CHAPITRE 020 : « Camp provisoire de recherches archéologiques, aux pieds du volcan de la zone naturelle protégée » « Pietro »

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CHAPITRE 020 : « Camp provisoire de recherches archéologiques, aux pieds du volcan de la zone naturelle protégée » « Pietro »

« Trois mois plus tard. »

Pietro regarde partir le dernier hélicoptère de transport amenant le matériel et le personnel, ne reste plus que le tunnelier qui devrait arriver par la mer d’ici quelques jours.

La dernière réunion a défini l’angle par lequel attaquer la montagne en évitant autant que faire ce peut les longues coulées de lave solidifier et en privilégiant les roches plus tendres, pour une meilleure avancée vers la zone repérée par satellite.

Son collègue et ami Michu le rejoint avec une liste de noms à la main, le visage incontestablement contrarié.

- Plus de la moitié du personnel nous est inconnu, je ne mets pas leurs compétences en doute… quoi que…
- Il fallait s’y attendre, nous avions été prévenus !! N’oublie pas en formant les équipes qu’il y en ait au moins une qui ne soit composée que de personnes de confiance.
- Ce ne sera pas le cas avec les gars du tunnelier.
- Je n’en fais pas cas, de toute façon ils seront partis à la minute ou leur travaille sera terminé, je me méfie plutôt des deux Géologues qu’ils nous ont imposés, parce qu’eux nous les auront inévitablement dans les pattes au moment le plus crucial.

Michu sourit en se rappelant justement du même sujet de conversation qu’il a eu le matin même avec Samuel.

- Ton neveu a déjà résolu le problème ! Hi ! Hi !

Pietro plisse les yeux, s’attendant au pire.

- Comment ça ?
- Parait d’après lui que les Asians sont particulièrement sensibles de l’estomac, surtout vis-à-vis des nourritures occidentales.
- Et donc… Ah… je vois, l’idée est à retenir ! Hi ! Hi ! Celui-là je te jure ! Hi ! Hi !

Michu est heureux d’avoir dérider un peu son ami, celui-ci restant bien trop sérieux à son goût depuis ces dernières semaines.

- On se voit ce soir ? je dois encore vérifier le matériel du dernier hélitransport.
- Entendu comme ça.

Pietro regarde son ami se diriger vers la piste d’atterrissage, sa morosité revenue aussi vite qu’elle était partie devant les mois qui l’attendent à juste surveiller l’avancée du tunnelier.

Pourtant sa présence quoique inutile niveau recherche, reste justifiée pour la planification des différents corps de métiers et s’assurer qu’il n’y ait pas de fausses manœuvres qui pourraient causer des dommages irréversibles.

Pietro attend beaucoup de chose de cette grotte en plein centre du volcan, les différentes analyses donnant à cent pour cent d’exactitude le fait qu’elle se situe au plus proche du point central de l’explosion.

Il espère donc retrouver quelques traces ou mieux encore quelques artefacts plus ou moins bien conservés, qui pourront leur en apprendre plus sur la ou les causes de se désastre écologique qu’a été la dernière grande glaciation.

L’étude des documents retrouvés lors de leurs dernières fouilles a amenée beaucoup de questions, mais aucunes réponses sur les motivations réelles de se puissant maitre marchand qui aurait par son geste détruit une civilisation entière.

Pietro pensait jusque là que leurs ancêtres n’étaient que des animaux montant par étapes successives plus ou moins longues dans la chaine de l’évolution naturelle, jamais au grand jamais il n’aurait même imaginé qu’une civilisation au stade déjà bien avancé équivalent de leur moyen âge ait pu exister deux cent cinquante mille ans plus tôt.

Il a longtemps depuis méditer sur que serait devenu cette civilisation s’il n’y avait pas eu cette catastrophe y mettant si brutalement un terme, ne trouvant de fait aucune excuse à cet homme pour avoir accompli un tel génocide.

Reste la partie mystique contenue dans quelques rares documents et qui donnent une explication qu’un esprit cartésien comme le sien ne peut pas accepter, pourtant tout extraordinaire que cela puisse paraitre, certaines choses se tiennent et Samuel pour sa part est convaincu qu’il y a une forte probabilité de vérité dans ces différents écrits.

Cette pensée le décide à se bouger et à rejoindre le dis Samuel sous le barnum leur servant à la fois de chambre et de bureau, le trouvant une fois de plus pencher sur ses traductions de ce langage qui ne semble pas avoir de secret pour lui.

- Du nouveau ?

Samuel relève la tête et sourit en reconnaissant son oncle, il lui fait signe de le rejoindre en étalant ensuite quelques photocopies devant lui.

- C’est assez troublant mon oncle, il y a quelque chose dans tous ses documents que je n’arrive pas à expliquer, du moins pas de façon rationnelle.
- Qu’est-ce donc mon garçon ?

Samuel prend quelques minutes pour classer les différentes copies, avant de commencer par le premier de la pile.

- Celui-ci date d’après les analyses, de la période se situant juste avant la grande glaciation.
- Étonnant qu’il se soit aussi bien conservé ne trouves-tu pas ?
- Oui mais en admettant que ce soit bien le cas, ce n’est pas ce qui me choque le plus.
- Qu’est-ce donc alors ?
- L’écriture… Maintenant, regarde…

Samuel prend cette fois la copie en fin de pile.

Qu’en penses-tu ?

Pietro se penche sur les deux documents durant quelques longues secondes, avant de se redresser en montrant un visage curieux d’en apprendre plus de la part de son neveu.

- Je ne vois aucunes différences dans l’alphabet, il se pourrait même que les deux aient été écris par la même personne.
- Deux impossibilités scientifiquement reconnues pourtant !!
- Hein… Tu m’expliques ?
- L’analyse du deuxième parchemin n’est datée que d’environ cinquante mille ans, il y a donc deux cent mille ans d’écarts, comment veux tu alors que cela vienne de la même personne et que l’alphabet soit resté absolument semblable sur un si grand écart de temps. Rien que le notre en deux mille ans a eu le temps de beaucoup évolué.
- Conclusion ?
- Il va nous falloir revoir notre façon de penser, mais surtout de croire ou de ne pas croire, en gros il va nous falloir élargir notre esprit en direction de ce qui était jusque-là l’impossible et commencer à croire que peut être cela l’est en fin de compte.

Samuel étale de nouveau la pile de documents sur le vaste plateau du bureau.

- Tous ces parchemins ont entre deux cent cinquante et cinquante mille ans et sont quasi incontestablement écrits par la même personne, je pense alors qu’il y a sur cette terre quelqu’un ayant soit de nature, soit par une technologie avancées atteint une espèce d'immortalité et qui se cache certainement quelque part encore de nos jours.
- Tu as trop lu de livres de science-fiction, comment une telle personne pourrait exister sans qu’on le sache, c’est impossible voyons !!
- Pourtant je ne vois pas d’autres explications, maintenant rien ne dit qu’il est toujours là puisque les dernières traces que nous avons de lui dates quand même d’environ cinquante mille ans.

Pietro ne sait plus trop quoi penser, n’ayant dans l’immédiat aucun argument contradictoire à donner et ce malgré qu’il n’adhère absolument pas à l’idée de Samuel.

- Je sais à quoi tu penses mon oncle, je suis passé par là moi aussi, mais il y a d’autres documents qui apportent encore plus de quoi s’interroger.

Samuel range les photocopies dans un dossier, pour ensuite en sortir un autre contenant quelques folios seulement.

- Il est question ici de témoignages d’archives écrites par celles qui se nommaient à cette époque grande prêtresses et une venant d’un proche du maitre marchand, écrite semble t il alors qu’ils s’étaient déjà tous repliés dans les cavernes pour survivre, ce dernier écrit reste ambigu pourtant à comprendre. Néanmoins plusieurs faits corroborent entre eux, le premier notant l’éternelle jeunesse apparente du maitre marchand et de son plus proche collaborateur, qui après plusieurs décennies n’auraient pas prit une ride et seraient restés, surtout pour le maitre marchant, avec un visage d’adolescent. Je pourrais t’en dire plus quand j’aurais terminé de traduire ce qui m’est envoyé par nos collègues rester sur le précédent site de fouille, il m’en reste encore quelques-unes à traduire mais certains parchemins sont dans un état de décrépitude qui rend la reconstitution et la lecture très difficile.

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