15. Ordre d'état, ordre religieux
Les dragonniers offrirent aux hommes des Terres Majeures leurs artefacts qui avaient fait leur gloire, l'Armure et l’Épée. Saverg avait vécu autrefois dans la peur du changement, dans l'immuabilité de toutes choses ; les dragonniers étaient pour le changement, au contraire, l'immobilisme mènait au cynisme puis à la radicalisation de ses actions, toujours ils avaient œuvré au changement, par eux, ou par les autres : l'Épée et l'Armure, l'érudition des humains. Toute leur existence étaient truffée de volonté de mouvement, et aujourd'hui, ils laissaient leur place aux hommes. Une nouvelle ère allait naître dans un pacifisme total, l’ère deuxième.
Les hommes, pour lesquels les dragonniers s'élevaient déjà au rang de divinité, firent de ces deux artefacts un grand symbole religieux. Personne hormis le grand prête, le roi et l’élu de l'Armure n’avaient le droit de les toucher.
Le grand prête était l’homme qui savait écouter les Murmures et qui retranscrivait la parole des Sangs-de-Dragons, les dragonniers, aux croyants. Les rois des hommes étaient issus depuis toujours de hautes lignées d'hérédité. Celui qui était appelé l’élu était celui que l’Armure avait choisi, car elle pouvait changer sa forme et accepter ainsi son porteur ou se refuser à lui. Cet homme était ainsi désigné capitaine des armées des Hommes mais les guerres étaient rares.
Chaque année, lors de la commémoration de la remise de l’Armure et de l’Épée et du retrait des Dieux Dragons du monde, une grande fête se tenait chez les hommes. Au cours des festivités l’élu marchait d’un pas conquérant dans la foule, vêtu de l’Armure et armé de l’Epée. La lame dressée vers le ciel où vivaient leurs divinités, et il chantait avec la foule des chants religieux.
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