CHAPITRE 044 : « Ambassade d’Asian » « Min »
CHAPITRE 044 : « Ambassade d’Asian » « Min »
« Beaucoup plus tard dans la journée, bureau de l’ambassadeur. »
Min termine sa réunion de travail quand sa secrétaire s’avance vers lui à grand pas, Chose suffisamment surprenante de sa part pour qu’il s’en face la remarque.
Ce n’est qu’une fois qu’elle l’a rejoint qu’il en comprend la raison, surtout avec cet air de conspiration qu’elle prend au moment de lui délivrer son message à l’oreille.
Vous avez eu un appel privé d’un jeune homme du nom de Samuel Petitjean, Il vous demande de le rappeler à ce numéro au plus vite, il dit qu’ils ne peuvent pas attendre trop longtemps au même endroit.
Elle lui tend un morceau de papier sur lequel elle a noté le numéro, l’ambassadeur le prend machinalement alors qu’il est resté pensif au « Ils ne peuvent » qui signifierait que le garçon n’est pas seul.
Un éclair de lucidité lui vient, aussi c’est en courant vers son bureau pour s’y enfermer et composer le numéro avec les mains tremblantes sur son portable privé, qu’il arpente ensuite la pièce de petits pas nerveux.
- …
- C’est bien moi, vous êtes bien le neveu du professeur Petitjean ?
- …
- Celui qui a disparu après avoir été kidnappé ?
- …
L’ambassadeur écoute alors le jeune homme sans décrocher une parole, le laissant finir ses explications avant de lui donner sa réponse.
- Je vais contacter cette personne dès que je serai sorti de l’ambassade, revenez devant cette cabine ou plutôt non, rappelez-moi de l’endroit où vous serez d’ici quelques heures et je transférerai l’appel, je pense que ce sera plus sûr pour tout le monde.
- …
- Je le préviendrai également, je suis certain qu’il s’en retrouvera soulager !! Voici mon numéro…
- …
Min raccroche pour ensuite revêtir son manteau et prévenir sa secrétaire de son départ.
- Je ne pense pas revenir au bureau aujourd’hui, veuillez décaler mes rendez-vous importants.
- Entendu monsieur et pour la prêtresse si elle vous demande ?
- Gardez pour vous cet appel et répondez que je ne me sentais pas très bien, que j’ai préféré rentrer plus tôt pour me soigner.
- Entendu monsieur.
L’ambassadeur sort du bâtiment de façon naturelle pour ne pas amener la curiosité des soldats en factions, il prend la direction habituelle pour rentrer chez lui jusqu’à se retrouver hors de vue, pour ensuite bifurquer vers le centre-ville.
Il entre dans un petit commerce sans prétentions, un signe de tête à la vieille dame derrière sa caisse et le voilà entrant dans la réserve pour en ressortir dans une ruelle.
C’est le cœur plus léger qu’il reprend alors sa route, certain cette fois de ne pas avoir de poursuiveur sur ses talons et ce n’est qu’après deux petites centaines de mètres, qu’il entre de nouveau dans une boutique ayant cette fois pignon sur rue.
Le même signe au patron pour cette fois se rendre dans un petit bureau et s’emparer du téléphone pour composer le numéro qu’il a appris par cœur il y a de cela bien longtemps.
Ce qu’il a à lui raconté lui semble si énorme, qu’il en attrape une bonne suée tandis qu’il attend que quelqu’un décroche, certain quasiment de qui ce sera.
- …
- J’étais sûr que ce serait toi garnement ! Hi ! Hi !
- …
- Maitre « Ale » serait-il disponible pour me parler ?
- …
- Ah… je comprends !! Peux-tu lui laisser un message, c’est assez urgent, ou le mieux serait encore qu’il me rappelle à ce numéro, je resterais là à attendre.
- …
- Ai-je l’habitude d’appeler pour ne rien dire ? bien sur que c’est urgent, alors bouge tes petites fesses et va le prévenir. S’il te demande, tu lui réponds que c’est au sujet de Samuel et de son compagnon de voyage qui a repris connaissance.
- …
Min met un instant le combiné devant ses yeux, surpris que son interlocuteur soit aussi bien renseigné.
- Je vois que ton maitre n’a pas de secrets pour toi !!
- …
Min a un rictus d’amusement en revoyant mentalement la bouille de ce garçon qui dès sa première apparition sur l’ile, est devenu la coqueluche de celui qui très vite l’a pris à son « service », au plus grand plaisir du lascar qui depuis maintenant presque trois ans partage sa couche de façon privilégiée.
***/***
Ricoh reste un moment à ressasser cette conversation avant de prendre la décision d’aller contre les ordres de son maitre qui lui avait interdit de le déranger, sachant très bien que sinon il ne pourrait rester concentrer sur son travail de recherche.
Maintenant il lui apporte des réponses donc il devrait pouvoir profiter d’un petit moment de détente, rien que cette pensée fait bouillir le sang de Ricoh.
C’est donc en courant comme un dérater, qu’il quitte la maison familiale pour prendre la route menant au bureau et tout en longeant la côte, faire se retourner sur lui ceux qui même en le connaissant ne peuvent s’empêcher de baver à son passage.
Bien sur il en est conscient, juste qu’il ne sait pas tout sur la raison supplémentaire de l’attraction que son maitre éprouve pour lui de façon si « expressive ».
Quant-il se regarde dans la glace, il ne voit qu’un jeune homme de maintenant vingt et un ans, d’un mètre soixante-dix à la peau blanche tachetée de points de rousseurs sur tout le haut du visage et des épaules, aux cheveux roux flamboyant toujours en pétards.
Ajouter à cela une mine toujours enjouée, un sourire charmeur et des yeux bleu pétillants de malice, l’image qu’il donne pour Alexandre n’est pas une nouveauté, mais celle trop peu représentée au cours de sa longue vie sur cette planète pour que ce garçon en particulier lui soit aussi précieux qu’un trésor.
Alexandre le voit arriver depuis la grande baie vitrée donnant face à la mer, son regard se plissant de plaisir à sa vue pour ensuite devenir soucieux d’apprendre une mauvaise nouvelle.
Il termine donc son courrier, pour l’envoyer à qui de droit et qui devra suivre ses recommandations à la lettre, soupirant ensuite, mi soucieux, mi heureux, de l’apparition de son jeune amant.
Il n’est donc pas vraiment surpris quand la porte s’ouvre à la volée et que son petit rouquin lui arrive dessus si rapidement qu’il doit le stopper en l’attrapant à pleins bras, sentant alors avec un immense plaisir cette effluve de sueur si particulière qui quoique l’instant ne semble pas s’y prêter, lui amène une forte poussée de libido.
Le petit regard coquin qu’il reçoit alors, lui dit qu’il s’est encore bien fait rouler et que cette entrée fracassante devait juste être parfaitement programmée, sans doute pour ne pas se faire disputer d’avoir désobéi à ses ordres du matin.
Un coup d’œil vers le grand divan de son bureau lui amènerait plutôt l’envie de faire justement ce qu’il craignait qu’il arriverait en lui donnant cet ordre, pourtant alors qu’il allait finalement céder et que ses lèvres s’approchaient inexorablement de celles de son jeune amant, c’est ce dernier qui a un mouvement de recul complètement et suffisamment inhabituel, pour qu’il retrouve son sérieux.
- Quoi ???
- Tu dois avant toute autre chose rappeler Min !! C’est urgent !!
- Que t’a-t-il dit ?
- En gros à ce que j’en ai compris !! Qu’ils se sont sauvés et qu’ils sont en cavales mais qu’ils vont te rappeler !!
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