20.03.2020
Depuis quelques mois j’entends parler du covid, ce virus qui se répand petit à petit dans mon pays d’origine. J’entends parler des magasins dévalisés, de disparition de PQ, de la surcharge des hôpitaux, bref, la France part à volo. Puis finalement, le confinement.
Jusque-là, je ne me sentais pas trop touchée par cette pandémie, depuis ma réserve animale au milieu de la pampa africaine. Sauf qu’hier, c’est tombé. Nous partons pour un couvre-feu de quelques mois, des interdictions de circuler entre les grandes villes et les régions. Ces mesures s’ajoutent aux précédentes pour lesquelles j’étais concernée, comme la fermeture des différents sites publiques.
Je suis donc enfermée dans ma cabane au milieu de la savane. Oui j’ai l’eau courante, l’électricité et le wifi, j’ai même des masques, du désinfectant à foison dans ma clinique juste à côté. Quelqu’un devait bien rester et vu que je suis la nouvelle (depuis sept mois quand même faut pas déconner) et que je n’ai pas de famille ici, je reste. Me voilà reléguée au même rang que les animaux qui m’entourent, enfermée derrière un grillage. Ils vont être drôles, ces quelques mois.
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