L'air autour de Herobrine était lourd, presque oppressant. La forêt qui l'entourait semblait se recroqueviller sous son influence, les arbres tordus et les ombres de plus en plus profondes à mesure qu'il avançait. Ses yeux, brillants comme deux perles d'obsidienne, scrutaient l'horizon avec une concentration maléfique. Le monde était son terrain de jeu désormais. Le pouvoir couvait en lui, et une faim insatiable de chaos grandissait dans son cœur de pierre.

Cela faisait des jours qu’il se cachait dans l'ombre, observant sans être vu, mais il ne pouvait plus attendre. Le temps était venu de montrer sa puissance. Il avait vu ce joueur, loin dans les champs, près d’un petit village. Un jeune homme, une cible facile, seul dans ce vaste monde, sans la moindre idée du danger qui l'attendait.

Le joueur s’appelait Pierre, un aventurier solitaire, armé d’une épée en fer et d’un arc. Il s'était aventuré bien au-delà des frontières des terres sûres, cherchant des ressources rares, des mystères à percer. Rien n’aurait pu le préparer à ce qu’il allait affronter. Herobrine l’observait depuis un moment, caché dans l’ombre, souriant intérieurement. Il ne ressentait aucune émotion en regardant ce jeune homme : ni pitié, ni remords. Pierre n’était qu’un pion, une créature fragile dans un monde qu'il allait bientôt transformer en son propre enfer.

Le soleil commençait à se coucher derrière les collines, plongeant le monde dans une lueur orangée. Pierre se tenait devant une petite colline, en train de récolter des herbes, inconscient du mal qui s’approchait. Les oiseaux chantaient, mais quelque chose dans l’air changea soudainement. Un frisson parcourut l’échine de Pierre, comme un avertissement silencieux, mais il ne comprenait pas.

Herobrine s’avança lentement, chaque pas glissant sur la terre, presque sans bruit, comme une ombre. Il se plaça juste derrière Pierre, observant son dos, étudiant chaque mouvement, chaque respiration. Puis, d’un coup sec, il fit un geste de la main, et le sol devant le joueur s’ouvrit brutalement. Des éclats de roche et de terre jaillirent dans l’air, comme un avertissement. Pierre se tourna brusquement, ses yeux écarquillés, mais avant même qu’il puisse réagir, Herobrine tendit une main vers lui.

Un éclat rouge, sinistre, s'échappa de ses doigts et s’enfonça dans l’air comme un rayon de lumière noire. Pierre tenta de s’écarter, mais trop lentement. Le faisceau de lumière le toucha, et une douleur indescriptible traversa son corps. Un cri de terreur s’échappa de ses lèvres alors qu’il s’effondrait, son épée glissant de ses mains, une lueur de peur et de confusion dans ses yeux.

Herobrine s’approcha, son visage impassible, ses yeux observant le jeune joueur se tordre de douleur. La lumière noire l'enveloppait désormais, et son corps commença à se désintégrer lentement, comme s’il n’était plus qu’un simple programme, un morceau de code défaillant dans l’immensité du monde.

"Pourquoi... ? Qu'est-ce que vous... ?" balbutia Pierre, une question pleine de terreur.

Herobrine se pencha légèrement en avant, son visage à quelques centimètres de celui du joueur, sa voix aussi glaciale que le vent d’hiver. "Parce que ce monde va périr, et tu es le premier."

Avant même qu'Pierre ne puisse réagir, Herobrine étendit sa main et, dans un éclair de lumière sinistre, il fit disparaître la dernière lueur de vie du joueur. Son corps s’effondra, et l’air autour d’eux devint soudainement lourd, comme si le monde lui-même retenait son souffle. Herobrine se releva et observa le corps inerte de Pierre, un rictus presque imperceptible se dessinant sur ses lèvres. C'était une victoire douce et amère.

Le vent se leva, balayant la poussière, tandis qu'Herobrine se tournait lentement. Il savait qu'il ne s'arrêterait pas là. Ce n'était que le début. D'autres viendraient, d'autres joueurs à tourmenter, à détruire. L’obscurité l’envahissait, et avec chaque victime, il devenait plus fort, plus invincible.

Alors qu’il s’éloignait dans l’obscurité grandissante de la forêt, il se dit à lui-même : "Le chaos est ma seule vérité. Et ce monde... ce monde va brûler."