5. Embuscade

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D'un côté, des centaines de dragonniers maintenaient la porte close, de l'autre, des milliers de créatures enragées poussaient, frappaient, griffaient, arrachaient.
Malgré tous les efforts, les grandes portes de fer de la cité au cercle de pierre cédèrent et l’armée maléfique poussa plus fort encore pour entrer, mais le gros des forces des dragonniers les attendaient de l’autre côté, et ils étaient lourdement armés si bien qu’en peu de temps, ils réussirent à repousser les golems loin de la porte. La tendance semblait s'inverser, les horribles gens de Saverg perdaient du terrain face à la vigueur des coups des habitants de Ympyrä-Kivi. L'entraînement payait à présent, abattre ces monstres s'avérait d'un coup d'une facilité déconcertante. Malgré cela, les dragonniers restaient mâchoires serrées, car ils savaient qu'à la fin, Saverg se montrerait. Les archers sur les murailles purent souffler un peu car le front s'éloignait et les deux camps se mélangeaient trop pour être différenciés.
Mais tandis qu’ils reprenaient le dessus, ils virent les quelques serpents ailés qui avaient survécus aux flèches, accompagnés de plusieurs dragons passer au-dessus de la muraille et pénétrer la cité. Ces créatures volantes étaient restés en réserve par Saverg pour ce moment précis, car son piège avait fonctionné : les dragonniers s'étaient suffisamment éloignés des portes, et la ville affaiblie en nombre prête à subir les plus mauvaises intentions.
Sur le front, les gens de Saverg tentèrent une percée pour regagner les portes, ils criaient, ils frappaient avec férocité, ils souriaient même lorsqu'ils tombaient sous les coups. Pour la première fois depuis le début de la bataille, les dragonniers ressentirent la peur. Ils avaient été déraisonnables, continuer la percée hors des murs avait été une terrible erreur. Ils devaient regagner au plus vite la ville, mais les gens de Saverg ne leur laissaient aucun répit.
À chaque ennemi abattu, une autre entrait dans la cité par le ciel. Les dragonniers en amont, restés protéger les rues et les civils, étaient moins nombreux. Ils auraient besoin de renforts, c'était certain.

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