Le choix de Valentine
Durant les vingt minutes de marche, elle songea,
Moi aussi, je dois apprendre à tourner la page et à passer à autre chose. Je vais dire à Seb que je suis d’accord pour l’avance sur l’héritage.
Elle arriva souriante et plus détendue à hauteur de leur logement.
En ouvrant la porte, elle entendit que Sébastien avait mis de la musique, elle reconnut leur album préféré de Depeche Mode, elle sourit.
Elle le retrouva, couché dans le divan, mâchonnant un crayon avec lequel il remplissait une grille de mots croisés. Il leva les yeux vers elle.
— Ça va ? Tout est prêt pour demain ? Il ne faudra pas se coucher trop tard, on part à 5h30 demain. Alice est déjà couchée. T’as faim ? Je n’ai plus qu’à réchauffer la quiche que ma mère nous a apportée hier, le four est préchauffé.
— Ok, je file sous la douche et je reviens, tu es déjà en pyjama toi… Mmmhh ….
Elle passa une main dans les cheveux de son époux, Sébastien haussa les sourcils puis lui dit,
— Ok, tu as 10 minutes.
— Je me dépêche.
Elle l’embrassa langoureusement en tenant sa tête avec ses deux mains, il eut un sourire coquin lorsqu’elle le libéra de son étreinte.
— Mmh, oui, dépêche-toi ma chère épouse…
Ils mangèrent rapidement puis se retrouvèrent à siroter un thé à la menthe, affalés dans le divan.
— Seb, j’ai des choses à te dire…
— Ah oui ? Vas-y, je suis tout ouïe.
Elle s’assit face à lui, sur les jambes qu’il avait allongées sur le divan.
— J’ai croisé Axel, il est foutu à la porte de sa colocation dans deux mois, il va retourner chez Marcelle.
— Oh, eh bien, notre futur déménagement tombe à point nommé alors, non ?
— Oui et non, il est dans un sale état, je crois qu’il déprime, mais bon, j’espère que cela le fera grandir un peu.
Elle se tut un moment puis reprit,
— Et puis, j’ai décidé d’accepter l’avance sur l’héritage de mes parents.
Sébastien ouvrit de grands yeux et suspendit les caresses qu’il prodiguait aux cuisses et à la croupe de sa femme.
— Qu’est-ce qui t’a fait changer d’avis ?
— Une discussion que j’ai eue avec Fran là tantôt, en gros, en refusant, je maintiens la situation dans laquelle ma mère me mettait quand j’étais petite, tu sais, tout pour Greg et rien pour moi.
Elle soupira,
— J’ai décidé d’accepter pour changer la donne et tourner la page afin de pouvoir écrire le futur, pour nous, pour Alice et les suivants.
— Les suivants ?
Elle sourit en captant l’œil pétillant de son homme,
— Oui, les autres enfants que nous pourrions avoir dans le futur.
— Tu veux retenter l’aventure ?
— Oui… Et toi ?
— Moi, je suis partant, surtout si du côté de la maison les choses s’arrangent ; nous pourrons l’accueillir, lui ou elle, dans un cocon tout neuf.
Elle fondit sur lui et l’embrassa, comme elle l’avait fait en arrivant, puis lui ôta le dessus de son pyjama alors qu’il enlevait le bas.
Elle se déshabilla ensuite, lentement, en regardant Sébastien dont les yeux brillaient de désir. Elle lui embrassa tout le corps, délicatement, insistant sur certaines zones puis en localisant ses caresses au niveau de son pénis.
Sébastien savoura ce qu’elle lui offrit et jouit rapidement. Elle remonta en lui embrassant le ventre et le torse puis lui dit,
— T’imagines tout ce qu’on va pouvoir faire dans notre chambre à l’étage ?
Il rigola,
— Oh, ça, oui ! J’en ai une petite idée… Mais tu sais, si nous voulons faire un petit frère ou une petite sœur à Alice, il y a d’autres pratiques que nous devrions appliquer.
Elle éclata de rire puis lui dit,
— Mais, pas de problème mon époux, je t’attends !
— Aaah oui… Tu vas devoir patienter un petit moment, que je sois à nouveau opérationnel, mais en attendant, viens ici que je te prépare à mes assauts fougueux.
— Ouiiii, fais-moi du bien !
Alors qu’il lui caressait le corps entier, elle lui susurra,
— Viens, allons dans notre chambre, qu’on puisse s’assoupir dans les bras l’un de l’autre, après.
Sans rien lui dire, il la prit sur son épaule et l’embarqua de cette façon vers la chambre où il la déposa sur le bord du lit afin de pouvoir s’agenouiller pour lui offrir des baisers localisés qui lui donnèrent un plaisir intense.
Valentine lui chuchota,
— Viens à côté de moi mon aimé, viens… C’était bon Seb.
Il s’allongea à côté d’elle et lui dit, après avoir observé son regard brûlant,
— Toi, t’as envie de quelque chose de particulier, non ?
— Oui, j’ai envie que tu me prennes sauvagement, j’ai envie que ça claque, du sportif… Que je sois toute à toi, tu vois ? Et toi ?
— Moi ça me va, j’ai des trucs à te proposer, t’es prête ?
— Oui… Et toi ?
Il ne répondit pas, mais la tourna sur le ventre et lui indiqua de se mettre à quatre pattes, elle s’installa puis il la pénétra rapidement, en levrette. Elle gémit et murmura un « oui » qui indiqua à Sébastien que c’était bien de ça qu’elle voulait.
Il la pilonna ardemment puis la prit par les épaules pour qu’elle se redresse, il passa ses bras sous ses bras à elle et rejoignit ses mains qu’il croisa derrière la nuque de Valentine. De cette façon, elle était totalement offerte et à la merci de Sébastien qui reprit ses coups de reins.
En respirant contre son cou, il lui dit,
— T’aimes ça, hein !
Dans un soupir, elle lui répondit en se tendant encore plus contre lui,
— Oui… J’aime… Vas-y !
Il la caressa en libérant l’une de ses mains, puis finit par la libérer, elle retomba en appui sur ses bras, il l’invita à cambrer son dos en appuyant ses caresses. Elle le fit, colla sa tête au matelas et s’offrit totalement à lui. La vue qu’il avait alors sur la croupe de sa femme le stimula d’autant plus, il continua ses va-et-vient d’une manière de plus en plus intense tout en retenant ses hanches qu’elle bougeait à la même cadence que lui puis il explosa.
Il se laissa tomber à côté d’elle, elle se colla à lui et lui dit,
— Mmh, c’était bon Seb…
Elle embrassa son torse qui perlait de sueur, tout en lui caressant les épaules. Encore essoufflé, il lui répondit,
— Ah oui, c’était bon, c’était super bon…
Il passa sa main dans sa nuque pour la ramener à sa hauteur et l’embrassa passionnément. À bout de souffle, ils s’arrêtèrent pour reprendre leur respiration.
— Je t’aime Seb.
— Moi aussi, je t’aime Valentine.
Elle se pelotonna contre lui et lui dit,
— Mince, il est minuit passé, on doit se lever tôt tantôt.
— Mmh, viens dans mes bras, que je te berce.
Ils s’endormirent rapidement, repus d’amour.
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