CHAPITRE 098 : « Sur l’ile » « L’ambassadeur Min »

« À bord d’un navire marchand du groupe Wong, en direction du port principale de l’ile. »

L’ambassadeur d’Asian Min observe le rivage de l’ile se rapprocher, peu ou prou rassurer malgré qu’il soit confiant dans la parole donner de ses amis certifiants qu’il ne risquait rien, sous condition que personne parmi l’équipage n’ait des pensées de trahison ou autre.

De fait le navire arrive sans coups férir à l’amarrage, un petit cercle de curieux s’approchant pour observer son arriver, ce dernier étant le premier à entrer au port depuis l’attaque manquer des troupes Asian.

Min peut lire sur tous les visages la dévotion spirituelle des habitants, devant la façon pour le moins fantastique dont s’est résolu le problème.

Lui-même a du mal à croire se qui lui a été rapporté, pourtant de façon des plus officiels par les hauts représentants du gouvernement, avant de se voir confier cette nouvelle mission.

Un petit sourire narquois lui vient en se rappelant les termes exacts qu’il a poliment mais fermement refusé, arguant avec raison qu’il lui serait sinon impossible de mettre un pied sur l’ile.

Un mouvement de foule lui fait sortir de ses pensées, reconnaissant la haute stature du grand jeune homme blond s’avançant sur le quai en direction de son lieu d’amarrage et devant lequel la population s’incline avec le sourire, montrant bien combien le maitre des lieux représente pour eux.

Min fait signe à son accompagnant de s’occuper des bagages, tandis qu’il descend du navire pour venir enlacer celui qui durant des années et encore maintenant à l’occasion, a été un amant merveilleux.

L’accolade dure plus que nécessaire, montrant si besoin était combien ils tiennent encore l’un à l’autre.

- Tu as fait bon voyage ?
- Si naviguer entre tous ces navires de guerre peut être appeler ainsi, alors oui.

Alexandre aperçoit le garçon charger des bagages et sourit en le reconnaissant, pour l’avoir aperçu rapidement à plusieurs reprises lors de visio-conférences privées d’avec son ami.

- Est-ce le tout de tes bagages, ou faut-il envoyer chercher le reste ?
- Le poids n’était-il pas limité ?
- Oui, mais tu es loin du compte… à moins que…
- Je suis juste au bon poids, ne m’as-tu pas précisé qu’il ne me fallait prendre que ce à quoi je tiens le plus ?
- Sans doute oui, mais…
- Tout ce à quoi je tiens se trouve devant toi donc il n’y a pas de soucis, les bagages sont partagés et donc comme tu vois, nous avons prévu de voyager légers ! Hi ! Hi !

Alexandre se permet alors de le détailler de plus près, maintenant qu’il a compris que le garçon ferait désormais parti du voyage.

La vingtaine environ, le mètre soixante-quinze pour un bon soixante-dix kilos bien charpenter là où il faut, brun aux yeux noisette comme l’est la majorité des habitants de cette planète.

Un visage franc et viril, d’une beauté au moins égale à ceux qui depuis toujours ont partagé sa vie, ce qui venant de Min ne l’étonne pas vraiment dans ce choix.

D’avoir amener ce garçon est déjà une preuve en soit de l’affection qu’il lui porte et qui sans aucun doute doit-être réciproque, aussi c’est avec le sourire et une pointe d’envie déjà qu’il l’accueille.

- Le « nous » doit concerner ce garçon que j’ai déjà eu l’occasion d’apercevoir lors de nos discutions.

Min se tourne vers son compagnon avec le regard amoureux qui ne trompe pas.

- Andréas a toujours été curieux de savoir avec qui je copine, je pense également qu’il…

Min se tourne vers le fameux Andréas qui d’un coup devient rouge comme une tomate bien mure, devinant par avance la suite des aveux de son chéri.

- … en pince pour toi ! Hi ! Hi ! Sinon pourquoi être toujours curieux à venir reluquer l’écran lors de nos appels
- Oh !!!

Cette fois Andréas baisse la tête vers ses chaussures, ne sachant visiblement plus quelle contenance il doit garder, ce qui bien entendu amène un élan affectif de plus à Alexandre qui déjà avait tendance à le dévorer du regard.

Il fait les quelques pas qui le rapproche au plus près du jeune homme, pour lui prendre le menton et lui relever gentiment la tête en lui offrant un de ses plus beaux sourires.

Bienvenu parmi nous Andréas, je pense que tu seras vite à l’aise avec tous ceux qui feront ce voyage et ne t’inquiète pas pour tes sentiments envers l’un ou l’autre, nous sommes comment dire…

C’est Min qui termine la phrase.

- Très partageur ??
- C’est cela oui, très partageur ! Hi ! Hi !

Tandis que le navire quitte ces amarres pour rejoindre le continent, Alexandre et ses deux visiteurs prennent le chemin du manoir en marchant tranquillement.

- Andréas sait qu’il n’y aura pas de retour possible, du moins à cette époque ?
- Je le lui ai expliqué au mieux, j’avoue qu’il a eu du mal à me croire jusqu’à il n’y a pas longtemps en visionnant la destruction le nos deux navires de guerre.
- Il y a longtemps que vous vous connaissez ?
- Que nous nous connaissons oui, environ six ou sept ans mais que nous sommes liés ensemble, cela ne fait que trois ans environ.
- Trois ans ? Tu as donc attendu si longtemps pour me remplacer ?
En fait cela s’est fait un peu par obligation, Andréas était alors trop jeune pour entamer une liaison avec lui, mais nous étions déjà tous deux épris l’un de l’autre quelques mois à peine après mon arriver sur le continent.

Alexandre suit des yeux les expressions du jeune Andréas, alors que Min lui raconte la passion qu’il a eu des le premier regard pour ce garçon espiègle, qui a pour parents les concierges de l’ambassade où il a été muté dès son arrivée.

Il peut y lire l’adoration du jeune homme pour son ancien amant, que lui-même avait laissé partir avec un réel regret, il profite que son regard accroche le sien pour lui parler.

- Ta vie sera plus longue que tu ne l’imagines sans doute, vous allez avoir l’occasion de mettre vos sentiments à l’épreuve.
- Serais-tu déjà jaloux de moi par hasard ?

Alexandre ne peut cacher son mouvement de surprise à s’entendre poser cette question, surtout qu’en plus ses poils se dressent en entendant pour la première fois cette voix harmonieuse qui le marque comme au fer rouge.

Il comprend alors combien Andréas va prendre de place dans sa vie et dans son cœur, priant cette fois pour que son ressenti ne soit pas celui qu’éprouveront Florian et Kim et qu’ils le lui laisseront comme lui l’a fait pour Samuel, même si de temps en temps ce dernier arrive à le rejoindre en douce dans sa chambre avec semble-t-il un réel plaisir.

Du coup son temps de réflexion fait se diriger vers lui le regard de ses deux compagnons, l’un en lui envoyant un sourire amuser et l’autre en le jaugeant des pieds à la tête en se demandant ou vont ses pensées, la question quoique clairement poser, restant néanmoins ambiguë quant à connaitre de qui il serait au juste jaloux.

C’est Min pourtant qui croit bon de préciser, devant le regard pénétrant du grand blond poser sur son compagnon de vie.

- Andréas ne connait que moi, si tu vois de quoi je parle ?
- Oui et donc ?
- Laissons-le seul décider de ses choix sans lui forcer la main… tu veux bien ?

Alexandre loin de prendre cela comme un camoufler, sourit en retour en comprenant en fin de compte qui est le véritable jaloux dans l’histoire.