CHAPITRE 140 : « De nos jours ». » « Mission scientifique en antarctique » « suite »
CHAPITRE 140 : « De nos jours ». » « Mission scientifique en antarctique » « suite »
Le programme du vaisseau alien pour la mise au monde du bébé se poursuit normalement durant encore quelques jours, quand soudainement un fait imprévu déclenche une alarme interne.
En effet dans un dernier souffle plus profond que les autres, le cœur du bébé s’arrête soudainement durant plusieurs minutes standard.
Un robot-doc sort alors rapidement d’une niche pour s’avancer vers la cellule de couvage où se trouve le fœtus quasiment à terme, plusieurs de ses bras articulés se déploient alors avec dans chacun de quoi répondre à quelque problème de santé que ce soit.
Il s’apprête à lui faire une injection pour faire repartir le cœur quand ce dernier se remet à battre de lui-même, suspendant aussitôt le geste du robot-doc qui reçoit en temps réel les fichiers diagnostiques venant des multiples appareils intégrés dans la cellule.
Un temps mort se fait alors quand certaines données venant principalement du cortex cérébral, ne cadrent plus vraiment avec celles relevées juste avant l’arrêt cardiaque.
Une recherche poussée dans les banques de données du bord n’apporte aucune réponse, un fichier est alors créé relatant l’incident sans qu’il ne donne suite à des recherches plus poussées faute de personnel scientifique pour prendre la relève sur les automatismes du vaisseau.
Pourtant le changement n’est pas des moindre et aurait inquiété n’importe quel neurologue un tant soit peu curieux, l’activité cérébral du nourrisson montrant bien le changement de personnalité soudain de ce dernier et le rejet sans fioritures d’une part importante de son ADN, remodelant entièrement ce que sera l’enfant une fois adulte.
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« Un matin comme les autres. »
Patrick termine ses ablutions quand son meilleur ami arrive dans la pièce en frappant de toutes ses forces sur la porte des toilettes, ce qui comme de bien entendu ne manque pas de surprendre Patrick qui proteste avec vigueur et amusement.
- Qu’est-ce que c’est… Tu sais pourtant que je suis bien trop timide pour accepter qu’on vienne me torcher le cul !!
- Beurk !! T’en a des idées !!
Un bruit de chasse d’eau et de verrou qui s’ouvre, laissant apparaitre ensuite Patrick qui termine de resserrer sa ceinture.
L’odeur qui sort soudainement des toilettes fait plisser le nez de Bruno, tandis que son ami en le voyant se retourne pour respirer l’’air d’un grand coup satisfait.
- Tu ne trouves pas que ça sent bon ?
Le regard que lui lance son copain le fait sourire, malgré qu’il se demande toujours quelle mouche le pique à venir frapper de cette façon, précisément là où une certaine tranquillité serait de mise.
- Qu’y a-t-il de si urgent ?
- J’ai fait un rêve étrange figure toi.
Les yeux de Patrick s’arrondissent d’étonnement.
- De quoi !! Tu as failli me rendre constiper juste pour me dire que tu as fait un rêve ? je n’y crois pas, il serait réellement temps qu’on quitte cet endroit avant de devenir chèvre !!
- Ecoute moi avant de râler ! C’était flippant, tu ne peux pas savoir !
Patrick rejoint le barnum où ils ont leurs bureaux, suivit par Bruno qui cherche ses mots pour attirer l’attention de son ami sur cette sensation étrange qu’i a éprouvé durant une majeure partie de la nuit.
Ce n’est qu’une fois face à face assit de chaque côté de la même table, que Patrick fixe dans les yeux son copain en soupirant, comprenant à son air buter qu’il n’en tirera rien de bon tant qu’il n’aura pas raconté ce qu’il a sur le cœur.
- Ok, vas-y accouche !
Pourtant avant de prendre la parole, Bruno fait un tour d’horizon à trois-cent-soixante degrés pour s’assurer que personne n’est à porter de voix, ce qui comme de bien entendu lui vaut un soupir d’exaspération venant de son ami.
- En fait je ne sais pas si c’était réel ou seulement un rêve, je…
Bruno explique alors en détails ce pour quoi il s’est permis de le déranger, allant dans un détail si pousser que Patrick commence à se demander s’il n’y aurait pas une part de vrai dans tout cela.
Il le laisse terminer pour ensuite lui donner ses impressions.
- C’est rudement détaillé pour un simple rêve, pour ma part quand j’en fait, il m’est impossible de me rappeler le moindre détail.
- C’est justement la raison qui m’a poussé à t’en parler figure toi.
- Hum… bien, résumons… nous allons être attirer durant une prochaine nuit vers l’engin qui s’ouvrira alors devant nous, à l’intérieur nous trouverons tout un tas de machineries inconnues en activités et nous serons attirés par un bruit ressemblant à des pleurs de nourrisson, jusque là j’ai bien tout suivi de ton histoire ?
- Cinq sur cinq !
- Mais te rends tu comptes que la suite est encore plus déjantée ? ce truc a au moins un million d’années d’existence dans la glace à des température incroyablement basses et tout ce que tu entends, ce sont des pleurs de bébé ? qu’il y ait des machines je veux encore bien le comprendre, mais un bébé !!
- Pourtant je t’ass…
Patrick ne le laisse pas finir sa phrase et poursuit en lui coupant la parole.
- En plus nous voilà en cavale avec le bébé sous le bras… tu es bien conscient j’espère que c’est du pur délire ! On l’emmène comment, avec quels moyens échappons-nous aux soldats et aux satellites, comment justifions-nous ensuite son existence ? tout cela en admettant que je crois à ton histoire, ce qui n’est absolument pas le cas !
Le silence se fait entre les deux amis avant que Bruno ne prenne sur lui pour continuer la conversation, au risque de se voir traiter une nouvelle fois de fou par son ami, pourtant le scénario est si présent et vivant dans sa tête, qu’il ne peut s’empêcher de revenir dessus.
- On pourrait peut-être trouver un autre moyen pour le sortir de là.
Patrick relève la tête pour observer son ami, surpris qu’il revienne sur le sujet qu’il pensait pourtant clos.
- Te revoilà avec ça ? ma parole il y a quelque chose qui ne tourne pas rond chez toi aujourd’hui, tu devrais aller te reposer.
- Mais, je…
- Vide toi la tête, ton histoire ne tient pas debout, tu sais aussi bien que moi que c’est impossible.
- Pat, je…
- Bien !! Puisque tu vas me courir avec ça tout le restant de la journée et que de toute façon nous n’avons rien d’autre à faire, alors admettons que ton rêve devienne une réalité, je dis bien admettons !! Explique-moi par quel miracle nous allons pouvoir emmener un nourrisson par moins cinquante degré sur plusieurs centaines de kilomètres jusqu’à la prochaine ville et tout cela sans que personne nous voit, caméras, satellites, soldats, collègues et j’en oublie très certainement, vas-y explique ? sans compter qu’il faudra trouver à le nourrir, je ne crois pas qu’il digère bien le lait en poudre que nous avons comme rations.
- Stop !! J’abandonne, tu as raison c’était délirant.
Patrick soupire un grand coup, à moitié rassurer mais voyant bien les lèvres de son copain bouger en marmonnant des paroles incompréhensibles pour lui.
- Tu es encore là-dessus ? tu ferais mieux de te concentrer sur notre prochain week-end, as-tu fait la demande au commandant pour que nous puissions aller faire un tour en ville.
- Il n’était pas chaud mais il ne pouvait pas vraiment refuser, pense un peu que cela va bientôt faire un an que nous ne sommes pas sortis d’ici.
- Et donc ?
- Il nous adjoint deux soldats et un véhicule, du coup j’en ai parlé au jeune lieutenant que tu connais et à mon pote qui es du même peloton que lui, pour qu’ils essaient d’en être avec nous deux.
- Je vois que tu n’es pas tout à fait devenu débile ! Hi ! Hi !
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