Cette fin du monde

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 Je savais que ça finirai par arriver. Je savais qu'il finirai par t'emporter, qu'il t'arracherai à moi et que plus jamais nous ne nous verrions. Mais, j'ai espéré, j'ai prié et puis, j'ai crié. J'ai crié si fort que ma voix s'est brisée en entendant la machine émettre un bruit continu. J'ai hurlé et ça m'a retourné les tripes.

 Je ne voulais pas te dire "au revoir". Cela fait maintenant cinq ans que tu te bats contre le cancer et j'aurais voulu te demander de te battre encore. Tu aurais pu y arriver mais, tu m'as simplement demandé quand est-ce que tu pouvais lâcher. Dans un souffle, je t'ai répondu un "quand tu seras prêt". Et tu as lâché. Tu es parti loin de moi et pour rien au monde, je n'ai souhaité te perdre ainsi.

 Je suis resté là, pendant plusieurs heures, à regarder ton corps sans vie. Les médecins sont arrivés et t'ont emmené. Il ne me restait plus rien à quoi m'accrocher. Je me suis levé, j'ai ouvert cette fenêtre et je t'ai demandé pardon.

 Tu m'avais demandé de rester fort, de continuer sans toi et je t'avais promis d'essayer mais, à la seconde où ton coeur a cessé de battre, j'ai compris que jamais je ne pourrai y arriver. Ta mort, c'était comme la fin du monde, de mon monde.

 Alors, j'ai sauté.

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