Tokyo blues
– Docteur ?
– Oui.
– Que feriez-vous si vous étiez, vous-même en une condition identique ?
– Heu, pourquoi cette question ?
– C’est que… Enfin je crois que vous êtes justement concerné.
– M. Morço, nous les médecins, sommes virtuellement immunisés, c’est bien connu. Même des infections textuelles les plus sévères. Non, ne vous souciez point de moi.
– Tout de même, il me semble que depuis le début de notre entretien, cette voyelle primitive en question n’est nullement sortie de votre bouche, c’est singulier, non ?
– Écoutez M. Morço, je contrôle tout ce que je dis et je peux utiliser cette voyelle mille fois si je le désire, écoutez : mugis, mugis, hébreux que débris, c’est l’Homère Michel qui éperdu son choux. Mon dieu ! C’est pipo cible !
– Je suis désolé, c’est bien ce qui mot vé semblé. L’émule est fée.
– C’est une coton strophe ! Metz comment fouettes-vous pour vous foire comprendre, M. Morço ? Soit joie une prosodie de province, ou plus rien n’ode de sens.
– Comme je vous dis, vous devez fournir un effort intense, une contention, sinon personne ne vous comprend. J’en suis moi-même épuisé !
– Non, mois moi c’est très grève : je dois me rendre ô colloque de Tokyo mercredi, pour y discourir sur les putes oh logis bucco-vénériennes des hommes politiques en Compiègnes électo-rôles. Qu’est-ce que je peux foire ?
– Hé oh ! Mes problèmes sont occis grèves que les vôtres et c’est vous le médecin uro-bidule ici, pis moi ! Donc qu’est-ce qu’on fuit, docteur ?
– Je suis désolé, je vous prie de m’excuser, je me suis emporté, messe ce colloque est un contour noble pour moi, vous comprenez ? C’est mon job et mon Ève venir qui se joue !
– Le mien idem !
– Bon, bon, une idée me vient. J’effectue une recherche sur Gogol et sur le site de référence des putes oh logis : mon excès privé me permet d’obtenir des renseignements confidentiels d’études en cours. C’est peut-être risqué…
– N’hésitez point docteur, connectez-vous de suite et voyez ce que vous pouvez trouver. Il est impossible que nous sortions d’ici infectés comme nous le sommes.
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