Histoire à partir des photos du téléphone
La première photo est une viédo de mon petit chien, tout jeune (en novembre elle avait à peine trois mois) courant sur la plage. La dernière photo a été prise en forêt, hier avec plein de vesses de loup.
Quand ma chienne était petite et jeune, elle faisait des crottes quasiment sans odeur, presque comme pour les bébés nourris au sein pour celles et ceux qui voient de quoi je parle. Sauf que là, évidemment je ne la nourrissais pas au sein. Je ne vous explique pas pourquoi, vous devriez le comprendre tout seul. Elle ne pétait pas non plus.
Avec le temps, comme beaucoup de chiens, elle s’est mise à produire des gaz intestinaux odoriférants, de jolis pets qui puent. Ses excréments se sont mis également à exhaler un fumet assez spécial qui fait qu’il vaut toujours mieux ne pas être sous le vent quand elle s’exécute.
Je me suis aperçu que, dans les endroits où elle avait fait ses besoins dans la forêt où je la promène, quelques semaines plus tard et, en particulier après une bonne pluie, il pousse des petites vésicules blanches, sphériques. J’étais étonné, ne sachant pas ce que c’était et je me suis donc renseigné, allant voir les sages de mon village qui connaissent parfaitement bien les bois environnants.
Je leur ai parlé de ces petits globes blancs qui, me semblait-il poussaient là où ma chienne avait déféqué. Ils se sont concertés quelques minutes et puis m’ont donné leur verdict :
- Ça, jeune, ça veut juste dire que ton chien a des traces de sang de loup, m’a dit le premier.
- Pour sûr ! a affirmé le second.
- Ça, c’est ben vrai ! a surenchéri le troisième.
- De loup ? Mais non, c’est une croisée pinscher/bouledogue français !
- C’est pas possible, ça, jeune… Si y a des vesses de loups qui poussent là où elle a chié, c’est que c’est un loup ! m’a précisé le premier.
- Pour sûr ! a affirmé le second.
- Ça, c’est ben vrai ! a surenchéri le troisième.
- Mais non, c’est pas un loup… elle ne fait que 10 kilos ! ai-je essayé de leur expliquer.
- Ta ta ta, C’est un loup et point barre. T’as de la chance qu’ici on respecte la protection des loups, Ce sont des animaux sacrés en Bretagne, sinon, on y aurait foutu un coup d’fusil à ta bestiole, m’a répondu catégoriquement le premier
- Pour sûr ! a affirmé le second.
- Ça, c’est ben vrai ! a surenchéri le troisième.
Que voulez-vous que je réponde à cela ? Je suis parti donc chez moi, avec mon petit loup à mes côtés. Je ne sais pas pourquoi, mais depuis, j’ai l’impression qu’elle me regarde avec un peu plus d’assurance, comme si elle se prenait vraiment pour un loup, maintenant.
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