Seconde 64

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Le mercredi, quand je m'ennuyais un peu trop dans ma Bulle, je laissais libre cours à mes tendances voyeuristes et j'écrivais. (Pourquoi le mercredi ? Très certainement un traumatisme du collège-lycée : le vide du milieu de semaine, le no man's land des emplois du temps surchargés).

Elle portait le jean comme une cow-girl des années 70 et la poche arrière droite trouée faisait une  petite fenêtre sur sa culotte en coton.
Il portait ce fameux pantalon - presque toujours le même -, un morceau de tissu entre le brun et le sable, un peu délavé, et la poche arrière droite trouée faisait une percée sur son caleçon rouge   criard.
Je portais des chaussettes blanches, appréciant tout à fait la sobriété de cette couleur, et le bout  recouvrant mon orteil droit était troué, faisant un minuscule hublot sur mon ongle râpé.

Je pensais que si l'on trouait tous nos vêtements au même endroit, on frôlerait peut-être enfin d'un peu plus près l'intimité pensive que les gens ne cessent de dissimuler. Par exemple, une large baie vitrée sur nos stupides peurs, nos amours abandonnées, nos tentatives d'amitié avortées... un palais sans toit pour les rêves inaboutis qu'on n'aura jamais osé nommer.

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