Un oiseau à consoler
Caressé par les plumes d'un oiseau fou
Je ferme les yeux
L'oiseau est ailleurs.
Il s'est glissé entre deux couches
De réalités absentes
Pour pleurer en silence
Lui si léger, soudain
S'écrase sous le plomb de son chagrin
Derrière mes yeux fermés
Je contemple sa peine.
De mon âme à l'oiseau,
Un passage se tend sur un pont de secours
Bel oiseau d'ailes d'autrefois
Que le monde en rudesse
A brisé tant de fois
Où te voilà rendu ?
Le monde te glace, il gèle ta raison :
Aux orties le sens et la logique
Et tes plumes s'étiolent
Je connais ce poison
Me ferais-tu confiance ?
Si je te disais que le poison te change ?
Me croirais-tu que changer n'est pas mourir enfin ?
Si tu n'as plus de plumes, tes pattes te porteront.
D'ailes perdues, en conscience éprouvée
La vie n'a aucun sens que tu pourrais rêver
Mais tes sens en revanche savent en profiter,
Fais taire ton esprit
Et passe le pont, je t'en prie,
Je ne te dirais rien, d'aucune direction
Mais je t'accompagne, je t'entends
Et je sais que ça fait mal
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