Dette
Noa n'était pas un con, lui. Fanny n'avait pas eu de chance de tomber sur lui. Merde ! Il l'avait serrée de près et lui tenait le bras, le tordant à le briser.
« Tiens, mais c'est notre petite pute de la rue Lecourbe.
- Fous-moi la paix !
- Tut tut ! Tu me dois du fric, ma jolie colombe.
- La semaine prochaine, je t'ai dit. »
Un rire gras.
Fanny détesta ce rire, il fit glacer le sang dans ses veines.
« Tu m'as déjà dit cela la semaine dernière, poupée. Mon fric ?
- Laisse-moi du temps ! »
Il resserra son emprise et cette fois elle hurla de douleur.
« Putain ! Lâche-moi !
- Ta gueule ! Tu vas me payer salope !
- Je n'ai pas de fric ! Merde ! J'ai un téléphone, je vais le vendre... Laisse-moi du temps ! »
Il la relâcha, juste un peu, juste pour qu'elle soupire de soulagement avant de la serrer à nouveau pour l'entraîner avec lui.
La journée avait été une journée de merde.
« Je veux un acompte sale putain. »
Il la jeta sur le sol. Ils n'étaient pas cachés aux yeux des autres de la bande. Fanny eut peur tout à coup. On commençait à s'intéresser un peu trop à elle. Et ce qui devait nécessairement se passer, se passa. Noa la saisit par les cheveux et la força à se mettre à genoux. De son autre main, il ouvrit tranquillement sa braguette de jean, libérant sa bite, pas encore dure. Et il la colla devant la bouche de Fanny.
« Suce ! »
Elle suça. Avec entrain, avec habileté. Noa se mit à gémir, la main sur le mur crasseux du bar miteux où se tenait la bande de dealers du quartier, l'autre serrant les cheveux de la jeune femme à les arracher. Cela faisait des années que Fanny suçait des bites. Depuis l'âge de quatorze ans. Elle avait toujours détesté cela mais elle n'avait pas eu le choix. Pour survivre, il avait fallu trimer dur.
Et Noa se mit soudainement à baiser sa bouche, sa gorge avec de durs mouvements du bassin, la faisant pleurer sous la douleur.
Aucun plaisir.
Lui aussi, Fanny rêvait de le cramer, lui et sa bande. Mais ils étaient généreux avec elle. Lui refilant du fric, lui refilant de la drogue... Cette fois, Noa en avait juste assez du fric qu'elle lui devait. Elle le remboursait tout simplement. Ou alors, il avait envie qu'on le suce.
Encore heureux qu'il ne réclame que sa bouche... D'autres auraient été plus gourmands...
Noa poussa un petit gémissement aigu qui fit rire ses camarades lorsqu'il se déversa dans la gorge de la fille.
Il se recula ensuite et ne résista pas à l'envie de la marquer au visage avec son sperme. Ravi de voir couler le rimmel dont elle se couvrait les cils.
« OK ! Une semaine ! Mais ne traîne pas Fanny ! Un conseil pour toi, sinon je te jure que tu vas le regretter. Un mois dans un clandé de la rue des Sonneurs, ça te dit ? »
Elle frémit de peur et murmura simplement qu'il pouvait lui faire confiance.
Un clandé ?
Autrement dit, elle deviendrait une pute à bas prix et usée jusqu'à la moelle.
Qu'en aurait dit son si beau et si charmant frère ? Avec son téléphone à 900 euros ?
Elle se leva doucement, un peu inquiète que d'autres s'intéressent à elle, mais on la laissa partir sans la toucher. Elle se retrouva dans la rue, immensément soulagée...avant de vomir dans un coin.
Oui, Noa n'était pas un con et elle avait été stupide d'essayer de demander du fric à Jade, sa copine.
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