Je suis en proie à la détresse.
Je ne fais appel à aucun
Prophète, Messi ou Déesse.
Je ne parle qu'avec chagrin.

Je ne pourrai plus être père :
Comment mon enfant survivra ?
Son âme s'évaporera
Bien trop vite de cette Terre.

Que mangera-t-il, sinon des
Vers ? Ou bien sera-t-il mangé
Par eux-mêmes. Ce sont là les
Conséquences des choix passés.

Mais je n'y peux rien, mon enfant.
Que puis-je faire, sinon me
Lamenter des forêts flambant ?
Hélas, plus aucune réforme

Ne pourra changer le cours de
Notre courte, funeste Histoire.
Nous avons tous pris une corde.
Nous n'avons plus de moratoire.

Mes rêves fondent au Soleil ;
Mon espoir coule sur mes joues ;
Cauchemarder en plein éveil ;
Mais tenter le tout pour le tout.

Souffrir, s'acharner, s'angoisser,
Se retenir de sangloter,
Sentir son sang-froid se geler,
Sentir son corps chaud se sécher...

Adieux confort de vie, perdu
À tout jamais, emporté comme
La vie des gens s'étant pendus.
Ah, il sonne, l'ultimatum...

Je te prête l'oreille, vie !
Que tu t'époumones Nature !
Nous les retirons dans ton lit ;
Bientôt, tu n'auras plus de cure.