Alors que l’île approchait à l’horizon, Marc en profita pour faire un point sur sa situation. Visiblement il était maintenant le capitaine d’un navire marchand qui transportait du sucre et du rhum vers l’Europe.

« Ah super, vraiment super… Moi qui n’y connais rien à la navigation, comment je vais faire maintenant ? pensa-t-il sombrement.

- Tout va bien mon capitaine ? demanda le jeune matelot qui ne l’avait quitté.

- Non pas vraiment, je crois que j’ai pris trop de soleil, mentit-il, je vais aller m’étendre dans ma cabine.

- Très bien mon capitaine, je préviens le second ! » et il détala vers la poupe du navire.

Sur le chemin de sa cabine, Marc observa son équipage. Chacun jouait un rôle bien précis, personne ne tirait au flanc. Le navire, même si bien chargé était très bien organisé, rien ne trainait au hasard sous peine de gêner le passage et de causer un accident.

Sa cabine, quoi que petite, semblait très confortable. Le lit était dans une niche dans le mur afin de le retenir pendant son sommeil. Un petit bureau et une chaise étaient fixés au fond de la pièce éclairée par la faible lueur du jour qui pénétrait par le hublot.

Sur une étagère murale trônaient quelques livres mais aussi sa boule de cristal !

Marc s’en empara alors et en s’allongeant sur son lit, regarda à l’intérieur.

Rien ne se passa.

« Oh mais allez quoi ! tu m’as amené ici, tu vas pas m’abandonner maintenant ! »

Il posa la boule de cristal à côté de lui et se tourna vers le mur. Il repensa alors à Delphine et à sa vie qu’il avait laissé derrière lui, comme cela lui paraissait loin.

Enfant il avait toujours rêvé d’aventure, et il trouvait sa vie de photographe de mariage ennuyeuse. Mais finalement, il se rendait compte, maintenant, de ce qu’il avait perdu et il pleura en s’endormant.