Allegro
J’ai dansé, dansé, dansé
Dans les vents cuivrés de l’été
Beaupré, mât de misaine
Ont déployé leurs ailes
En moi, émois tournoient
J'ai ruiné d'impatience le temps
Repeint de couleur blanche tes nuits
Virevolté à tes jours umami
Au rythme des effluences de l'été
Mais au loin sonnait l'hallali
Une voix me dit :
Tes yeux sont noyés d’illusions
Ivres de vertiges, tu gis sans mouvement
Au péril de tes rêves, au nadir de ta vie
Le monde est monde : qui s’y fie tombe !
J’ai accroché mille secondes au présent
Sanglots des espoirs de printemps
Souffle d'un chant de la Terre, je répondis :
Si la parole que tu vas dire n’est pas plus belle que le silence
Ne la dis pas
J’entendis en réplique l’écho
Verbe incendiaire, flèches de glace :
Fille de l’herbe ! Bannis tout reflet de la terre
Ton image sans teint
Je l'emporte dans un miroir
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Proverbe allemand et paroles du peuple soufi
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