La médina de Casa

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Le vent souffle sur les rues de Casa, la ville marocaine,

Je jette un dernier regard à mon tagine, ma dar, et mon café en citerne.

Rachid, le fils du marchand, est venu me chercher,

Les anciens ont décidé de débattre sur le dernier maalem repéré.

Là où tous nos ancêtres, de ces vieux et premiers casaouis ,

Après des marchandages, ont réussi à avoir le dernier prix.

C’est l’heure maintenant de défendre nos traditions,

Contre ces hipsters qui viennent avec leurs fixies et leurs chignons.

Toute la smala s’est rassemblée à Maarif,

Pour commander des grillades, et kif-kif c’est le kif.

Après ce festin, avec les potes, sans trop de blabla,

On a trinqué au thé, en discutant de ce truc là.

Pour le courage, pour pas se laisser embobiner,

Faut rester casaoui, même si on est branché.

C'est la première fois que je vais gueuler ici,

J’espère avoir l’appui de tous les casaouis

Dans la médina, oh oh, de Casa, la-li-la-la,

Dans la médina, oh oh, j’entends les klaxons et le tralala.

Dans la médina, oh oh, de Casa, la-li-la-la,

Dans la médina, oh oh, les marchands, les cris, c'est le brouhaha.

Après quelques discussions, sur la place, en plein soleil,

Toute la bande, le verre en main, refait le monde sans pareil.

Les débats étaient terrible, et ça partait en vrille,

Avec certains qui rêvaient de troquer la calèche pour une béquille.

Mes amis chutaient, l'un après l'autre, sous le poids des idées,

Des avis, des blagues, et des histoires à rallier.

Des tajines, des gazzoum, dans ce Casa en ébullition,

Qui transforment les débats en véritable explosion.

Comme ces jours de match, où le wydad joue à domicile,

L'ambiance est chaude, et les passions sont difficiles.

Fallait-il continuer ce débat déjà bien entamé?

Mais bon, c'est ça aussi, le charme de la cité.

La nuit est tombée, et l'appel à la prière résonne,

Fin des hostilités, chacun rentre à la maison, et personne ne grogne.

Était-ce la fin de ces débats, ou juste une trêve?

Peu importe, à Casa, chaque jour cours ou crève.

Au bout de l'avenue, on entend le bruit d'un scooter,

Un jeune en survet' qui file, et moi, je colle mon tel, c'est pas le bonheur .

Mais à la fin, malgré les débats et les coups de gueule,

Casa reste Casa, tu ne seras jamais seul.

J'ai rejoint mon canap', mon thé, et mon petit écran,

Pour me détendre et zapper, après tous ces remous, c'est reposant.

Car malgré tout, je suis fier de mes origines,

Casaoui un jour, Casaoui toujours, même dans mes rimes.

Dans la médina, oh oh, de Casa, la-li-la-la,

Dans la médina, oh oh, j'entends les klaxons et le tralala.

Dans la médina, oh oh, de Casa, la-li-la-la,

Dans la médina, oh oh, les marchands, les cris, c'est le brouhaha.

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