29.05.18 La course avec la lune
Le goudron défile sous les roues, je fais la course avec la lune. Ses rayons éclairent les montagnes et les nuages, l'atsmosphère est fraîche. Je roule. Et je me sens bien. Un sourire m'est décroché, avec simplicité. Les lignes se suivent en file indienne, je me sens sereine.
J'arrive.
Mes poumons se font enfumés, je les encrassent un peu. J'ai fais la course avec la lune, étant prête à la décrocher, étant prête à rejoindre l'enfer lunaire en roulant un peu vite. Déraisonnable, je le conçois, mais plaisant. J'étais si bien, au chaud, dans l'abitacle, la musique en fond. Agréable. J'aime à conduire et, lorsque je l'ai apperçue, pointant le bout de son nez au travers des nuages, je l'ai observée et admirée quelques instants. Je n'ai pu m'empêcher de la suivre un peu, cherchant à la rattraper. Mais en vain.
La lune éclairait mon visage, dans le jardin. Et mes pas, aussi. C'était beau. A présent, me voilà sur mon lit, détendue malgré l'heure tardive. Trois heures moins quatre, du matin. Je dois me lever tôt pour aller travailler, mais soit. Je me sens bien, et la lune m'accompagne dans cette pleinithude. Un froid me parcoure l'échine, je tremble.
Et je repense à un regard azur et une chevelure d'or. Ma muse. Aussi inspirante et scintillante que la lune, ma muse. Aussi douce que piquante, ma muse. Elle sait me remettre en place, et j'apprécie. J'ai besoin d'être cadrée, ces soirs de pleine lune ou je déraille et m'adonne à la débauche.
La nuit, tout est paisible et mon âme se calme. Les nuages font la cour à la souriante, je frotte mon visage main tremblante. Je renifle.
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