Les pleurs disparus.
Je contemple l’espace de la chambre
Me trouvant alors si petit, si réduit
Face à ce vide, opposé aux méandres
Du monde logé au creux de mon esprit.
Qu’est-ce qui est vrai ? Qu’est-ce qui est faux ?
Incapable de faire la moindre distinction
Je me suis brûlé les ailes à viser trop haut.
À présent je suis l’auteur fou de vaines illusions.
Mes souvenirs, si vagues et si troublés.
Mes émotions : presque disparues.
Depuis combien de temps n’ai-je pas pleuré ?
Une éternité, depuis que mes rêves se sont perdus.
Je ne me sens plus maître de moi,
Comme si ce corps n’était pas le mien.
Ses réactions ne naissent plus de mes choix
Depuis que le sommeil est parti au loin.
Oh que je voudrais ne verser qu’une larme !
Une seule, pour apaiser mon regard desséché,
Avoir une pleine possession de mon âme,
De mes faiblesses : de mon humanité.
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