CHAPITRE 100 : « Sur l’ile » « Florian »

Pourtant il lui reste un goût amer de la façon dont les choses viennent de se passer, aussi s’en excuse-t-il devant Min et son jeune compagnon.

- Je ne sais pas expliquer se qui m’a soudainement pris, je m’en excuse auprès de vous deux et j’espère que vous oublierez mon manque d’éducation, je suis réellement désolé.
- Je dois bien reconnaitre que j’ai été surpris, mais cela dit je n’en ai éprouvé que du plaisir.
- Moi de même.

Une fois de plus le ton de voix d’Andréas fait son effet, Florian sans qu’il n’y puisse rien faire sent ses poils se redressés alors qu’un frisson le prend sur tout le corps.

Il se retient de justesse en puisant au plus profond de sa volonté déjà défaillante, pour ne pas reprendre les « hostilités » et ainsi montrer que ses excuses n’étaient pas sincères.

Min habituer depuis le temps n’y prend plus garde, se contentant de pointer son jeune amant du doigt en n’en faisant la présentation.

- Florian, je te présente Andréas, mon compagnon de vie.
- Enchanté.

La voix rauque de Florian ne laisse échapper que ce simple mot, impossible pour lui sur le moment de faire une plus longue phrase.

Cette fois Min perçoit bien le trouble du petit rouquin et prend les devant en se plaçant entre lui et Andréas, montrant cette fois le tas de vêtements jetés pelle mêle au sol.

- Je pense qu’il serait judicieux de nous rhabiller, pas que je regrette les dernières heures, quoique je trouve néanmoins que c’était trop soudain, après tout nous ne sommes plus des animaux pour agir de la sorte.

Florian prend la phrase de plein fouet, reconnaissant la justesse du jugement.

- Je m’en excuse une fois de plus, ce genre de comportement n’est pourtant pas dans mes habitudes et ma décision de quitter cet univers prend tout son sens de jours en jours, convaincu que je suis depuis le début de ne pas y être le bienvenu.

Florian a remis son caleçon tout en parlant, préférant ensuite quitter la pièce pour les laisser seuls, mais avec la ferme intention d’en savoir plus sur le jeune Andréas qui reste étrangement graver dans son esprit comme marquer au fer rouge.

Comment un univers aussi malveillant envers lui peut-il faire naitre de tels garçons, qui dès leurs apparitions dans sa vie deviennent pour lui comme une sorte de puissante drogue.

Il y a Samuel et maintenant Andréas, d’autres disparus depuis et sans doute d’autres risquant d’apparaitre par la suite, la décision de quitter au plus vite cette planète devient alors virale dans ses pensées.

C’est donc réellement troubler qu’il entre dans sa chambre, trouvant Thomas avec Samuel en pleins ébats sexuels, allongés sur le lit.

Contre toute attente de sa part, il les laisse copulés en allant s’assoir à son bureau pour griffonner une page entière de son carnet.

Les noms s’alignent de ceux qui feront partis du voyage, une colonne pour ceux dont la décision est sans appel de le suivre, la seconde pour ceux qui n’ont à ce jour pas encore prit leurs décisions et enfin la dernière pour ceux qui resteront.

Cette dernière lui amène une moue de contrariété du fait qu’il n’adhère pas à la décision de son fils et de celui de « Thom » à en faire partis, pourtant il la respecte et en comprend les raisons.

Ensuite il décide pour commencer de remplir cette colonne, il aligne les noms de Toby, amoureux fou des deux garçons et ceux de Mariot et Ricky ayant démontrer également un fort attachement envers eux.

Dans la deuxième colonne restent Thomé et Mickey qui visiblement se retrouvent prit entre deux feux, d’un côté Samuel et ceux d’un autre univers qu’ils kiffent réellement chaque jour qui passe davantage et de l’autre leurs parents et amis, sans compter Tomoya et Toshio avec qui ils ont eux à plusieurs reprises l’occasion de partager quelques délicieux moments.

La première colonne occupe alors toute son attention, sous son nom et celui des deux loustics qui s’en donnent à cœur joie sans semble-t-il avoir remarquer sa présence, il rajoute comme il se doit Antonin, Lorgan, Willy, Alexandre, Ricoh, Min et avec un sourire démontrant un plaisir certain, Andréas.

Il recompte ceux de la première colonne en esquissant une petite grimace de contrariété, souhaitant que la décision de Thomé et de Mickey, soit de les suivre.

Inconsciemment l’idée souvent mise en avant des « cinq nourriciers » y est pour beaucoup dans ce souhait, le « quota serait ainsi respecté, à eux ensuite de voir comment organiser sereinement leur vie à bord du « Kannn ».

Il en est là dans ses réflexions quand deux corps viennent se resserrer contre lui, un de chaque côté du sien avec deux têtes curieuses cherchant à lire ses notes.

Une senteur piquante de musc lui ramène à l’esprit ce à quoi ils s’adonnaient gaiement, aussi c’est gentiment mais fermement qu’il les repousse en plissant le nez.

- Si vous commenciez par aller prendre une bonne douche, là vous fouettez le cul comme pas possible !!
- Parce que toi tu sens la rose peut-être ?
- Hum !! Ne discutez pas, allez-y le temps que je termine ce que je faisais.
- D’accord, mais tu ne perds rien pour attendre ! Tu viens « Sam » ?

Florian attend que ses deux amis soient sortis pour sentir son propre corps et froncé le nez, reconnaissant qu’ils n’ont pas tords eux non plus.

C’est donc avec un petit soupir de lassitude qu’il farfouille dans son tiroir pour prendre un sous-vêtement propre et qu’il sort à son tour prendre sa douche, évitant le flot de question en entrant dans celles communes du fond du couloir.

***/***

C’est sentant bon le propre et avec les idées plus claires, qu’il refait son apparition dans sa chambre, il y trouve Thomas et Samuel, prenant connaissance de ses notes.

- Ce n’est pas la discrétion qui vous étouffera les gars !!

Il s’approche d’eux en tendant la main pour récupérer son carnet, Thomas voyant son geste se recul en levant le bras pour qu’il lui reste hors d’atteinte.

- À quoi tu joues là ?
- Explique-nous tout d’abord pourquoi tu sentais le foutre ?
- Sans doute pour la même raison que vous deux.
- Avec qui ?
- Ce n’est pourtant pas le choix qui manque ici, pourquoi cette soudaine curiosité ?

Thomas fixe son petit ami dans les yeux, quelque chose qu’il ne saurait expliquer lui signifiant qu’il y a anguille sous roche.

- Je te trouve juste bizarre, d’habitude tu nous aurais simplement répondu et là tu fais ton cachotier, y a-t-il quelque chose que tu ne veux pas nous dire, mais que nous finirons bien par apprendre. Suffit que « Sam » se mette en mode chien de chasse et ton petit gibier sera vite débusquer.
- Pffttt !! Ce n’est pas comme si j’avais des choses à cacher, puisque vous voulez tout savoir j’était avec Min qui vient juste d’arriver du continent.
- Avec Min ??
- Pourquoi cet air étonner ? moi aussi j’aime bien les quadras depuis que je suis retourné sur Terre.
- Vous avez fait ça juste vous deux ? je suis curieux de savoir comment cela a commencé ! Hi ! Hi !
- Et bien en fait… c’est quand j’ai découvert qu’il n’était pas venu seul, mais avec son jeune compagnon, il s’appelle Andréas ! Hi ! Hi !