Chapitre 3

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Il resta interdit face à ma réaction durant un bon moment. J'essayais de ne pas lâcher prise, de ne pas hurler mon désespoir face à tout ce qu'il se passait autour de moi depuis seulement quelques jours mais tenter d'oublier tant de choses, est un tâche ardue. Pour me changer les idées, j'entrepris la découverte de la pièce. C'est une pièce aux dimensions raisonnables, le seul meuble qui s'y trouve est une table bancale et vieillie par le temps. Les murs peint en blanc avec quelques traces d'infiltrations d'eau dans les coins, un plancher ou il ne vaut mieux pas se promener pied nus, au risque de finir avec des centaines d'échardes plantés sur chaque centimètre de peau ; et pour finir, une unique porte noire au fond.

Après avoir pris conscience de cette pièce improbable, mon attention se reporta enfin sur le type en face de moi. Dans cette pièce ses yeux avaient pris une teinte plus pâle que lors de ma rencontre avec lui. Il me regardait sans rien dire, après tout, je venais de lui faire la morale sur comment se comporter avec les gens, ce n'est pas si étonnant que ça qu'il soit en train de me dévisager. Au bout de quelques minutes à se regarder, je finit par prendre la parole :

-Désolé de m'être emporté, je...

-Non. Ne t'excuse pas. J'aurais du me le rappeler plus tôt. Si tu est « nouveau », tu dois certainement avoir perdu quelqu'un récemment. C'est une des seules possibilités pour arriver ici. Je suppose que tu as énormément de questions mais là bas, je ne pouvais pas y répondre, c'était trop dangereux. Tu dois également te demander pourquoi c'était si dangereux et je répondrai avec plaisir à cette question et à toutes les autres que tu te pose actuellement ; si bien sûr je connais les réponses. Mais, si ça ne te dérange pas, on vas d'abord aller dans un coin plus tranquille pour discuter.

Je reste interdit ne sachant pas quoi répondre et le suis sans rien ajouter.

Nous sortons par l'unique porte et lorsqu'elle se referme, un léger déclic se fait entendre, et par un bref coup d'œil, j'aperçois un mur blanc totalement vide et reste en arrêt face à ce phénomène impensable.

-je répondrai à TOUTES tes interrogations quelles qu'elles soient mais il faut au moins que tu me suivent jusqu'à un endroit ou on peut s'asseoir et avoir du café. Me dit-il d'un air narquois.

-Dans un café ? Lui dis-je bêtement.

-Non, évidemment, ce serait trop risqué, nous allons simplement dans la cuisine.

Je le suis donc jusqu'à ce qu'il à nommé « la cuisine ». et m'aperçois, sans grande surprise que ce n'est qu'une cuisine comme les autres avec une table, trois chaises une gazinière, quelque placards, un micro-ondes et une machine à café. Rien d'extraordinaire.

Il sort deux tasses, y sers du café tout en disant : Du sucre ?

Je décline son offre d'un hochement de tête. Il commence à faire chauffer le café puis s'assoit en m'indiquant de faire de même. Je prend place autour de la table puis il se met à parler.

-Je t'écoute, quelles sont tes questions, tu dois t'en poser beaucoup.

Tellement de choses se bousculent dans ma tête que je ne sais par où commencer. Je met de côté toutes la peur et l'angoisse qui m'empêchent de réfléchir puis me lance avec LA question que je me suis posée toute la journée : Qui est tu ?

J'ai dis ça sans grande émotion mais ; étant un grand fan de l'univers de Lewis Carroll et de Tim Burton ; sa réponse m'a totalement désarçonné :

Je suis le Chapelier Fou.

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