CHAPITRE 112 : « A bord du « Kannn ». » « Willy »
CHAPITRE 112 : « A bord du « Kannn ». » « Willy »
Tandis que les choses évoluent semble-t-il dans le bon sens pour le jeune couple que forme maintenant Samuel et Andréas, dans la chambre de Willy il en va tout autrement.
Sans revenir sur l’arrivée en fanfare dans la chambre avec Lorgan les tenant par le sexe, ces derniers devenus au fil du cours trajet d’une raideur annonçant sans erreurs possibles la suite des événements, ce n’est qu’une fois les dis événements calmés après plusieurs heures très chaudes et avoir donné et prit un plaisir certain, que la conversation jusque-là interrompue pour cause de force majeure, finie par dérivée vers ce qui semble déranger deux des trois amis.
Lorgan n’en est pas dupe et le fait de n’avoir pas été rejoints, ni par Samuel, ni par Andréas, le conforte dans ce qui peut bien les avoir rendus subitement moroses.
- Vous avez l’air de bien vous entendre tous les deux, j’ai bien vu que vous y alliez de bon cœur, sans gènes ni fausses pudeurs, alors qu’est-ce qui vous troublent ?
Willy après un bref regard vers Ricoh.
- Nous nous connaissons de longue date et si tu parles des relations intimes, il y a longtemps que nous nous tournions autour, bien avant de vous connaitre.
- Alors pourquoi faites-vous cette tête d’enterrement, alors qu’on vient de passer du bon temps ensemble ?
Le silence se fait et qui fait malgré tout sourire Lorgan.
- C’est à cause de Samuel et d’Andréas ? c’est ça ? il n’y a pourtant pas de quoi vous en faire, ils seront encore et toujours près à eux aussi participer à nos futures galipettes.
Willy ne peut pas nier qu’il a sans doute raison, pourtant il a bien vu en sortant tout à l’heure de la salle de pilotage que les regards de Samuel ne lui étaient pas destinés.
Ricoh semble moins marquer du fait qu’il aime réellement Willy, Andréas également mais avec ce dernier il manquera toujours cette complicité d’enfance qu’il a connu avec le beau Willy, se rappelant que trop bien les durs moments passés quand il a dû quitter l’ile sur la demande d’Alexandre.
Lorgan lit en eux comme dans un livre et du coup reste plus spécialement à chercher à convaincre Willy, plutôt que Ricoh qui déjà retrouve une certaine gaité de cœur.
- Nous sommes tous particulièrement attachés à Samuel, tu n’es pas le seul à avoir rêver de ne l’avoir rien que pour toi, entre autres Florian qui ne le montre peut-être pas, mais ses regards portés sur lui parlent pour eux seuls.
- Toi aussi ?
- Bien sur comme nous tous sur le « Kannn » et je soupçonne même l’IA d’en être tomber amoureuse elle aussi, tu n’as qu’à voir ! Hi ! HI !
- Pffttt !! T’es con !!
- Tous cela pour dire qu’il a le droit d’avoir son propre kiffe, sans pour autant et cela je vous le redis, ne rien ressentir de fort pour nous tous. Lui en vouloir serait insensé, comment en vouloir à quelqu’un de ses propres sentiments, ce serait prétendre qu’il suffirait de notre volonté pour en changer et vous savez très bien que ce n’est pas le cas.
Le silence revient, Ricoh observe Lorgan en cherchant à comprendre la raison qui l’a poussé à apporter ce sujet en particulier.
- Mais au fait ! Pourquoi nous dis-tu ça d’un seul coup ?
- J’ai bien vu la tête que vous faisiez et il y a un moment que je voulais vous en parler en privé, Thomas, Antonin, Florian et moi, en avons discuté à maintes reprises depuis le début de cette aventure.
- Comment peux-tu être sûr de ce que tu avances, si ça tombe ils sont tous encore dans la salle de pilotage à discuter de ce que seront nos prochaines actions.
- Si je vous en parle c’est que je suis au courant, Florian m’a demandé de vous avertir qu’il y aurait sans doute prochainement du changement.
- Comment…
Ricoh ne peut terminer sa question que déjà Lorgan se tapote la tête d’un geste des plus explicite.
- Depuis qu’il nous a redonné notre immortalité, la connexion neurale qui nous unissait depuis l’origine est revenue elle aussi, plus faible soit, mais suffisante néanmoins pour quelques brefs messages.
Lorgan ressent l’envie d’en terminer pour retourner près de ses autres amis, ayant pour sa part bien ressenti le départ du « Kannn » et curieux maintenant que le souvenir lui revient, d’en connaitre la raison et le but, certain que Florian ne l’aurait pas envoyé quelque part sans avoir un plan en tête.
- Allez les gars ! Une bonne douche et des vêtements propres, pour ensuite rejoindre le reste de la bande et voir où nous emmène le « Kannn », n’êtes vous pas curieux de connaitre notre nouvelle destination ?
***/***
« Salle où ils ont pris l’habitude de prendre leurs repas. »
Quand ils arrivent tous les trois bons derniers, le premier regard qu’ils jettent va directement vers Samuel et Andréas, les deux garçons se tenant vraiment très proches l’un de l’autre semblent donner raison aux paroles d’avertissement de Lorgan.
Pourtant autant Willy que Ricoh, ils n’en démordent pas et se dirigent vers eux avec un semblant de sourire visiblement forcer, en essayant de s’immiscés entre les deux.
La méthode n’échappe à personne dans la salle et du coup un lourd silence s’instaure, Florian d’un haussement des sourcils interroge Lorgan, utilisant ensuite la liaison mentale en voyant que le prince Elfe hausse les épaules sincèrement désoler.
- « Tu devais les prévenir en douceur. »
- « C’est ce que j’ai fait, qu’est-ce que tu crois. »
L’attention de Florian revient sur ses quatre amis, faisant confiance à l’intelligence de Samuel pour déjà tenter de tempérer la crise de jalousie à laquelle il lui faudra de toute façon mettre un terme un jour où l’autre.
Samuel dès leurs apparitions a bien reçu le message venant de leurs regards et particulièrement de celui de Willy pour sa propre personne, aussi se resserre-t-il un peu plus encore d’Andréas en ne se laissant pas séparer de lui.
Devant cette prise toute en fermeté de position, la surprise peut se lire aussi bien chez Willy que chez Andréas et Ricoh.
- Qu’est-ce que…
Samuel cherche ses mots pour faire comprendre à son copain le changement qui s’opère, maintenant que l’amour qu’il porte à Andréas a été avoué à ce dernier et qu’il y a été répondu positivement à sa plus grande joie et à celle de son nouveau petit copain officiel, sans pour autant être trop cruel envers celui qui sans doute faute d’honnêteté de sa part pensait avoir cette place préférentielle dans son cœur.
Rien pourtant ne lui vient, rien du moins qu’il pourrait dire sans avoir l’air d’un salaud envers Willy, qui il le reconnait tenait cette place avant l’arrivée d’Andréas.
C’est Florian qui ne voulant pas que ce crée entre eux un climat délétère prend la parole.
- Samuel et Andréas sont ensemble maintenant, ils viennent de nous le confirmer alors que nous étions tous déjà au courant, pas vrai. Cela ne changera pas vraiment les choses entre nous, juste qu’il faudra en tenir compte dans nos prochains rapports intimes et l’accepter de bon cœur.
Il fait les quelques pas pour pouvoir poser ses mains sur les épaules de Willy et de Ricoh, attendant qu’ils tournent tous deux la tête vers lui pour leurs sourires amicalement.
- Je suis sûr que déjà vous avez tous les deux compris ce qui vous a toujours rapproché et qui a toujours été et restera un lien indéfectible entre vous, prenez juste conscience où se trouve celui qui vous est destiné. Il n’y a qu’à déjà repenser à ce qui vous a fait nous suivre dans cette aventure en laissant derrière vous Alexandre, vous allez sans doute me répondre que c’est Samuel, mais est-ce bien la vérité ?
Il tapote une nouvelle fois leurs épaules en les entrainant ensuite avec lui, sentant bien leurs muscles se dénoués au fur et à mesure que la portée et la compréhension de son message leurs parvient.
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