#7 - 16 juin
Elancée dans le ciel comme une nuée, la flamme oscille et perfore les nuages de la pointe des pieds et des parapluies ouverts. En constellation sévère sous les plumes et les oies sauvages qui s’envolent à tire d’aile, attirent à elles les promesses d’un hiver dépassé, rongé par le sommeil. L’atelier s’éveille aux couleurs des pinceaux décatis, les poils hérissés sur les oriflammes, les lueurs en firmament solaire et des pluies intrasèches aux cœurs calcinés. S’enrobe alors les cocons d’ivresse, les cotons et les soies sous les vers solitaires qui cherchent le printemps au milieu des poétesses. Foulent leurs pieds d’argent, comptent les syllabes déplumées et décharnées, conte les histoires à dormir éveillé contre les murs qui s’effrite et les peintures qui s’écaillent sous les carapaces de nimbus. Les saules pleurent et les sols se détrempent, de larmes et de guéridon, le trottoir est une maison sans toit ni loi, la fenêtre béante sur l’horizon blafard et les constellations consternantes, aux abois, aux alois dépréciés. L’on dépèce les temps, s’enveloppe de leurs fourrures, au chaud comme en hiver, les doigts fumant sur des claviers et des clopes éteintes, les cendriers témoignent des étreintes tardives, des cigarettes après le mur que l’on franchit, des écoles buissonnières et buissonnantes, luxuriantes de verdure et d’expériences à la jetée. Mille mots mélangés sur des langues d’enfant, des marelles splendides qui courent jusqu’au ciel et s’éparpille sur des cailloux impolis. L’on compte ceux qui tranchent les plantes, on compte ceux qui saignent et scindent les peaux de rouges tumescents. Et l’aurore s’invite dans les glacières, fait fondre les frondes et froncer les sourcils qui se voutent à la croisée de chemins bipolaires, quand s’inonde la plaine d’incendies grabataires, d’arc de triomphe en berne, lassés des victoires à demi-perdues et fades. Tournent en rond les âmes en sphère, les tourbillons de papier célestes que l’on signe d’une main fébrile alors que se closent les débats, au profit d’ébats silencieux, à bout de cil frémissant et d’étranges chansons. Harmonie lapidaire éclairée par l’éclair de lune et l’œil du saint esprit qui se moque, à nous voir si absurdes et sombres, capricieux sous nos manteaux de gel, et congères tubulaires, qui s’amoncellent au creux des os et persécutent les matières grises et les idées noires.
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