CHAPITRE 041 : « résurrection » « Samuel »
CHAPITRE 041 : « résurrection » « Samuel »
De longues heures passent sans que rien ne change, en mettant les nerfs de Samuel à vifs, quand il entend le clignotant et subit la décélération du camion, il comprend alors qu’il doit reprendre sa position allonger en faisant en sorte qu’ils le croient toujours endormi.
La double porte s’ouvre, laissant apparaitre la lumière du jour.
- Comment c’est à l’intérieur ?
- Le garçon semble toujours sous l’effet du somnifère !!
- Bah !! Ce n’est pas plus mal comme ça !! Allons casser la croute avant de repartir !! Nous ne devons pas trop trainer dans la région et il y a encore du chemin à faire.
Samuel comprend qu’ils referment les portes à la disparition de la lumière naturelle, cela lui est vite confirmé par le bruit métallique des verrous.
Il se redresse alors pour retourner vers les deux machines, cherchant à comprendre les indications des cadrans tandis que son regard passe du caisson aux diverses mesures affichées.
La pensée qu’il pourrait avoir mit le corps en danger lui devient vite intolérable et ses mains reviennent sur les molettes, prêtent à revenir en arrières sur les anciens réglages, pourtant sa logique lui dicte que ce n’est plus la bonne solution, qu’il s’est déjà passé bien trop de temps depuis qu’il a remis le caisson sous atmosphère respirable.
Il reste un long moment dans l’indécision la plus totale, jusqu’à ce que le camion redémarre et reprenne sa route, l’éloignant de plus en plus de ceux qui pourraient lui venir en aide.
Ce n’est qu’après plusieurs heures à rester prostré, qu’il lui semble entendre un son quoique très faible, Samuel tend alors l’oreille en cherchant à en comprendre le sens mais surtout l’origine.
- Sam…
Son attention augmente d’autant, surtout qu’il lui a semblé entendre le diminutif qu’emplois ses amis pour le nommer, il s’avance dans la direction du son en espérant qu’il se fera entendre de nouveau.
- Sam…
Cette fois il en est certain, c’est bien le diminutif de son prénom qu’il vient d’entendre, Samuel s’avance encore plus jusqu’à se coller contre le caisson.
L’idée lui vient alors que le son pourrait venir de là, cette pensée le met en transe d’en comprendre l’implication si elle s’avérait juste.
Il colle son oreille sur la partie vitrée, notant au passage qu’il n’avait jamais remarqué jusque-là cette condensation qui commence à la recouvrir.
- Sam…
Samuel cette fois en est sûr, l’appel vient bien de l’intérieur du caisson, pourtant les lèvres de celui qui pour lui et maitre « Flo » n’ont pas bougé, de cela il en est quasiment certain.
Il cherche alors du regard comment l’ouvrir, trouvant rapidement les deux serrures qu’il déverrouille dans la foulée pour ensuite lever le couvercle.
Sa main part alors se poser en tremblant sur le front du jeune rouquin étendu à l’intérieur, sa chaleur corporelle lui semblant normale.
Quelques souvenirs d’une vie antérieure lui reviennent alors, jusqu’à ce moment tant de fois rêver où il meurt dans ses bras avec la promesse de se retrouver.
Les larmes commencent à apparaitre, se transformant rapidement en véritable crise ou se retrouve à la fois mélanger l’immense joie qu’il éprouve, mais aussi cette tristesse de n’avoir pu le sauver.
Le visage du jeune rouquin se retrouve rapidement mouiller par cette crise de larmes qui n’en finie pas, faisant d’un coup s’ouvrir les yeux du corps reprenant vie.
- Sam…
Cette fois inutile pour Samuel de tendre l’oreille pour l’entendre, son visage s’écarte quelque peu pour s’éclairait soudainement d’une joie sans pareille en découvrant les yeux d’un vert si particulier le fixer avec un plaisir évident.
- Maitre « Flo » ? c’est bien toi ?
- Qui d’autre voudrais tu ?
Florian se redresse en faisant un tour rapide d’horizon avant de revenir sur Sam, le visage marqué par la curiosité.
- Où sommes-nous ?
Suit alors un véritable jeu de question réponse qui assouvi en grande partie la curiosité de Florian, surpris malgré tout d’apprendre le temps qu’il est resté ensevelis à l’intérieur du volcan.
Samuel en a la gorge sèche de parler durant toutes ces heures, alors que cela fait bien longtemps maintenant qu’il n’a pas eu une goutte d’eau pour étancher sa soif.
Pourtant il a tellement de choses à dire qu’il se force jusqu’à ne plus en avoir de voix, Florian comprenant mieux tout en regrettant que sa première impression ne soit pas la bonne.
Le fait d’être à l’intérieur d’un camion lui avait donner l’espoir d’être de retour sur Terre, au lieu de ça il apprend qu’il se trouve toujours sur cette planète étrange en ayant traverser des dizaines voir même des centaines de millénaires.
Alors que Samuel reste silencieux avec la gorge irritée, Florian fait un bilan de se qu’il ressent et trouve étrange cette sensation de bien être qu’il éprouve actuellement, sensation dont il n’a pas le souvenir d’avoir eue un jour depuis qu’avec ses deux compagnons il a mis le pied sur cette planète.
Il sent la force et le pouvoir émanant de son corps, pourtant il reste prudent à faire en sorte de ne pas l’utiliser mais plutôt de chercher à comprendre ce qui lui a apporté autant d’énergie.
Il en est là à apprécier son retour à la conscience, quand le camion ralenti fortement pour bientôt s’arrêter complètement.
Samuel s’en rend également compte, forçant Florian à se rallonger dans l’idée de refermer le caisson en laissant croire que rien n’a changer.
Ce n’est apparemment pas l’avis de Florian qui au contraire en sort lestement, refermant le couvercle sur un caisson maintenant vide et entrainant Samuel avec lui derrière les deux imposantes machines.
- Plus un bruit dès que les portes s’ouvrent !!
- Comment veux tu qu’ils ne nous trouvent pas ?
- Il y a de bonnes chances qu’ils ne raisonnent pas de façon logique quant ils s’apercevront qu’il n’y a plus personne et le cas contraire, je ferais en sorte qu’ils aillent dans ce sens.
Il fait presque nuit noire dans la semi, Samuel ressent plus qu’il ne voit le visage de son maitre s’approcher du sien, son corps se remettant à trembler sous l’émotion que lui apporte cette proximité.
- Qu’est-ce que…
Un doigt vient se plaquer doucement en travers de ses lèvres.
- Chut !!
Le doigt est alors remplacé par des lèvres qui doucement l’embrassent en lui retournant les sens, ses deux mains venant prendre son amant retrouver en lui enserrant tendrement le cou, n’ayant pas l’intention de se contenter d’un seul baiser.
Ce n’est que le bruit des portes qui s’ouvrent qui finalement les décollent l’un de l’autre, se recroquevillant le plus possible pour cacher leur présence.
Un faisceau lumineux traverse la semi, au début manipuler avec lenteur pour devenir rapidement frénétique tandis que celui qui le dirige s’affole, allant en quelques pas rapides jusqu’au caisson qu’il trouve vide de tout corps.
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