Chapitre I : Le Dédoublement
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Genèse.
Du coin de la chambre blanche,
Elle observe, enfermée dans son silence.
Elle est la voix, l’air et les soupirs,
Elle est vos yeux, vos rêves et vos désirs.
Invisible visage, pâle façade,
Elle observe l’ombre des mouvements.
Jugeant, ignorant, l’humeur est maussade
Pour un coeur rongé de tourments.
Un mirage. Hors du monde. Sans repères
Elle hante votre vision et votre univers.
Ange et monstre, on la voit sans rien voir,
S’empressant d’oublier par peur de la revoir.
Haïssez-la : jamais elle ne s’aime,
Car jamais elle n’est la même.
Recluse, elle rêve d’un monde épuré
À l’image du vide où elle est condamnée.
L’Antre étrange l’a enlevée,
La dépouillant d’une vie, d’un rêve.
Son influence ne connaît aucune trêve
Et enchaîne l’esprit dans un corps empoisonné.
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