CHAPITRE 144 : « De nos jours ». » « Mission scientifique en antarctique » « suite »
CHAPITRE 144 : « De nos jours ». » « Mission scientifique en antarctique » « suite »
« Retour en arrière de plusieurs heures. »
Patrick se masse les tempes avec énergie, sentant bien le mal de tête venir au grand galop, alors qu’il cherche désespérément une idée pour se sortir de cette situation.
Il commence à ne plus y croire, chaque scénario qu’il invente ayant son lot de situations impossibles à résoudre avec seulement les quelques rares personnes au courant.
Il arrache la page sur laquelle il n’a cessé de griffonner, se retenant de simplement la jeter à la poubelle pour prendre le temps ensuite de la brûlée, car personne ne sait qui pourrait la ramassée.
Patrick en est là, visiblement abattu par un début de désespoir, quand son téléphone satellite récemment remit en fonction maintenant que la découverte de l’hexagone n’est plus un secret pour personne, retenti en le faisant sursauter.
Sur l’écran s’affiche l’appelant, faisant hausser les paupières de Patrick qui ne s’attendait pas vraiment à un appel venant de son meilleur ami de lycée et ensuite d’université, s’attendant plutôt à celui de son épouse.
Il enclenche alors la fonction main libre pour se détendre en écoutant ce que Marcel a à lui dire.
- Salut mon pote ! quoi de neuf ? Sarah va bien ?
Un reniflement l’alerte aussitôt, connaissant suffisamment son ami pour comprendre quand il a besoin de son soutien et du coup il retrouve instantanément son sérieux pour lui demander.
- Il n’est rien arrivé de grave au moins ?
- Excuse-moi de t’appeler à des heures pareilles, mais j’avais besoin d’entendre la voix d’un véritable ami.
- Arrête de t’excuser et dis-moi plutôt ce qui ne va pas, c’est au sujet de Sarah… c’est ça ?
- Oui ! les médecins disent que ce sera encore une fois une fausse couche, la troisième depuis que nous tentons d’avoir un héritier.
- Allons… ne soit pas défaitiste, ce n’est pas encore arrivé si j’ai bien compris.
- Ils ne se trompent jamais, donc je n’ai pas beaucoup d’espoir, je…
Tandis que son ami lui raconte et libère ce qu’il a sur le cœur, Patrick ressent comme une illumination dans son cerveau, coupant Marcel en beau milieu d’une phrase.
- … nous étions si heu…
- Quelqu’un à part ton médecin est-il au courant !!
Mais… que… non, il n’y a que mon épouse, les domestiques du manoir et moi. Pourquoi cette question ?
- J’ai peut-être un héritier pour toi, mais pour cela j’aurais besoin de ton aide.
- Mais de quoi parles tu enfin, tu as perdu la tête ou quoi ?
- Laisse-moi t’expliquer et tu me diras ensuite quelle est ta décision, mais je te préviens que cela comporte des risques dont tu n’imagines pas l’ampleur. Ecoute, comme tu l’auras sans doute appris nous avons découvert …
Patrick prend le temps nécessaire pour relater les faits survenus depuis la découverte de l’hexagone enfui depuis des lustres sous plusieurs centaines de mètres de permafrost, jusqu’au moment présent où il lui révèle son plan de sauvetage du bébé à naitre.
Quand il termine de parler, un long silence se crée jusqu’à ce que son ami prenne enfin la parole, au son de sa voix Patrick comprend bien le trouble qu’il éprouve, mélange d’incrédulité, de refus mais également de tentation.
- Tu voudrais que j’adopte un nourrisson extra-terrestre ?
- Pas l’adopter, mais le considérer comme ton fils, il ne faudra jamais révéler ce secret, même à Sarah et s’arranger pour que même ton médecin et les domestiques du domaine y croient eux aussi.
- Mais enfin… es-tu sérieux ?
- On ne peut plus sérieux rassure toi, mais…
- Ha… voilà le fameux « mais » qui annule tout ce qui précède !!
- Mais non, c’est juste que tu vas devoir mettre les mains dans le cambouis toi aussi.
- Comment cela ?
- Ecoute, je…
Patrick révèle son plan en le peaufinant au fur et à mesure que les idées lui viennent, un plan qui quoique à risques n’en est pas moins réalisable cette fois et lui donne l’espoir de pouvoir le mener à bien.
- Alors… tu décides quoi ?
- Ah… parce qu’en plus tu veux ma réponse tout de suite ?
- Il ne nous reste plus que trois jours pour boucler notre plan, nous n’avons plus de temps à perdre. Si tu ne veux pas, je n’insisterais pas, en fait je comprendrais que pour toi le risque est trop élevé.
- Qu’entends-tu par-là ?
- Nous n’avons qu’entraperçu le bébé qui d’apparence semble humain à cent pour cent, rien ne dit non plus qu’il le soit entièrement, mais j’avoue que si j’avais la chance d’avoir une telle proposition, j’accepterais avec joie.
- Là c’est juste ton esprit scientifique qui parle, tu t’en rends bien compte j’espère ?
- Je sais… laisse tomber, en fait je te disais ça sans réfléchir surtout pour le sortir de ce destin terrible qui l’attend si nous laissons les fonctionnaires s’en emparer.
Patrick va pour raccrocher quand la voix de son ami se fait soudainement plus virulente.
- Attends !! Tu ne changeras décidemment jamais, pas vrai !!
- Comment ça ?
- Je peux sans doute t’aider et ensuite je prendrais ma décision si tout ce passe comme prévu, mais seulement après avoir vu l’enfant et lui avoir fait passer quelques examens, ensuite soit on fera comme tu l’as dit, soit on trouvera quelque autre famille pour s’occuper de lui tout en gardant un œil dessus, cela te va comme solution ?
La discussion qui s’ensuivie leur a pris une bonne partie du reste de la nuit et c’est ce qui a rendu aussi fébrile Patrick le matin en retrouvant ses amis.
***/***
« Retour au présent. »
Bruno est Yves l’écoutent bouche bée et le regardent d’un autre œil du fait qu’en un seule nuit il semble avoir résolu tous les problèmes.
- Nous aurons besoin d’une personne de confiance à la cantine pour la première partie du plan, ton pote le sergent ne pourrait-il pas être désigner de semaine ?
- Qui ça ? Martin ?
- Oui, en plus il est déjà bien copain avec Bruno donc si tu as confiance en lui je te laisse t’en occuper.
- Je ne promets rien, mets-toi un peu à sa place aussi, que ferais-tu si quelqu’un, même un ami, venait à te demander de faire un truc pareil.
- Si tu ne le sens pas, laisse tomber mais dans ce cas c’est toi qui devras gérer cette partie du plan. Avec Bruno nous nous occuperons de te fournir le nécessaire.
- Cela sera sans danger pour eux ?
- Bien sur qu’est-ce que tu croix, nous ne sommes pas des meurtriers, juste qu’ils vont dormir vingt-quatre heures d’affiler avec en prime un sacré mal de tête, mais nous en serons de toute façon au même point qu’eux pour ne pas amener de soupçons.
- Entendu, je vois à ça et je vous dis quoi, ma parole je me sens exciter comme un gosse ! Hi ! Hi !
Yves les quitte sur cette dernière phrase, les laissant tous deux à se fixer avec ahurissement.
- C’est quand même un sacré phénomène ce gars, reconnais le !!
- Pas pire que toi ou moi dans cette histoire, au point ou je me demande jusqu’où nous gardons notre libre arbitre.
- Non!! Toi aussi tu y as pensé ?
- Comment veux tu autrement, jamais quelqu’un de sensé ne ferait ce que nous prévoyons de faire.
- Dans ce cas n’est-ce pas dangereux pour ton ami ?
- Je ne pense pas que ce soit dans l’intérêt de bébé de lui vouloir du mal, bien au contraire, ne sera-t-il pas élever avec l’amour d’une mère dans l’une des familles les plus riches des quatre royaumes.
- Ah quand même, du coup je vois de qui il s’agit maintenant, quand tu avais parlé d’un camarade d’étude je cherchais dans notre cursus, j’étais loin de penser que ce serait ce Marcel en particulier. De plus n’est-il pas apparenté avec sa majesté ?
- Ils sont cousin issu de germain en effet.
- Voilà qui devient soudainement encore plus intéressant, j’ai hâte à être dans quelques années pour suivre tout cela. Mais j’y pense, comme vous êtes proches, ton fils pourrait devenir ami avec « ……. ».
- ??
- C’est le nom que j’ai donné au bébé, il faut bien que je laisse ma marque comme quoi j’ai été présent à son sauvetage et à sa naissance, si petite soit-elle.
- Hum… à la fois multimilliardaire, de la haute noblesse et… extra-terrestre, reconnait que c’est plutôt un bon départ dans la vie.
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