Titre invisible
Si vous pouviez changer un élément de l’histoire, lequel choisiriez-vous ?
– la fin tragique de la maman de Bambi, tuée par un chasseur vegan qui voulait refaire la décoration de son salon. Or la gentille mamounette souffrait d’un léger strabisme. Surpris, le chasseur pingre qui ne l’avait pas occise, mais blessée à une patte arrière, le découvrit au moment où il s’approcha pour l’achever. Pour ne pas gâcher une balle supplémentaire, Il ne le fit pas. Sa réputation en aurait pris de toute façon un coup : avec une tête de biche louchant, son trophée plus que louche aurait fait l’objet de quolibets grossiers. Il la laissa ainsi se vider de son sang dans les hautes herbes.
La mère du jeune faon dont la blessure n’était pas vitale et ne nécessitait qu’un simple pansement associé à un miraculeux bisou magique, aurait pu se relever aisément. Cependant, elle n’en fit rien : craignant d’ajouter à sa coquetterie une claudication pour le reste de ses jours, elle préféra agoniser, seule, dans d’affreuses souffrances jusqu’à l’arrivée de la faucheuse-batteuse, six jours et dix-huit heures plus tard.
– le générique de La Petite Maison dans la prairie dans lequel on voit une fillette – plus très fraîche aujourd’hui – tomber la tête en avant en dévalant la colline telle une crêpe dorée sur un sol carrelé, et qui recommence, encore et encore, à chaque épisode, et à chaque diffusion, depuis 1974 !
« She knew how to fall like no one else ! » (Elle savait se ramasser comme personne !) sera probablement l'épi-paf de l'actrice dont tout le monde – sauf ses parents, sa coiffeuse, son dentiste et son épicier – a perdu la trace.
– la conception de dictateurs/tortionnaires/tueurs en série…, connus ou non, passés ou présents. Les géniteurs de ces êtres auraient mieux fait ce jour-là de lire une histoire sans meurtre ni cadavre agonisant ou d’allumer leur téléviseur : après tout, une gourdasse qui s’étale dans les champs, c’est parfois distrayant…
Annotations