Après la douceur et la tendresse d'une nuit

Après la chaleur de l'étreinte

Après les caresses, le grain de la peau

Après le réveil, après le départ

L'évidence

L'évidence du manque, comme un trou dans la poitrine

L'absence

La solitude, le vide dans mes bras

Cette silhouette en creux dans les plis du drap

Le froid là où les mains s’étaient posées

Le froid là où le souffle s’était glissé

Le froid dans le cou, là où bat l’artère

Là où les lèvres s’étaient aventurées

Un déchirement

Terrible

Comme une insomnie

Une souffrance sans douleur, la redescente

Le besoin

Le manque

Et le cerveau, perdu, tentant de rassembler les bribes

De retrouver les sensations, ne serait-ce qu’un instant

Pour tenter d’oublier qu’on est seul

Que je suis seul

Et que tu me manques