L'oiseau
Par une belle journée ensoleillée, tu as vu un bel oiseau entrer par la porte grande ouverte et se poser près de toi.
Tu l’as regardé, étonné. Il t'a chanté une douce mélodie qui t'a charmé.
L'oiseau que tu viens d'apprivoiser, tu as envie de le mettre en cage pour être sûr qu'il n'ira pas voleter auprès des autres et manger dans leur main, car tu as connu des oiseaux qui partaient plusieurs jours, visiter d'autres lieux, manger dans d'autres mains.
Mais cet oisea-là est différent : Il se pose un instant, prêt à s'envoler dès qu'on tente de l'attraper ou de l'attirer avec des graines pour se réfugier bien vite dans ton cou et ne mange que dans ta main.
« Regard-moi avec ton cœur et non avec tes yeux, et tu observeras que je ne mange que tes graines je ne me pose que contre ton coup »
Chaque fois que l'oiseau se posait sur L'épaule d'Orel pour siffler sa petite mélodie courtoise et l'écouter parler, il s'envolait, affolé, à la recherche de ton épaule dès que celui-ci tentait de l'attraper. C'est bien vers toi qu'était sa préférence.
Et puis un jour tu l'as attrapé. Toi seul pouvais réussir car il ne se méfiait pas de toi.
il était là, prisonnier dans tes mains délicates. Tu pouvais sentir son corps chaud et confiant attendant le sort que tu lui resservais. Tu pouvais sentir battre son petit cœur contre les paumes de tes mains. D'un simple geste, tu pouvais lui ôter la vie ou bien l'apprivoiser à jamais.
Cette oiseau là n'a pas besoin de cage mais d'avoir la certitude de pouvoir toujours revenir vers toi.
Mais un jour, pris d’un instinct de possession ou par crainte de le perdre, tu l’a serré un peu trop fort. L’oiseau, mourant, te regardait, incapable de s’échapper.
Puis tu as desserré ton étreinte, l’oiseau s’est envolé pour se réfugier dans des mains secourables.
Tu as eu beau le supplier, lui demander pardon, l’oiseau n’est jamais revenu vers toi.
Aujourd’hui il va bien, il est choyé, mais il garde une blessure qui ne guérira jamais. Sa confiance en l’homme est ébranlée.
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