Chaque moment peut se ressembler,
Chaque regard paraître identique,
Mais un jour surgit la vérité
Dont on ne peut se cacher : l’Unique.

Nous l’avons depuis longtemps laissé tomber
Alors que nos mains le serraient encore.
Nous l’avons lâché pour oublier
Qu’il était le seul lien entre la vie et la mort.

Nous avons cherché à le dominer comme personne
Dans ce rêve éveillé où rien ne sonne.
Rendu prisonnier de sa cage de cendres,
L’esprit s’endort dans un profond silence.

Tic tac tic tac
Savoure ce que tu infliges
Tu en seras bientôt étonné.

Un matin on en a eu pitié ;
Pour le soir tout était oublié.
Ainsi, ne pouvant troubler la paix du sourd,
L’aveugle ne cessa de jouer du tambour.

Voilà l’image cruelle qui nous reflète,
Indifférents face à une mort parfaite.
Rions donc de notre système gagnant !
Le compte à rebours prend fin maintenant.

Il nous fallut apprendre à le dominer comme personne
Dans ce rêve éveillé où rien ne résonne.
Rendu prisonnier dans sa cage de cendres,
L’esprit disparaît dans un serein silence.

Tic tac tic tac
Savoure ce que tu infliges
Tu es ton propre meurtrier.