CHAPITRE 049 : « La cavale » « Ricoh »
CHAPITRE 049 : « La cavale » « Ricoh »
« Le lendemain matin sur l’ile. »
Ricoh ouvre un œil qu’il referme sitôt qu’il reçoit l’éclat de la lumière du jour, il s’étire un bref moment en trouvant bizarre cette sensation qui lui vient du bas du corps.
Sa main part aussitôt pour constater deux choses, la première que son caleçon se retrouve à ses genoux et la seconde, de cette humidité poisseuse qui à l’odeur lui révèle rapidement de quoi il en retourne.
Il a beau fouillé dans ses souvenirs, rien ne lui revient de la nuit à part s’être endormi sous le coup de la fatigue d’une journée plus que chargée.
Il se lève donc avec une moue démontrant qu’il connait parfaitement la personne qui a profité sans vergogne de son corps, ne ressentant aucune douleur là où l’habitude ne lui amène plus depuis longtemps que du plaisir.
Pourtant d’avoir servi au divertissement de son maitre sans en être conscient lui amène très vite un très net changement d’humeur, regrettant d’avoir perdu une occasion d’éprouver ce plaisir hors du commun qu’il prend à chaque fois qu’ils font l’amour, que ce soit à deux ou à plusieurs.
Il retrouve ses deux compagnons à la table du petit déjeuné, faisant en sorte de ne pas laisser paraitre sa « contrariété » mais n’échappant quand même pas à leurs questions.
- C’était quoi cette nuit dans ta chambre Ricoh ?
- Comment ça, je ne comprends pas ?
- Nous soutiendrais-tu que tu n’as fait que dormir ?
- Bien sûr, quoi d’autre sinon ?
Ses deux amis se regardent, visiblement surpris de la façon naturelle qu’il leur a répondue, façon leur laissant à penser qu’il ne ment pas alors qu’eux ont bien vu quelqu’un sortir de sa chambre plus tôt dans la matinée.
Ils en sont là tous les trois quand Alexandre entre dans la salle accompagnée de Min, la surprise des plus jeunes à revoir l’ambassadeur leurs font oublier la conversation précédente.
Ricoh sourit amicalement à celui qui détenait avant lui cette place privilégiée auprès de leur maitre.
- Il y a longtemps que tu es arrivé ?
- Dans la nuit, j’ai fait en sorte de ne pas réveiller toute la maison.
Alexandre visiblement surpris, alors qu’il pensait que son ami venait juste d’arriver.
- Mais alors… tu as dormi où cette nuit ?
Min fixe Ricoh qui comprend l’erreur qu’il a commise de penser que c’était son maitre qui l’avait rejoint, son visage s’empourpre donc de la plus belle des façons, ce qui bien entendu n’échappe à personne.
Min lui fait un clin d’œil amuser, sachant très bien que le jeune Ricoh ne lui en voudra pas de s’être inviter dans son lit, ni d’ailleurs de ce qu’il n’a pu résister de lui faire subir, ayant bien compris aux divers grognements que quoique endormi il n’en éprouvait pas moins un réel plaisir.
J’ai ouvert la première chambre venue et je me suis couché avec la seule intention de dormir jusqu’au matin sans déranger celui qui y dormait déjà, mais…
Le « mais » laisser en suspend à comme de bien entendu toute l’attention générale, aussi c’est avec un sourire mutin et un clin d’œil directement destiné à Ricoh et qui n’échappe lui non plus à personne, qu’il poursuit.
Alexandre commence à comprendre de quoi il s’agit, aussi est-il le premier à insister pour en savoir plus sur ce « mais » qui s’adresse visiblement à Ricoh toujours en mode tomate bien mure.
- Mais ??
- …mais je n’ai pas pu résister à l’envie de me blottir contre un corps tout chaud.
- Juste t’y blottir ?
- Et bien comment dire… bon d’accord !! Je reconnais que j’ai eu la main baladeuse et que je n’ai pas pu me retenir de baisser son caleçon, ensuite…
- Il m’a sodomisé et m’a jouis dans le cul !! Là !! Vous êtes contents !!
- Hum… dis comme ça cela semble un peu brutal mais ce n’étais pas mon intention, juste qu’à force de me frotter et de m’y trouver bien, c’est rentré tout seul. Vous me direz que j’aurais pu me retirer, mais je n’y ai sans doute pas pensé un seul instant, les petits grognements qui me parvenaient aux oreilles me disaient plutôt de continuer.
Alexandre s’amuse comme un fou d’observer les visages de ceux autours de la table, chacun entendant les aveux de Min suivant sa propre façon de comprendre et d’accepter ou non la situation.
Ricoh croise son regard et croit bon d’amener sa version des faits.
- Je suis désolé vraiment, je ne m’en suis rendu compte qu’en me réveillant ce matin avec le caleçon en bas des jambes et le cul tout poisseux, j’ai tout de suite pensé que c’était toi qui m’avais rejoint.
- Je ne te reproche rien, juste qu’il me semble que tu ne sois pas si déranger que ça de ce qui t’es arrivé, je me trompe ?
Ricoh n’a à l’évidence pas l’intention de répondre à cette question, aussi un silence s’instaure-t-il qui ne laisse plus entendre que les bruits de mastications des divers convives.
Pourtant entre lui et Min les petits regards en coins avec sourires mutins se font de plus en plus fréquents, laissant à penser que les deux compères s’octroieraient bien un petit rab de sensation, mais cette fois en toute conscience et bien éveiller pour le plus jeune.
***/***
« Un peu plus tard dans la matinée, bureau d’Alexandre. »
Min avec Alexandre ont longuement discutés du nouveau plan de Florian, en pesant le pour et le contre, jusqu’à s’avouer que c’est sans doute la solution qui amènera le plus rapidement à une résolution positive de toute cette affaire.
Pourtant Min n’éprouve pas la même impatience que son maitre à ce que « l’unique » quitte aussi vite ce monde qui depuis la nuit des temps prie pour son retour.
Il en comprend bien toutefois les raisons, mais son cœur préférerait mille fois plus qu’il reste parmi eux.
- Ne pourrait-il pas plutôt rester cacher, je ne suis pas sûr que les peuples acceptent son départ aussi facilement que moi.
- Je te comprends, mais toi qui connait toute l’histoire, tu imagines bien comment il peut se sentir maintenant qu’il a quasiment à l’entendre retrouver tous ses moyens.
- Ne m’as-tu pas dit toi-même qu’il n’en était pas certain et qu’il n’aurait qu’une seule chance de réussir, ce qui veut aussi bien dire qu’il se retrouverait piéger ici encore pour au moins aussi longtemps s’il échoue.
- Où veux-tu en venir ?
- Qu’il serait sans doute plus heureux de rester ici avec nous tous alors qu’il se sent entier.
Alexandre fixe un long moment son ami, lisant en lui comme dans un livre ouvert et comprenant parfaitement son insistance à ce que lui et Florian restent sur ce monde.
L’idée lui a d’ailleurs traversé plusieurs fois l’esprit durant tous ces millénaires passer à attendre sa résurrection, convenant qu’il était aussi bien sur ce monde qu’ailleurs et que de toute façon le changement si changement il y avait ne serait que sur la différence infime entre deux civilisations, étrangement semblables sur beaucoup de points à ses souvenirs de la Terre.
Se demandant s’il ne serait pas plus simple et surtout moins épuisant pour Florian de faire en sorte que ce soit Thomas qui le rejoigne et non l’inverse.
Chacun des deux hommes restant silencieux depuis déjà un long moment, ils sursautent quand la porte du bureau s’ouvre et qu’apparaisse dans une tenue ne prêtant pas à l’erreur sur le pourquoi de sa venue, un Ricoh chaud bouillant ayant bien l’intention de réclamer des intérêts en nature à celui qui a profité outrageusement de son corps durant la nuit.
La porte se referme avec en plus le petit clic bien perceptible du verrou se mettant en place, Ricoh s’avançant ensuite d’une démarche féline jusqu’à être à égale distance des deux hommes qui ne pensent même pas à au moins cacher leurs expressions devant ce corps désirable à souhait se déhanchant sous leurs yeux en leurs promettants par sa simple présence une pause loin d’être reposante.
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