Aldo en voyage

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Le calme était revenu dans la maisonnée. Un calme reposant certes mais je regrettai déjà la Présence du mini à la bonne odeur d’asticots.

Prune était partie avec lui je ne sais où, il ne restait plus que les deux zumains et moi pour veiller sur le malade qui commençait à faire quelques pas dans la maison. J’aimais bien l’accompagner et l’encourager de mes « croa croa » enjoués.

Plus les jours passaient et plus son état s’amélioraient.

– Croaaaaaaaa croaaaaaaaaa.. « Et si on allait faire un tour dehors, histoire de respirer le bon air pur. »

C’est alors que la porte s’ouvrit avec l’ouragan et Prune.

– CROAAAAAAAA ! « Ah quand même ! Pris de remords, on revient nous chercher ! »

Ils sortaient de grosses boites et mettaient pleins de chose dedans, comme pour un grand voyage. Le mini était au comble de l’excitation et se faisait houspiller sans cesse. Il rejeta son attention sur moi et m’entraîna dans une de ces parties de jeux dont je raffolais.

– Croa croa croa ? « Dis vous m’emmenez hein ? où va-t-on ? Tu sais toi ?

Le grand départ approche, je le sens ! J’ai du flair pour ces choses-là. Alors, ni une ni deux, je profite d'un moment d’inattention général pour bondir dans un baluchon et zou en voyage l'Aldo hé hé hé !

J'étais pourtant bien planqué pourtant, mais je ne fus pas passager clandestin bien longtemps : une main me tripota le croupion.

– Croaaa ? « Non mais qui ose me toucher aussi intimement ? »

J'allais protester quand la main me saisi et m'approcha vers ses jolies mirettes.

– Croaune ! « Prune ! Comment savais-tu que j’étais ici ? »

– Ah non mon gaillard ! Toi, tu restes là ! Veille bien sur la maison !

Quand elle se dirigea vers mon logis, je m’agrippai de toutes mes pattes à ses doigts en suppliant de n’emmener avec eux :

– Croa croa croa ! « Ne m’abandonnez pas ! Pitié ! Je promets d’être le plus serviable des crapauds ! Je vous ferai la météo ! »

J’étais désespéré. Malgré mes bonds dignes d’un record mondial, impossible de sortir de ma prison : Je me heurtais à chaque fois contre une grille. Qu’avais-je fait pour mériter cette injustice ?

Je fis un dernier bond désespéré, le plus haut jamais atteint de toute ma vie, pour atterrir entre des petites menottes collantes.

– Croa ! « Mon sauveur ! »

Le mini zumain me glissa dans son garde-manger grouillant à souhait. Je m’y vautrai avec délice, fou de bonheur de faire partie du voyage.

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