Chapitre 11
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Tobias hurla de terreur en tombant de son lit. Il était en sueur et une violente migraine lui agressait le cerveau. Il se dépêtra péniblement de ses draps emmêlés avant de se diriger vers sa salle de bain pour y prendre un cachet d’aspirine. Alors que le médicament faisait effet, Tobias s’interrogeait sur son cauchemar. Il avait déjà fait l’expérience de tels songes et la plupart du temps ils se révélaient un peu trop proches de la réalité à son goût. Plusieurs fois ses songes l’avaient rendu témoin d’événements qui s’avérèrent avoir vraiment eu lieu.
Il s’allongea, bien décidé à profiter de son samedi, et laissa le médicament faire son effet. Bien vite, le mal de tête disparut et il put correctement réfléchir. Il projeta son pouvoir vers sa radio et l’alluma, avant de régler la fréquence sur la station informations de la région et se leva afin de préparer son petit déjeuner. La radio grésilla avant de transmettre une voix claire. Durant les premières minutes rien d’anormal ne fut annoncé, cela rassura Tobias sur ses songes.
-Nous interrompons notre programme pour une information urgente, dit alors la présentatrice. Cela fait maintenant 3 jours que la ville de Val-Insmmoth et ses habitants subissent une tempête d’une rare violence. Durant la nuit du 25 au 26 octobre, ajouta-t-elle, un violent séisme a frappé la petite ville côtière. Pour l’instant aucune victime n’est à déplorer mais plusieurs sources font état d’importants dégâts matériels et inondations considérables. Notre contact sur place est actuellement en route, accompagnant les secours et les forces de l’ordre. Nous reviendrons vers vous le plus vite possible sur ce sujet.
Tobias s’était figé dès l’instant où le nom Val-Insmmoth avait été prononcé. Il jura et se pressa d’engloutir son repas puis s’habilla à toute allure. Cela fait, il fila chez ses parents au pas de course. Sur le chemin il constata vite que la nouvelle concernant Val-Insmmoth avait fait le tour de Val-Pins. Des ambulances, des camions du Samu et des voitures de police fusaient dans les rues. On pouvait se croire sur le pied de guerre et l’inquiétude de Tobias grandissait.
Quelques minutes plus tard, il arriva finalement à la maison familiale. Il monta les marches en quatrième vitesse, mais n’eut même pas à frapper à la porte, sa mère qui l’avait vu dans la rue l’attendait sur le perron. Elle le fit entrer puis le tira jusqu’au salon où toute la famille était réunie une fois de plus. Tobias prit place dans le grand fauteuil qu’il avait occupé deux jours plus tôt. Sa mère s’assit à côté de son époux.
-Fils, tu as vu ce qu’il se passe en ville n’est-ce pas ? Demanda Samuel.
-J’ai vu et j’ai entendu les nouvelles.
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