Derniers préparatifs
Noël arriva à grands pas. L’avant-veille, Sébastien effectua les dernières courses en sortant de son cabinet de kinésithérapie. Il l’avait proposé à Valentine qui avait accueilli cette proposition avec soulagement ; cela lui permettait d’avoir plus de temps pour terminer la décoration et la préparation des lits d’appoint.
Dans le supermarché, Sébastien croisa Axel qui l’interpella,
— Eh Seb ! Salut cousin !
Ils s’embrassèrent, Axel était tout guilleret.
— Et alors, tu fais les dernières courses ? Vous allez nous préparer quoi pour après-demain ?
Sébastien sourit franchement,
— Eh bien ça, tu le découvriras le 24 décembre, comme tout le monde cousin.
Axel fronça le nez et jeta un œil insistant du côté du contenu du chariot de Sébastien, mais il ne sembla s’agir que d’achats du quotidien.
— Ok, j’attendrais… Tu travailles encore demain ?
— Oui, en matinée, j’ai encore quelques rendez-vous, puis j’ai congé pendant dix jours, ça me fera du bien !
— J’imagine… Dis, tu ne passerais pas prendre un café chez moi demain ? Avant de rejoindre ton chez toi…
— Je vais voir, ce sera en fonction des avancées de Valentine ; comme vous êtes plusieurs à vouloir rester dormir, elle s’occupe de vous caser avec un maximum de confort. Si elle a bien avancé, je pourrai passer. Je te dis quoi demain matin.
— Ok, ça me va, tiens-moi au courant.
Ils se quittèrent et Sébastien retrouva Valentine encore tout affairée. Après avoir rangé les emplettes qu’il avait rapportées et avoir fait un câlin à sa fille qui suivait sa mère en portant quelques taies d’oreiller, il prit Valentine par la taille et lui dévora le cou de ses baisers. Valentine le laissa faire en lui caressant les cheveux et savoura les sensations que ses caresses lui procurèrent.
— Bonsoir mon cher ami…
Elle se tourna vers lui et l’embrassa à pleine bouche. Lorsqu’elle eut sa dose de baisers, elle lui demanda,
— Tu as su acheter tout ce qu’il fallait ?
— Mmh, oui, j’ai tout, nous sommes parés, je crois, non ? Et toi, tu en es où ? Tu es arrivée à tous les caser ?
Avant de lui répondre, elle indiqua à Alice, qui les regardait en rigolant, qu’elle pouvait essayer de mettre les oreillers dans les taies, comme elle le lui avait montré précédemment. Le couple la regarda s’appliquer puis Valentine dit à Sébastien,
— Écoute, oui, je pense que cela ira, Alice aura Nathan et Raphaël dans sa chambre et avec le matelas gonflable, Axel pourra être casé dans cette même chambre. Peut-être avec Gabriel aussi, à voir.
Sébastien sourit, Axel dans « la chambre des petits ». Lorsque Valentine le lui avait proposé, il avait craint que son cousin ne soit pas preneur, mais à son grand étonnement, ce dernier n’avait pas bronché face à ce détail et avait accepté. Il demanda alors,
— Et les autres ?
— Greg et Fran dans le lit de la chambre d’amis ; Greg est prioritaire pour le lit, vu le handicap.
— C’est normal, mais, ils vont la partager ou non ?
— En fait, quand je leur ai proposé Simon et Marie, ils m’ont dit qu’ils étaient d’accord. Tes frères et ta sœur ramèneront leurs matelas gonflables, j’ai fait les calculs, il y a largement assez de place… Tout compte fait, les chambres sont grandes, tu sais.
— Et ma mère, elle restera, finalement ? Tu as des nouvelles ?
— Elle hésite encore, mais si elle reste, il y aura de la place dans le bureau ; il y a un canapé-lit deux places. Si Jeannine vient avec elle, comme elles l’ont prévu, elles pourront le partager.
Sébastien rigola puis lui dit,
— Pourquoi pas… Tu sais, quand j’étais ado, elles ne savaient pas se sentir Jeannine et maman, et maintenant, elles sont tout le temps ensemble, elles s’entendent comme larrons en foire !
— C’est tant mieux, non ? C’est plus sympa pour les enfants aussi, tu ne trouves pas ?
— Oui, c’est plus serein. Et puis, ça agrandit la famille, je suis content qu’Alice ait des oncles et une tante de mon côté aussi.
— De fait, ça lui donne et nous donne d’autres ressources… Pour quand elle sera ado et qu’elle nous enverra sur les roses.
Ils ricanèrent tous les deux en regardant du côté d’Alice qui, très concentrée, terminait d’envelopper le dernier petit coussin avec la taie.
Ils finirent de discuter des autres invités puis ils prirent leur repas du soir avant de mettre Alice au lit et de s’asseoir dans leur salon pour envisager les derniers détails pour la veillée de Noël.
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