Seconde 23
- soûle de bleu -
Ce monde me terrifie. Les âmes-sœurs peuvent s'y rencontrer, danser sans jamais se reconnaître. Et l'une part, l'autre reste.
Je fixe le plafond qui s'écroule sur mes pensées. Je le fixe ; et je pense en reboucher les fissures rien qu'avec de l'espoir et des idées. Des idées, j'en ai des milliers et toutes me seraient à blâmer si elles venaient à se réaliser.
Il n'y a que les fous pour aimer. D'usuel on se contente de suivre des yeux et d'accrocher sa peau au cintre du désir de l'autre.
Ouvre, ouvre ce lit.
Ouvre, ouvre ce pli d'univers.
Laisse la guerre sortir.
Laisse la guerre entrer.
Dans ce monde, seuls les fous aiment et les âmes-sœurs se croisent sans se discerner.
Je crois... qu'il fait trop flou, trop bleu, trop soûl d'infini été pour s'aimer.
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