Aurélie se trouvait dans un lieu inconnu, portant les vêtements qu’elle avait avant de se rendre chez Chérone. Il y avait tout autour d’elle une brume très épaisse qui obstruait sa vision et faisait donc en sorte qu’elle ne puisse voir que son propre corps. La jeune femme ne se sentait pas à l’aise dans cet endroit. Elle ne réfléchit pas sur le pourquoi du comment et hurla pour savoir s’il y avait une autre personne à proximité, à l’occurrence son petit-ami, Jason. Mademoiselle Busby n’obtint cependant aucune réponse, ce qui l’inquiéta énormément.

Tout d’un coup, la jeune femme sentit quelque chose passer derrière elle. Aurélie se retourna, mais ne vit rien. Ce fut à ce moment que cette chose passa à nouveau derrière elle. Cette fois-ci, lorsque mademoiselle Busby regarda dans la direction d’où provenait cette sensation, elle aperçut une chose à la fois familière et terrifiante : un tentacule.

- Non ! Ne vous approchez pas ! s’exclama-t-elle.

Aurélie se mit à courir. Elle courait dans l’espoir d’échapper au tentacule qui la poursuivait. Elle ne voyait strictement rien à l’horizon, mais continuait de courir, espérant tomber sur quelqu’un ou quelque chose qui allait l’aider à sortir de cette situation. Cependant, quand la jeune femme jeta un coup d’œil rapide derrière elle pour savoir si elle avait semé cette chose, elle se rendit compte qu’elle était désormais poursuivie par des dizaines de tentacules.

- Ne vous approchez pas de moi ! hurla-t-elle.

La jeune femme commençait malheureusement à fatiguer, donc à ralentir. Quelques instants plus tard, un des tentacules parvint à l’attraper au niveau de la cheville et donc à la faire tomber.

- Non ! Ne vous approchez pas ! Jason ! Jason ! cria Aurélie tandis que ces créatures se glissaient le long de son corps.

En moins de trente secondes, mademoiselle Busby se retrouva complètement recouverte de ces choses. Comme précédemment, les tentacules restreignirent à la fois ses mouvements, l’empêchèrent de parler en rentrant dans sa bouche, et se glissèrent sous ses vêtements. La jeune femme était à nouveau impuissante devant ces tentacules qui étaient à nouveau sur le point d’abuser d’elle. Alors que ses habits étaient déchirés les uns après les autres, que des larmes coulaient de plus en plus le long de son visage, elle entendit une voix familière, celle de son petit-ami qui prononçait son prénom à de nombreuses reprises.

Après avoir déposé celle qui l’aimait dans son lit, Hampton était resté auprès d’elle. Il s’était dit que c’était le mieux à faire après ce qui lui était arrivé et avait donc décidé de veiller sur elle. Alors qu’il avait été en train de dormir à ses côtés, Aurélie s’était soudainement mise à gigoter, et ce de façon assez frénétique, ce qui l’avait bien évidemment tiré de son sommeil. Jason s’était inquiété lorsqu’il l’avait vue dans cet état, d’autant plus qu’elle avait commencé à crier son prénom à de nombreuses reprises.

Le jeune homme secouait donc légèrement Aurélie tout en lui disant de se réveiller, qu’elle était en train de faire un cauchemar. Ce ne fut qu’après plusieurs tentatives que Jason parvint enfin à réveiller celle qu’il aimait.

Lorsque mademoiselle Busby sortit de son cauchemar, son cœur battait extrêmement vite. Elle regarda ensuite autour d’elle et se rendit compte que, non seulement tous les tentacules avaient disparu, mais qu’elle se trouvait de nouveau chez elle, dans sa chambre, auprès de l’une des personnes qui tenait le plus à elle. Aurélie se mit à nouveau à pleurer tandis qu’elle se jetait dans les bras de son petit-ami.

- Tout va bien. Je suis là. Ce n’était qu’un cauchemar, lui dit-il.

Tandis que sa petite-amie pleurait dans ses bras, le jeune homme ne put s’empêcher d’éprouver des sentiments plutôt contradictoires. D’une part, il était triste, inquiet, et empathique vis-à-vis d’Aurélie qui avait vécu des atrocités quelques heures auparavant, mais ressentait également beaucoup de colère contre la personne responsable de tout ceci, Chérone Parker. Jason pensait que si elle avait agi comme la meilleure amie qu’elle prétendait être, elle n’aurait jamais entrainé Aurélie dans toute cette histoire. Tout était sa faute et elle devait payer pour ça.

Jason voulait clairement lui faire payer pour son acte. Il avait alors pensé à la dénoncer aux autorités compétentes, mais trouva cette idée quelque peu problématique. En effet, le jeune homme aurait été dans l’obligation de dire ce qui s’était passé pour que sa petite-amie finisse dans cet état. Dire à des actions des forces de l’ordre qu’Aurélie avait été abusée par un monstre tentaculaire sorti d’une sorte de vieux grimoire le ferait sans aucun doute passer pour un plaisantin ; pour un fou dans le pire des cas. Il était inconcevable que ce genre de choses se produisent. Lui-même avait également du mal à le croire, toutefois, l’état dans lequel se trouvait sa petite-amie était la preuve que quelque chose d’inexplicable s’était produit. La seule chose qu’il pouvait faire en ce moment était de tenir compagnie à Aurélie et d’essayer de lui remonter le moral.

A suivre !!!