" Salut... pourquoi j'attends une réponses à ça, je ne sais pas, je m'ennuie, je suis seul, ici, dans cette réalité que je ne peux accepter, celle où la femme avec qui j'ai passé toute ma vie s'est réveillée morte ce matin, enfin non, elle ne s'est pas réveillée, et c'est bien là le problème, elle me manque tant que je me parle tout seul, suis-je fou, oh oui, fou d'elle mais elle n'est plus là, désormais, et elle ne le sera plus jamais, après tout, que serait la vie sans la mort, hein, oui je vous pose la question, pourquoi je dis vous, alors que je suis seul, mais bref pour que la vie existe, puisse avoir de la valeur, la mort se doit elle aussi d'exister, et oui, c'est la putain de phrase philosophique que m'a sortit le médecin qui était censé la garder en vie, mais il a échouer, mais bon, échouer permet d'avancer, qu'il va me dire, ce petit con de merde sans experience, car, moi pour lui je ne suis qu'un vieux crouton, j'ai fini ma vie, maintenant, ma moité, mon âme soeur, même une partie de moi est morte aujourd'hui, et le pire dans tout ça, c'est que c'est seulement quand elle n'est plus, que je me rends compte de sa valeur, que je l'aimais plus que tout, que son parfum me manque, elle aurait été là, je ne l'aurais pas embrassé en me levant, ni même caliné, rien de tout cela, au mieux je lui aurais glissé un "bonjour chérie", peut-être même sans le "chérie", alors profitons... Profitons de ce qui nous est cher, ça, c'est une autre phrase qu'aurait put me dire ce salaud qui ne connait pas son métier
Salut, toi... pourquoi j'attends une réponse à ça, je ne sais pas, je m'ennuie, je suis seul, ici, dans cette réalité que je ne veux accepter, celle où tu t'es réveillée morte ce matin, enfin non, tu ne t'es pas réveillée, et c'est bien là le problème, j'espère simplement, que, en attendant ma mort, tu me fais un coin douillet dans les nuages, près de toi, et, si je ne crois ni en Dieu, ni au Paradis, je crois en toi, je sais que si je te parles tu m'entendras, alors puisses tu avoir une belle vie après la mort, en attendant mon retour auprès de toi, je t'aime..."