Seconde 51
Là où plane le désir
Oscille une flamme
Qu'on ne saurait souffler
Du bout des lèvres
Du bout des lèvres
Et j'aurais pu mentir sans honte
S'il n'y avait pas eu tes yeux,
Tes yeux par la porte entrebâillée
Floués par l'attente d'un rien
Les silences - artifices de guerre -
À l'aube d'un monde nouveau
Où l'on suce ta moelle
Où l'on te déguste tout entier,
Perdent leur sens.
Ne soyons plus songe
Et vœu pieux de distance
Sur ce banc d'avril noyé de nuit
Là où plane le désir
Oscille une femme
Que tu pourrais aimer
Du bout des lèvres
Du bout des lèvres
Et j'oserai t'y encourager sans honte
À l'aube de ce monde nouveau :
Sans l'Olympe, mon cœur
À la dérive dans l'infini
Achèvera sa folle course,
Crèvera sa singularité,
Agrippera le tien et les silences
Ne seront qu'artifices d'hier,
Un passé qu'on saura souffler
Du bout des lèvres
Du bout des lèvres
Comme d'habitude, je me fais écrivain public d'une histoire qui n'est pas la mienne.
Pour R. et M.
[Alger la blanche . Olivier Daviaud]
[Memories part two . Branko Galoic]
Annotations
Versions