Chapitre 11: Sur la route

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Dans un bus se dirigeant vers une destination inconnue, une jeune femme était assise tout au fond, observait le paysage défiler à toute vitesse sous ses yeux, et jetait un coup d’œil dans son sac toutes les deux minutes. Il s’agissait de mademoiselle Parker dont l’expression faciale affichait les regrets qu’elle éprouvait à cet instant. Plus tôt dans la nuit, alors que Véronica était inconsciente sur le sol de sa chambre, elle avait ramassé certaines de ses affaires et avait pris la direction de la station de bus la proche. Vu tout ce qui s’était produit récemment, notamment avec l’attaque d’Aurélie, Chérone n’avait eu d’autre choix que tout abandonner derrière elle et fuir.

Sur le trajet, Chérone pensait énormément à sa meilleure amie, Aurélie. Elle se demandait notamment si cette dernière aurait la force de lui pardonner après tout ce qui s’était passé chez elle. Après avoir bien réfléchi à la question, elle se dit que ce ne serait surement pas le cas. Il fallait dire que si elle avait été à sa place, elle aurait eu beaucoup de mal à le faire. Cependant, elle espérait du plus profond de son cœur qu’elle le fasse.

Hormis sa relation avec Aurélie, l’esprit de mademoiselle Parker était également focalisé sur une autre chose à savoir le livre. Il n’y avait pas à dire, Chérone avait très peur de l’ouvrage qu’elle avait rapporté chez elle, non seulement à cause de la créature qui se trouvait à l’intérieur et qui avait souillé son corps, celui de la meilleure amie, et celui de sa colocataire, mais également à cause de l’image d’Andrew qu’elle avait vue à l’intérieur. Si cette chose s’était vraiment emparée du jeune homme, alors elle devait s’en éloigner le plus possible. C’était la raison principale de son départ et également la raison pour laquelle elle regardait le contenu de son sac toutes les deux minutes.

Après une énième fouille dans son sac à dos pour s’assurer que le vieil ouvrage n’était pas en sa possession, un homme d’une trentaine d’années, qui était assis non loin d’elle et qui l’avait vue réitérer cet acte à de nombreuses reprises, lui demanda si tout allait bien.

- Excusez-moi ?! s’exclama-t-elle.

- Ça fait plusieurs fois que vous regardez dans votre sac comme si vous aviez perdu quelque chose. Alors, je voulais savoir si tout allait bien de votre côté.

- Ah OK, je vois. Merci de vous inquiéter, mais tout va très bien.

Mademoiselle Parker se mit à bâiller juste après lui avoir répondu. Il fallait dire que la jeune femme n’avait pas fermé l’œil depuis qu’elle avait quitté son logement universitaire. Elle avait l’impression que si elle le faisait, les images de ce qui s’était produit la veille viendraient la hanter. C’était donc pour cela que Chérone s’efforçait à garder les yeux ouverts. Cependant, à mesure que les heures défilaient, la tâche devenait de plus en plus ardue. Elle avait beaucoup de difficultés à supporter la lumière et sentait ses paupières devenir de plus en plus lourdes. Mademoiselle Parker avait besoin de dormir et elle le savait.

Bien déterminée à rester éveillée, la jeune femme entama un nouveau dialogue avec le passager de tout à l’heure. Elle commença par se rapprocher un peu de lui avant de se présenter. Celui-ci se présenta à son tour et lui dit qu’il se prénommait Isaac.

- Isaac comment ? demanda-t-elle.

- Juste Isaac.

- Je vois. Je suis Chérone Parker. Et encore désolée de vous avoir dérangé tout à l’heure.

- Tu n’as pas à t’excuser. Chacun de nous a quelque chose dont il cherche à s’éloigner.

Étonnée par ce qu’il venait de dire, Chérone lui demanda pourquoi il croyait qu’elle fuyait quelque chose. Il lui répondit alors qu’il l’observait depuis la station de bus et qu’elle avait le comportement d’une personne en fuite.

- Comme je te l’ai dit, beaucoup de personnes présentes dans ce bus ont quelque chose ou quelqu’un à fuir. N’est-ce pas pour cela que nous avons tous décidé d’aller voir ailleurs ? poursuivit-il.

- Je vois. Et vous, que fuyez-vous ?

- Qu’est-ce qui vous fait croire que je fuis quelque chose ?

- Vous l’avez dit vous-même. La plupart des personnes présentes dans ce bus cherchent à s’éloigner de quelque chose ou de quelqu’un.

L’homme prit quelques instants pour réfléchir avant de lui dire qu’il s’agissait peut-être d’une ex-femme ou de dettes de jeu. Au même moment, mademoiselle Parker se mit à bâiller, ce qui fit comprendre à son interlocuteur que cette dernière était fatiguée.

- Pourquoi ne dormez-vous pas un peu ? Il semblerait que vous soyez épuisée, lui dit-il.

- Non merci, ça va. J’ai encore assez d’énergie.

Isaac trouva son comportement quelque peu étrange, mais préféra ne pas poser de question. Pour lui, elle devait surement avoir ses propres raisons.

Le conducteur du bus effectua une annonce dans laquelle il dit à tous ses passagers qu’il ferait un arrêt de dix minutes dans une station-service. Cela leur permettrait de se dégourdir les jambes et assouvir leurs divers besoins naturels. Il les prévint cependant qu’ils devraient être tous présents dans le véhicule avant la fin du temps imparti. Dans le cas contraire, il se serait dans l’obligation de s’en aller sans les retardataires. C’était une véritable aubaine pour Chérone qui avait non seulement besoin de faire un peu d’exercice, mais qui avait également besoin de se remplir l’estomac.

Quelques minutes plus tard, le bus s’arrêta effectivement dans une station-service. De nombreux passagers, y compris mademoiselle Parker et Isaac, se levèrent de leur siège et descendirent du véhicule.

- Ça fait du bien de se dégourdir les jambes après toutes ces heures, rétorqua un des passagers.

Un autre confirma ses dires et avants que les deux ainsi que beaucoup d’autres se dirigent à l’intérieur de la supérette. Tout le monde semblait apprécier cette petite pause. Certaines personnes fumaient, d’autres mangeaient ou buvaient, et il y avait ceux qui passaient des appels ou encore discutaient entre eux.

Chérone ne faisait partie d’aucune de ses catégories. La jeune femme se dirigea d’abord vers les toilettes de la supérette afin de mouiller un peu son visage et de chasser le sommeil qui voulait s’installer. Elle dut cependant attendre que celles-ci se libèrent avant de pouvoir les utiliser. Pendant ce temps, mademoiselle Parker repéra les différents articles qu’elle achèterait à sa sortie.

Peu de temps après, Chérone se retrouvait devant le miroir des toilettes. Alors qu’elle observait son reflet dans la glace, la jeune femme se rendit compte à quel point ses cernes étaient énormes. C’était la preuve qu’elle avait besoin de dormir. Cependant, Parker ne comptait absolument pas écouter ce que son corps lui demandait. Elle ouvrit donc l’arrivée d’eau et en versa un peu sur son visage. Ce fut à ce moment que la lumière de la pièce se mit soudainement à scintiller. La demoiselle joue avec l’interrupteur afin d’arranger cela, mais sans succès.

Mettant ça sur le coup d’un problème dans le circuit électrique, Chérone n’y prêta plus attention et continua ce qu’elle faisait. Peu de temps après, alors qu’elle versait à nouveau de l’eau sur son visage, un vent glacial se fit brusquement ressentir. Il n’y avait aucun moyen pour que la jeune femme oublie cette sensation. C’était la même que celle qu’elle avait eue le jour où elle avait récité à haute voix les écrits marqués dans le vieux livre.

Le rythme cardiaque de mademoiselle Parker s’accéléra brusquement. La jeune femme tenta de sortir des toilettes et de rejoindre le groupe à l’extérieur, mais la porte était désormais verrouillée. Chérone frappa de toutes ses forces et cria à l’aide, mais personne ne semblait pouvoir l'entendre. Elle était donc livrée à elle-même.

Parker sentit quelque chose passer à vive allure derrière elle, ce qui la stressa encore plus. Elle n’avait pas besoin de voir cette chose pour savoir de quoi il s’agissait. Dans son esprit, il n’y avait aucun doute sur l’identité de la chose qui se trouvait avec elle.

- À l’aide ! Ouvrez, s’il vous plait ! hurla-t-elle en frappant de nouveau sur la porte des toilettes.

Une voix des plus sinistres prononçait ensuite le prénom de mademoiselle Parker. L’entité qui l’appelait lui demanda à plusieurs reprises de la rejoindre, mais la jeune femme, dont les larmes commençaient à couler le long de son visage, n’en avait que faire. Tout ce qu’elle voulait était de sortir de ces toilettes au plus vite. C’était sans compter le tentacule qui commença à se glisser le long de sa cheville.

- Non, pas encore. À l’aide ! Par pitié, ouvrez ! S’il vous plait !

Alors qu’elle pensait que les évènements de sa chambre universitaires allaient se reproduire dans les toilettes de cette station-service, la porte s’ouvrit enfin. La jeune femme tomba alors dans les bras d’un des passagers qui voulait à son tour utiliser les cabinets.

- Hé, là ! Est-ce que tu vas bien ? lui demanda-t-il en voyant l’état dans lequel elle se trouvait.

Lorsque Chérone ne répondit pas et regarda derrière elle. Tout était retourné à la normale. La lumière fonctionnait désormais correctement et le tentacule avait disparu. La jeune femme repoussa doucement la personne qui l’avait réceptionnée et courut en direction de la sortie sous les regards interrogatifs de tous les individus présents dans la supérette.

De retour dans le bus, mademoiselle Parker ouvrit son bagage et rechercha des traces du vieil ouvrage à l’intérieur. Elle ne trouva cependant rien, ce qui la laissa perplexe. Si ce vieux livre n’était pas là, alors comment expliquer ce qu’elle venait de vivre ? Commençait-elle à perdre l’esprit ? Ou peut-être était-ce à cause du manque de sommeil ? Chérone n’en savait absolument rien. Tout ce dont elle était sûre était que ce qui s’était passé dans les toilettes avait un rapport avec ce qu’elle avait fait.

-----*-----

Alors que tous les passagers remontaient dans le bus, le temps de pause étant pratiquement écouté, la plupart des regards étaient bien évidemment tournés vers mademoiselle Parker qui était assise au fond. Il fallait dire qu’après ce qui s’était passé dans la supérette, certains commençaient à se poser des questions sur son état de santé mental. Isaac qui avait également été témoin de la scène vint demander à Chérone si elle allait bien.

- Oui, je suis juste un peu épuisée, répondit-elle.

Bien évidemment, sa réponse ne satisfit pas l’homme qui se tenait en face d’elle. Tout le monde avait vu à quel point elle était paniquée en sortant des toilettes. Quoi qu’il en soit, ce n’était pas son rôle de veiller sur elle, il n’était qu’un simple passager de ce bus tout comme elle. Cependant, Isaac ne pouvait pas cacher le fait que le comportement de mademoiselle Parker l’intriguait. Qu’avait-elle bien pour voir dans cette pièce ?

- Au fait, je vous ai pris ceci, rétorqua-t-il de nouveau en lui tendant un petit paquet de biscuits. Ce n’est pas grand-chose, mais pour les trois heures de trajet qu’il nous reste à faire, c’est déjà ça.

- Merci beaucoup.

Les dix minutes de pause étaient donc terminées. Le chauffeur referma les portes de son véhicule et remit le cap vers leur destination principale.

-----*-----

De retour chez Aurélie, quelqu’un cogna à la porte de son appartement. Jason, qui était dans la chambre avec elle, se leva du lit et alla voir de quoi il s’agissait. Même s’il avait une idée de qui se trouvait derrière la porte, il préféra vérifier par l’intermédiaire du judas optique. Lorsqu’il se rendit compte qu’il s’agissait effectivement du livreur leur apportant ce qu’il avait commandé, le jeune homme ouvrit. Une conversation et un pourboire plus tard, et il détenait désormais leur petit-déjeuner. Hampton retourna dans la chambre où il présenta la nourriture à sa petite-amie.

- Ça, au moins, n’aura pas un gout de merde comme ce que j’ai fait tout à l’heure, lui dit-il.

Aurélie esquissa un léger sourire à la suite du commentaire de Jason, ce qui lui fit énormément plaisir de la voir réagir ainsi.

Pendant que mademoiselle Busby consommait son petit-déjeuner, Jason qui faisait également de même se posait tout un tas de questions. Il se demandait notamment que faire de Chérone. Elle était tout de même responsable de l’acte horrible qu’avait subi Aurélie. De plus, il s’interrogeait sur le devenir de sa relation avec sa petite-amie. Pour lui, il était impossible qu’elle la pardonne avec tout ça, mais ce n’était pas certain. Il n’était pas dans la tête d’Aurélie, donc n’avait aucune idée de ce à quoi elle pensait présentement. Peut-être qu’en lui demandant…

- Aurélie, concernant ce qui t’est arrivé. Je pense que tu devrais prendre certaines dispositions vis-à-vis de Chérone.

Aurélie cessa immédiatement de manger. Elle savait exactement où il voulait en venir. Pour faire simple, Jason voulait savoir ce qu’elle comptait faire de sa meilleure amie, si tant est qu’elle pût encore l’appeler ainsi. Chérone était responsable du viol qu’elle avait subi, mais était-ce entièrement sa faute ?

En prenant le temps de réfléchir sur la question, Chérone ne l’avait pas forcée à la suivre chez elle. En fait, Aurélie s’était levée de son propre chef et avait décidé de partir à la recherche de son amie qui avait brusquement quitté leur lieu de travail après avoir appris que sa colocataire n’avait pas mis les pieds en classe. Toutefois, cela ne changeait rien au fait qu’elle ne l’avait pas prévenue. Elle aurait pu lui dire de ne pas rentrer dans l’appartement, de juste l’accompagner devant la porte d’entrée, et de la laisser gérer le reste. Non, elle n’avait rien fait de tout ça et avait juste permis à ces tragiques évènements de se dérouler, une chose qu’elle ne pouvait pas pardonner.

- S’il te plait, Jason. Je n’ai pas envie d’entendre parler d’elle pour le moment, lui dit-elle.

- Je comprends.

Mademoiselle Busby essaya de poursuivre sa dégustation, mais sans succès. La soudaine intervention de son petit-ami lui avait fait perdre l’appétit. Constatant cela, le jeune homme s’excusa auprès d’elle, lui disant que ce n’était pas son intention de provoquer cette réaction chez elle.

- Tu n’as pas à t’en faire pour ça.

-----*-----

Véronica était couchée sur son lit lorsque son ventre se mit à crier famine. La jeune femme se leva donc et partit dans la cuisine à la recherche de quelque chose à manger. Ne trouvant rien à son gout, elle décida elle aussi de commander quelque chose à manger. Cela venant d’être fait, il ne lui restait plus qu’à attendre l’arrivée de son livreur.

Assise dans le canapé, mademoiselle Brook se remémorait d’agréables souvenirs, notamment ceux avec Andrew, ce qui la fit bien évidemment sourire. Elle se demanda même ce qu’il devenait, ne l’ayant pas vu depuis plus d’un jour. Elle décida donc de le contacter. Cependant, au moment où elle lança son appel, elle entendit une sonnerie retentir dans la chambre de sa colocataire.

- Qu’est-ce que… ?

Perplexe, Véronica se leva du canapé et alla vérifier. Au moment, la jeune femme pensait que son plan cul entretenait également des rapports avec Chérone, ce qu’elle n’appréciait bien évidemment pas. C’était son plan cul à elle, et non celui d’une sainte ni touche telle que mademoiselle Parker. Si elle en voulait un, elle n’avait qu’à choisir une tout autre personne.

Alors qu’elle venait d’ouvrir la porte de la chambre de Chérone, Véronica s’étonna de ne trouver personne à l’intérieur. Pourtant, quelques dizaines de secondes auparavant, elle était sûre de les surprendre tous les deux. Seul le téléphone d’Andrew semblait être présent. D’ailleurs, concernant l’appareil mobile, la jeune femme se rendit compte que la sonnerie provenait d’en dessous du lit. Naturellement, mademoiselle Parker se demanda comment il avait fait pour se retrouver à cet endroit.

En essayant de faire sens à tout ceci, Véronica arriva à la conclusion qu’il avait été présent la veille et l’avait donc vue dans une position assez inconfortable. Cependant, cela n’expliquait toujours pas comment son téléphone portable avait fait pour se retrouver sous le lit de sa colocataire. Que s’était-il passé pendant qu’elle était inconsciente ? Ne pouvant obtenir aucune réponse présentement, elle coupa son appel et ramassa le téléphone de Tipney. Que ce soit Chérone ou Andrew, l’un des deux finirait par lui fournir ce qu’elle désirait.

-----*-----

Il était presque midi et demi lorsque le bus arriva finalement à destination. Les passagers descendirent tous du véhicule et partirent récupérer leurs bagages. Chérone dont le visage témoignait du grave manque de sommeil dont elle souffrait patientait en ligne comme les autres. Derrière elle se trouvait Isaac qui se demandait pendant combien de temps la jeune femme devant lui allait encore tenir. Durant le reste de leur trajet, il n’avait cessé de lui proposer de dormir un peu, mais celle-ci avait toujours refusé, prétextant qu’elle pouvait encore tenir. Il avait donc fini par abandonner l’idée.

Maintenant que tout le monde avait récupéré ses bagages, il était désormais temps de se dire au revoir.

- Eh bien, je crois qu’il est temps pour nous de nous séparer, rétorqua Isaac.

- Il semblerait en effet. Merci encore pour le casse-croûte, c’était sympa.

- Prenez soin de vous, mademoiselle. Et surtout, soyez prudente.

- Vous aussi, Isaac.

Ce fut bref, mais les deux prirent des chemins différents. Cependant, l’homme ne put s’empêcher de s’inquiéter pour cette jeune femme qu’il avait rencontrée quelques heures auparavant, d’autant plus qu’à ses yeux, elle semblait être très effrayée par quelque chose.

Se trouvant désormais à l’extérieur de la gare routière, mademoiselle Parker arrêta un taxi dans lequel elle monta. Elle lui donna ensuite une adresse avant que le véhicule mette le cap dessus. Sur le trajet, la jeune femme éprouva une certaine nostalgie alors qu’elle observait le paysage défiler. Il fallait dire que ça faisait plus d’un an qu’elle n’avait pas emprunté ce trajet. Chérone se demandait comment ses parents allaient réagir en la voyant débarquer soudainement. Ils penseraient surement que quelque chose de grave s’était produit. Quoi qu’il en soit, elle trouverait bien un moyen d’y faire face.

Après près de quarante minutes de trajet, Chérone arriva devant une petite maison de deux niveaux située dans une charmante bourgade. C’était exactement comme elle l’avait laissé. Se tenant devant debout devant l’édifice, des souvenirs d’enfance ressurgirent dans l’esprit de mademoiselle Parker. Elle se revoyait jouer à la balançoire artisanale que son père avait fabriquée grâce à l’arbre situé en face de leur maison, elle se rappelait tous les moments de joie et de peine que contenait ce lieu, et elle se souvenait de la promesse qu’elle avait faite à ses parents, promesse d’être une jeune femme responsable, une chose qu’elle n’avait bien évidemment pas su faire. Quoi qu’il en soit, après quelques secondes d’hésitation, Chérone prit finalement son courage à deux mains et s’avança vers la porte d’entrée, prête à affronter l’avalanche de questions de monsieur et madame Parker.

A suivre !!!

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