Victor Hugo....va te faire cuire un oeuf!!!
Ces sombres pensées étaient celles d'un homme assis dans son bureau en ce 2 décembre ni trop vieux ni trop jeune. La journée l'avait épuisé, entre la Prusse d'un côté, l'Angleterre de l'autre,sans oublier les provocations de cet écrivain républicain exilé à Londres - malgré son excellent Les Misérables - il ne savait plus où donner de la tête. Le seul moment où il pouvait être tranquille, c'était lors de ses ruminations.
Cet homme, au regard bleu,se prénomait Louis-Napoléon et était issu d'une illustre famille, dont l'un de ses oncles, avait été un illustre général, puis empereur...Une vie digne d'un rêve...bien vite rattrapée par la politique et tout ses problèmes.
Si je n'avais pas été Louis-Napoléon alors j'aurais été mon oncle Bonaparte que j'envie tant.
- Pourquoi ne pas être toi d'abord?
Qui me parle? Qui est-là?
- Je suis là, tu ne peux pas rater mon costume voyons. Ma toge est trop visible!
Louis-Napoléon vit à sa droite un homme coiffé d'une couronne de lauriers, avec une toge blanche, vêtu tel un sénateur romain.
-Euh...C...César? Bon sang de bonsoir, mon esprit divague. Je suis officiellement perdu.
-Mais non. Reprends toi et cesse tes simagrées. Va à l'essentiel! Je suis bien celui que l'on a nommé dictateur à vie. Caelius Julius Caesar! Si tu veux ton heure de gloire et imiter ton oncle, c'est le moment! Je doute que tu marques autant l'histoire que lui mais tente ta chance. Après tout, tu n'as pas le nom de Bonaparte pour rien! Allez ressaisis-toi! N'oublie pas que nous somme un 2 décembre.
-J'aimerais avoir ton panache et ton charisme, noble César! Mais je n'ai pas tes qualités ni celle du grand Alexandre! D'ailleurs pourquoi es-tu là devant moi tandis que je ne le vois pas?
-Il est absent en effet. Tu devrais réveiller un autre de tes stimulis peut-être. ça le fera venir!
-Mes...quoi?
-J'ai de nouveau son pouls!
Le médecin avait réussi à ranimer Louis-Napoléon après son malaise vagal, qui n'était pas son premier. Ce dernier reprit peu à peu connaissance au milieu de l'assistance.
Une heure plus tard, l'un des amis consuls de Louis-Napoléon s'approcha tout doucement de lui et lui dit à l'oreille:
- Si tu veux réformer ta constitution c'est maintenant !
Louis-Napoléon réussit à se relever et annonça à toutes les personnes présentes, le médecin toujours à ses côtés:
- Il me faut faire un appel au peuple! La France a besoin d'un nouveau consul! Et si je ne puis être Napoléon Bonaparte, alors je serai un nouveau Napoléon! Au diable les parlementaires!