré son apparence, son esprit est terriblement laid. C'est un sadique et un habile comploteur qui adore voir la souffrance sur le visage des autres. Il est également très narcissique et arrogant. Il décide de connaître les intentions de son adversaires avant de charger.

• Etranger. Pourquoi t'en prends-tu à l'Empire ? Sais-tu au moins ce que tu risques ?
• M'en branle. Je veux juste une chose. Et personne m'empêchera de le récupérer.
• Et quelle est cette chose?
• Pas besoin de savoir. Je t'aurai tué bien avant.
• Voyez-vous ça. Je vais prendre du plaisir à te tuer.

Grâce à la foudre, sa vitesse s'est retrouvé accrue et il a pu transpercer notre inconnu en pleine poitrine, instantanément.

• Que cela te serve de leçon. Pauvre fou.
• ... Douloureuxl. Une épé en pleine poitrine fait vraiment mal. Alors à mon tour.

Sans qu'il ne le voit venir, Elden se fait à son tour transpercer la poitrine par un katana noir à la poignée rectangulaire et à la garde incurvée. Même son impressionnante vitesse de réaction renforcée n'a rien perçu. Il recule instantanément. Il récupère une fiole dans un coin de son uniforme et en avale le contenu. Sa blessure se referme instantanément. Des sueurs froides recouvrent son corps. Il a bien failli mourir. Bien qu'il se régénère plus vite grâce à l'élément foudre, ce n'est toujours pas suffisant. Le liquide consommée était une potion de guérison de haute qualité. C'est uniquement grâce à ça qu'il respire encore. Mais il commence à se détendre. Son adversaire a lui aussi subi une terrible blessure. Malheureusement, en regardant son état, il se met à trembler. Le choc peut être lu sur son visage, De même pour toute l'assistance. Un masse sombre est agglutinée sur la blessure, provoquant parfois des bruits de succion. Après un certain temps, elle se retire, ne laissant qu'un corps parfait et intact. L'indifférence se lit sur le visage du sombre inconnu.

__ Je ne perds pas mon temps avec des déchets. Adieu.

D'un mouvement au-delà de toute perception, son katana a frappé des dizaines de fois. A la fin, Elden Mast n'était plus qu'un épais brouillard sanglant. Il n'a même pas vu sa mort venir. Le mystérieux personnage apparaît instantanément devant Bolesic. Nul le perçoit sous sa cape, mais un regard étrange apparaît dans ses yeux. L'autre l'a certainement reconnu mais ne laisse paraître aucune trace d'émotion. Dans cette situtation, il ne peut que soupirer. Pour tout rétablir, le chemin risque d'être sinueux. Il lève le bras, et à partir des ombres, des bras épais en surgissent, constitués de ténèbres. Ils saisissent la croix ainsi que les chaînes, les détruisant d'une puissante poigne. Tout le monde l'a vu. Le grand général de la Révolution, Bolesic, est désormais libre. Tous en sont conscients. De grands changements vont bientôt se produire. L'homme inconnu plante la lame du katana dans le sol et les ténèbres les recouvrent, emportant petit à petit leur silhouette. Les membres de l'Armée Impériale restent figés, refusant d'avancer. Ils ne sont pas fous. Ils le ressentent très clairement. Au moindre geste de leur part, cette mystérieuse personne les mettra dans le même état que leur chef.

Sur le point de disparaître, cette mystérieuse personne ne laisse que ces mots derrière lui ;

__ Ayez la foi, peuple de l'Empire ! Je vous l'affirme avec certitude. La Révolution renaîtra bientôt de ces cendres ! Tel le Phénix !