CHAPITRE 125 : « à bord du vaisseau ruche » « La reine »

« Salle de contrôle du vaisseau. »

- Avons-nous reçu le résultat des analyses sur cet étrange animal que nous avons croisé ressèment ?

La question vient du capitaine à son second, seuls de sexe masculin avec le prince consort confiné à vie dans ses quartiers à bord du vaisseau ruche depuis sa puberté et après la semaine d’accouplement pour ensemencer la reine durant sa vie entière, n’étant plus utile en rien à la ruche et garder en vie juste parce que leur civilisation n’en est plus au temps de la mise à mort systématique après les nuits de noce entièrement destinée à la copulation.

- Ce serait bien un vaisseau hybride capitaine, il a été détecté des présences vivantes à bord ainsi que des énergies incontestablement non naturelles.
- Comment ce fait-il alors qu’il n’y ait eu aucune prise de contacte venant de leur part ?
- Sans doute pour la même raison que nous ne l’avons pas fait nous-même capitaine.

L’homme scrute le vide de l’espace depuis les différents capteurs, cela afin de s’assurer que le vaisseau objet de la discussion est bien maintenant hors de portée.

- Devons nous inquiéter sa majesté avec ça ?
- Il vaudrait mieux capitaine, « Cha-A » seul sait ce qui arriverait si elle l’apprenait par une autre source que la vôtre.

Le capitaine se renfrogne, l’idée de la punition qui s’ensuivrait ne lui étant pas des plus réjouissantes.

- Dans ce cas je m’en vais demander audience à sa majesté pour l’en informer.
- C’est je pense le mieux à faire capitaine, de plus qu'y a-t-il à craindre? nous ne faisons que notre devoir.
- C’est un fait !

Le capitaine vérifie quelques nouvelles données s’imprimant sur l’écran de contrôle, Profitant de l’instant pour faire sa demande officielle d’audience.

Une fois chose faite, il revient à un autre sujet important qu’il va lui falloir bientôt traiter.

- Avons-nous des nouvelles du « Cha-A 005 » pour s’organiser au futur échange de consort ? notre nouvelle reine est prête à naitre et la leur très certainement aussi.
- Oui capitaine, ils nous croiseront le temps de l’échange aux coordonnées spatiales dont nous conviendrons ensemble.

Le capitaine arbore alors un sourire satisfait, le moment de fin de procréation de l’ancienne reine et par la suite de l’échange d’autorité avec la nouvelle, étant toujours une préoccupation majeure pour le capitaine d’un vaisseau ruche.

La pérennité de la vie à l’intérieur de ce dernier étant directement dépendant de cette passation de pouvoir et de l’échange des consorts avec l’un des onze autres vaisseaux ruche existant, pour éviter les problèmes de consanguinité qui ont par le passé faillit amener leur espèce à l’extinction.

La mémoire collective que seules les reines et ceux rares de sexe masculin que sont les consorts et les capitaines de vaisseaux avec leurs seconds reçoivent en héritage, cette mémoire collective lui montre alors les images de chaos qui ont été responsables de leurs errances dans l’espace depuis maintenant des millions d’années.

à cette époque les ruches vivaient sur leur planète natale dans une éternelle guerre de territoire, commander par ceux qui à l’époque étaient nommés les rois/frères et dont l’esprit guerrier a failli les amenés à l’extinction totale, jusqu’à la rébellion des reines et la décision commune qu’elles ont prisent de ne plus donner naissance à des rois/frères, mais simplement à des princes consort en les privant par une modification significative des étapes de conception et ensuite des enzymes de croissances, de tout pouvoir politique et militaire sur la ruche.

De revisualiser ce moment essentiel dans l’histoire de leur peuple, le capitaine ne peut éviter le souvenir qui a failli occasionner la destruction du vaisseau un million d’années plus tôt, tout du moins si la nouvelle était parvenue aux onze autres qui se seraient alors mit en chasse d’un commun accord pour les détruire.

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« Un million d’années en arrière. »

La reine donne naissance à la future reine et au prince consort destiné à l’échange, après avoir entièrement vider son réservoir spermatique de son union dès sa puberté avec celui qu’elle ne reverra qu’une fois devenue stérile pour finir avec lui ses dernières années de vie.

Le traitement hormonal spécial qu’elle a donné aux ombrions une fois fécondés, feront d’eux des sujets royaux avec autorité totale sur les ouvrières, les guerrières et les deux mâles inféconds aux commandes du vaisseau, pour la future reine cette autorité s’étend également sur le mâle consort.

Pourtant alors que depuis des milliers de générations à bord des douze vaisseaux, rien n’était jamais venu perturber la vie de la ruche, cette fois ci sans en comprendre la raison un fait s’est produit qui n’aurait jamais dû être.

Était-ce une vengeance pour un motif quelconque de la vieille reine envers ses consœurs, une envie d’hégémonie de sa ruche envers les autres vaisseaux ou encore un moment de folie irréfléchie, toujours est-il qu’elle a donné consciemment naissance à un roi/frère, avec toutes les prérogatives de sa nature royale envers ses sujets.

L’embryon génétiquement prédéfini était déjà scellé dans sa cellule de couvage avec les éléments nutritifs nécessaires au développement de son statut, quand le capitaine en fonction en a été averti.

Il a de suite prit les mesures qui pourraient seules préservées l’existence même du vaisseau, coupant déjà tout contacts avec l’extérieur une fois la demande d’échange d’un prince consort avec le vaisseau à qui le tour en était imparti, le temps de prendre les décisions qui s’imposaient.

Attenter à la vie du futur roi/frère n’étant pas envisageable du fait qu’ils lui sont déjà par nature tous inféodés, il leur a fallu trouver un stratagème préservant sa vie tout en garantissant la survie du vaisseau ruche.

Le délai pour se faire étant compté, puisqu’il est impératif que toute trace de son existence sur le vaisseau ait disparu avant l’échange des princes consorts.

Il leur faut donc trouver un lieu d’exil d’ici les quatorze, voir les quinze années à venir, avant le contact d’avec l’autre vaisseau ruche, ce temps relativement court a rendu le capitaine et son second fébrile durant presque trois ans, avant que les capteurs n’amènent enfin la solution en découvrant un système solaire compatible encore trop jeune pour être habité par une race intelligente.

Un vaisseau construit à cet effet fut alors mis en chantier, utilisant des matériaux et des technologies identiques à celui du vaisseau mère, un an encore fut nécessaire pour son parfait achèvement, l’intérieur étant conçu pour garder l’embryon en "non-temps" jusqu’à ce que soit détecter la naissance d'une civilisation pré-spatiale.

Une équipe de guerrières accompagnant des ouvrières spécialisées, après des analyse « ADN » poussées sur plusieurs organismes vivants sur cette planète encore au stade des grands omnivores, confirmèrent qu’une vie de type humanoïde devrait y voir naturellement le jour.

L’embryon fut alors placer dans le vaisseau puis envoyer en direction de la planète pour s’enfouir dans le permafrost de la calotte polaire, le rendant ainsi indétectable depuis l’espace.

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Le capitaine ressent un long frisson à ce souvenir laisser par ses ancêtres de l’époque, s’interrogeant un bref instant sur la triste destinée de ce jeune roi/frère, pour revenir rapidement à des choses plus actuelles en entendant le bip sonore indiquant la réponse à sa demande d’audience.

Il se tourne vers son lieutenant après en avoir pris connaissance.

- Sa majesté accepte de me rencontrer.
- Fait bien attention à tes gestes surtout, sa garde personnelle n’acceptera rien qui puisse donner lieu à un quelconque quiproquo sur ta présence auprès de sa majesté.
- De quel quiproquo parles-tu ?

Comprenant o son adjoint veut en venir, il pose sa main sur sa braguette en souriant.

- Ce n’est pourtant pas comme s’il pouvait lui servir à quelque chose ! Hi ! Hi !
- Tant qu’il me sert à moi c’est bien suffisant, alors ne va pas m’en privé par un geste mal interprété.