Au travail

11 minutes de lecture

Cela faisait maintenant 4 ans qu'elle travaillait ici. Ses relations sociales un peu distantes à ses débuts étaient maintenant lointaines, et à part quelques collègues irritables, elle s'était fait de bonnes connaissances. La plupart était des femmes, avec lesquelles elle pouvait parler, rire, aller boire un verre, mais sans réellement être des amies. Elle n'aurait pas discuté de sa vie privée avec elles et essayait d'éviter tout sujet politique ou trop clivant. Les rumeurs allaient vite dans cet immeuble, et elle préférait garder ses opinions pour elle. Elle avait également bien sympathisé avec un collègue masculin. Il était beau et gentil, et si l'attirance qu'elle avait eu au début pour lui était assez forte, cela s'était atténué avec le temps. Elle avait appris qu'il était marié, qu'il avait deux enfants, et semblait toujours amoureux de sa femme quand il discutait de ses week-end avec elle. Elle était parfois jalouse de sa situation, mais n'en laissait rien paraître.

Mais depuis cette soirée où sa boite fêtait ses 20 ans d'existence, quelque chose avait changé entre eux. Peut-être était-ce dû à l'alcool ? Peut-être était-ce dû à ce contact physique, inévitable, lorsqu'il l'avait invitée à danser ? Cela avait suffit à lui faire tourner la tête sur le moment (certainement aidé par les quelques mojitos bien trop dilués qu'elle avait absorbé). L'invitation déjà : il s'était approché depuis l'autre bout de la pièce, la fixant du regard avec un léger sourire en coin, pour arriver à sa hauteur, main tendue vers elle. Elle aurait voulu refuser, creuser un trou et s'y enterrer? Elle n'aimait vraiment pas être mise en valeur de la sorte. Elle avait alors balbutié un début de refus mais il avait attrapé sa main avant que ses mots soient compréhensibles, et l'avait entraînée sur la piste de danse, au milieu de tous ses collègues. Ces quelques minutes parurent durer une éternité. Son odeur, elle n'avait jamais réellement senti son odeur. Mais elle savait maintenant qu'elle pourrait le retrouver juste avec ce souvenir olfactif. Aucune parole n'avait été échangée durant cette danse, juste quelques regards, et quelques caresses du bout des doigts. Ces dernières l'avait perturbée, persuadée qu'il tentait de flirter avec elle. Elle se laissa faire sans trop y réfléchir sur le moment. Il s'éloigna d'elle avec un 'merci' glissé à son oreille avant de disparaître dans la foule. Ses lèvres avaient frôlé son lobe, qu'elle se mit à caresser sans trop savoir pourquoi. Elle avait été perturbée par cette danse, sans en comprendre la raison. Ce soir là, rentrée chez elle, elle se toucha en pensant à lui, pour la première fois depuis longtemps.

Depuis cette soirée, il avait vraiment changé. Bien sûr, elle n'avait évoqué cela avec personne ici, impossible dans cet environnement. Mais elle remarqua quelques détails: il la regardait avec cette même intensité que lors de cette soirée. Ses sourires semblaient être plus sincères. Ses petites attentions plus nombreuses aussi : un café offert par moment, une invitation à déjeuner sous un faux prétexte, du moins pensait-elle. Personne d'autre ne semblait remarquer cela à son travail. Plus elle y pensait, et plus elle se sentait attirée, désirée. C'était troublant et agréable. C'est pourquoi elle tenta de forcer les choses pour en avoir le cœur net.

En cette période estivale, les bureaux s'étaient vidés peu à peu. La charge de travail avait baissée aussi. Elle avait un peu trop de temps libre et laisser libre court à ses pensées. Elle avait choisi sa tenue avec soin, sobre, mais légère, découvrant une bonne partie de ses jambes et juste ce qu'il fallait de sa poitrine. Elle guetta le moment où il se lèverait pour aller se chercher un café, et se décida à le suivre. Quand elle rentra dans la salle de pause, l'esprit trop encombré pour faire attention, elle lui rentra dedans alors qu'il en ressortait. Déséquilibrée, elle tomba mollement au sol. Il se dépêcha de s'excuser et pris sa main pour l'aider à se relever. Une fois debout, elle hésita à lâcher ses doigts. Elle en profita pour caresser subtilement la paume de sa main. Il eu un regard étonné qui ne dura qu'une seconde, avant de reprendre son sourire confiant. Il semblait que la machine à café était en panne, et proposa donc cette pause à l'étage du dessus.

Elle le suivi machinalement. L'étage où elle travaillait s'était un peu vidé, mais celui du dessus était désert. Tout le monde semblait être en vacances. Elle n'arrivait pas vraiment à réfléchir, son cerveau était embrumé par le simple contact de sa main. Avait-il perçu sa caresse ? Avait-il pris cela pour une avance ? Avait-il prit peur ? Son cœur battait la chamade. Elle savait qu'une occasion comme celle-ci n'allait pas se reproduire de si tôt. Il lui servit un café, tendant la tasse fumante vers elle, mais elle ne l'avait pas remarqué. Quand elle en prit conscience, elle perçu son regard fixé sur son décolleté. Sans vraiment y penser plusieurs fois, elle posa la tasse sur la table à côté et se jeta à ses lèvres. Il eu quelques secondes d'hésitations, et lui rendit son baiser en la prenant par les hanches. Elle glissa ses mains de par et d'autre de sa tête. Une petite voix dans sa tête résonnait bien trop fort, lui hurlant de partir, qu'elle faisait une connerie, tant au niveau professionnel que personnel : non contente de risquer sa réputation ici, elle pouvait aussi nuire à son mariage.

Elle s'éloigna de lui. Il la regarda toujours avec son sourire, sans mot dire. Elle parti presque en courant, comme une gamine prise sur le fait, honteuse de la bêtise à laquelle elle avait succombé. Il n'était que 10 heure du matin, et elle allait devoir passer la journée à regretter son geste. Lui ne semblait pas troublé, continuant à travailler comme à son habitude. Elle hésitait presque à rentrer chez elle tant elle était gênée. Son cœur battait bien trop vite. Ses lèvres avaient encore son odeur. Ses mains aussi. Elle se surprenait à sentir ses mains, cherchant à retrouver cette odeur si désirable.

La nuit qui suivie fut mouvementée. Ses rêves oscillaient entre le cauchemar de se faire prendre, et des rêves érotiques avec cet homme. Elle se réveilla en sueur, avec un désir indescriptible dans son bas ventre.

Arrivée à son travail, elle avait reçu une demande de réunion pour ce matin. Chose étonnante, ces réunions étaient généralement annoncées longtemps en avance. Elle réprima un sursaut quand elle vit qu'il en était l'organisateur. Deux de ses collègues étaient également conviées. Et elle avait vue juste. Il avait prévu la petite salle de réunion pour cela. Elle arriva à l'heure, mais tous étaient déjà là. Il la regarda avec insistance à son arrivée, ce qui la mis mal à l'aise. La réunion commença, un peu rébarbative. Il s'excusa sur l'annonce tardive de celle-ci, et promit que ça ne durerait pas longtemps. Et en effet, cela ne pris pas plus de 10 minutes. A l'issue de celles-ci, il lui demanda directement si elle avait quelques minutes de plus pour un autre dossier, qui ne concernait qu'elle en l’occurrence. Elle fût un peu étonnée, puisqu'il n'avait que peu de rapport avec ce dossier. Les deux autres femmes sortirent. Il se leva, un dossier en main, vint se mettre à sa hauteur et déposa le dossier devant elle. Sa naïveté était presque risible : quand elle lu le nom sur le dossier, cela n'avait rien à avoir avec elle. Elle failli le lui dire mais il ne lui en laissa pas le temps

-----

Elle était encore assise quand il posa ses mains sur ses épaules. Elle sursauta à ce contact, comme figée, sans pouvoir réagir. Il déplaça ses mains doucement, le long de sa nuque, remontant sur ses cheveux. Elle ne bougeait toujours pas. Elle était trop curieuse et désireuse de savoir jusqu'où il pouvait aller. Ses caresses furent rapidement plus dirigées, annonçant alors plus clairement ses intentions. Quand elle en pris conscience, elle eut un grand moment de doute. Mais comme enivrée par son odeur, elle ne voulait pas que ça s'arrête. Elle compris à cet instant que c'était ce qu'elle voulait aussi. Il fit glisser une bretelle de son débardeur le long de son épaule, à peine protégée par l'autre bretelle de son soutient-gorge. Ses doigts étaient d'une précision, d'une douceur. Il fini de déshabiller une épaule puis l'autre. Quand elle se retrouva les épaules nues, il y déposa ses lèvres, lentement. Sa bouche se déplaça d'une épaule à l'autre, passant par sa nuque qu'il mordilla légèrement. Ses mains suivaient un autre chemin, le long de ses hanches, passant sur son ventre, effleurant sa poitrine bien plus facile d'accès désormais.

Il la fit se relever, mais elle ne put se retourner face à lui. Ses bras l'en empêchaient. Il approcha son bassin d'elle, et elle ne savait pas si cet objet dur qu'elle sentait contre elle était le signe de son désir, ou un simple objet intéressant. Ses baisers dans son cou continuaient, ses mains allaient et venaient partout sur son corps. Il l’enlaçait parfois, dans un bref moment de tendresse, pour reprendre ses caresses. Elle voulait savoir ce qu'elle sentait derrière elle, et cette main descendant entre ses cuisses lui donna l'excuse parfaite pour bouger légèrement son bassin. Il était clair désormais que cet homme la voulait, ici, au milieu de tous ces collègues, en pleine salle de réunion. Ses mains se glissèrent entre son soutient-gorge et ses seins, pour les délivrer de cette oppression vestimentaire. Il passa un long moment à les caresser. Il la retourna face à lui, et l'allongea sur la table, dans un mouvement rapide mais indolore. Elle senti sa force quand il retint son corps avant le contact avec la table. Elle aurait voulu qu'il la porte ainsi, en sécurité entre ses bras. Il n'en fut rien.

Elle était allongée sur le dos les seins à l'air. Il souleva son haut pour lui embrasser le ventre, les hanches, les seins. Ce mélange entre l'interdit, le risque de se faire prendre et l'inconnu était délicieux. Elle ne pu retenir un soupir quand il glissa une main sous sa jupe. D'un geste expert, il enleva sa culotte sans qu'elle ait besoin de bouger. Elle profitait de chaque seconde mais sa morale lui interdisait de bouger, de prendre la moindre initiative. Elle se laissait entièrement faire, comme si cette inaction pouvait légitimer ce qu'il était entrain de se passer. Il se mit à genoux devant elle, remonta légèrement sa jupe, et commença à embrasser l'intérieur de ses cuisses. A chaque baiser, elle sentait la chaleur de sa respiration. Elle le sentait se rapprocher de plus en plus de sa vulve, toujours tétaniser. Et si quelqu'un entrait à cet instant ? Comment faire passer ça pour autre chose qu'un homme désireux de lui faire un cunnilingus en pleine journée de travail ? Mais ça n'était pas encore le cas. Il semblait vouloir jouer avec elle, avec son désir. Ses baisers étaient proches, mais ne faisaient que survoler ses lèvres. Sa fine toison lui permettait de sentir le moindre contact, mais sans réellement pouvoir dire ce qu'il faisait. Elle sentit ses doigts entrer en jeu. Il ne faisait qu'effleurer ses lèvres et l'entrée de son sexe.

Impossible de résister à ce jeu bien trop frustrant, elle plaça ses deux mains sur sa tête. Il dut prendre cela pour un signal, car à cet instant, sa langue commença ses caresses jouissives. Elle le sentait passer de part et d'autre de son clitoris. Elle serra à peine ses cheveux, et ses doigts vinrent en elle. Deux, ou trois, elle ne savait pas trop, et ça n'avait aucune importance. Il lui écarta un peu plus les cuisses pour avoir une plus grande latitude. Elle se laissait toujours faire, mais ne regretta absolument pas. Ces coups de langue étaient divin. Ses doigts allaient et venaient en elle au même rythme, lent au début, et de plus en plus rapide. Elle dut faire un peu trop de bruit, car il s'arrêta pour déposer 2 doigts sur ses lèvres, tout en continuant de la lécher. Elle calma ses gémissements, mais ouvrit les lèvres pour venir lécher ces deux doigts. Elle agissait sans réfléchir, de façon complètement impulsive. Il aurait présenter son sexe qu'elle aurait certainement fait la même chose. Manifestement, ce coup de langue agit comme un déclencheur pour lui. Il se releva, la prit par la main pour qu'elle se redresse également. Il vint l'embrasser avec vigueur. Elle sentait ses seins s'écraser contre sa chemise. Toujours sans en être vraiment consciente, comme dans ses rêves, ses mains cherchèrent son entrejambe, pour venir lui caresser le sexe à travers son pantalon. Il était déjà grand, et dur. Tout en continuant de l'embrasser, elle défit sa fermeture éclair, et glissa directement une main dans son caleçon. Son sexe était brûlant, elle pouvait même le sentir pulser par moment. Elle commença à déplacer sa main le long de ce membre. Il la prit alors par les cheveux pour tirer sa tête en arrière, plongea son visage entre ses seins et se mit à les lécher.

Elle avait réussi à sortir son sexe et le tenait maintenant à pleine main, accélérant ses mouvements. Elle sentait son bassin bouger avec elle. Elle profita de ce rythme pour approcher son sexe de sa vulve, sentant son extrémité passer et repasser sur son clitoris. Elle était déjà bien humide, et elle le sentait glisser contre elle, chaque coup de rein venant provoquer un éclair de plaisir si fort qu'elle avait du mal à ne pas gémir. Elle dût toucher une corde sensible car, sans prévenir, il la retourna aussi facilement qu'il l'avait allongée et la plaqua sur la table. Il souleva sa jupe sans aucune difficulté, et passa son sexe entre ses fesses. Il était trempé par son désir à elle, et glissait sans aucun problème. Elle voulait qu'il la prenne d'un coup, sauvagement, sur cette table. Elle n'avait jamais vécu cela. Elle l'avait pourtant maintes fois rêvé en se caressant, soumise à un de ses chefs imaginaire. Cela était encore meilleure dans la réalité. Elle souleva un peu ses fesses comme pour lui indiquer ce qu'elle voulait. Il s'exécuta peu de temps après. Son sexe entra en elle entièrement, mais doucement, centimètre par centimètre. Dans cette position, et avec cette lenteur, elle cru qu'il ne s'arrêterait jamais de venir plus profondément. Mais elle fini par sentir ses hanches contre elle. Il écarta à peine ses fesses pour aller un peu plus loin. Une fois au plus profond, il commença ses va et vient. Sur un rythme léger au début, puis de plus en plus soutenu. Elle sentait l'orgasme monter, imparable, puissant, avec la crainte d'être entendue par tout le monde s'il était trop fort. Le rythme était endiablé, il n'allait pas tarder à jouir lui aussi. Pour l'accompagner, elle bougea ses fesses pour la première fois, dans le but de le recevoir encore plus, d'en profiter au maximum.

Il s'allongea sur elle au moment de jouir, plaqua sa main sur sa bouche. Ce simple geste déclencha sa série d'orgasme en elle. Il se retira doucement et susurra le même 'merci' que lors de leur première danse, ce qui la fit rigoler. Elle prit quelques secondes pour se remettre de ses émotions avant de réaliser la position dans laquelle il l'avait laissée: allongée sur le ventre, sur cette table, culotte posée négligemment à côté d'elle, seins et fesses à l'air. Elle se redressa pour constater qu'il avait disparu sans un bruit, et se retrouva seule dans cette grande salle

Annotations

Versions

Ce chapitre compte 1 versions.

Vous aimez lire HerBiVoRe ?

Commentez et annotez ses textes en vous inscrivant à l'Atelier des auteurs !
Sur l'Atelier des auteurs, un auteur n'est jamais seul : vous pouvez suivre ses avancées, soutenir ses efforts et l'aider à progresser.

Inscription

En rejoignant l'Atelier des auteurs, vous acceptez nos Conditions Générales d'Utilisation.

Déjà membre de l'Atelier des auteurs ? Connexion

Inscrivez-vous pour profiter pleinement de l'Atelier des auteurs !
0