Chapitre 13: Situations genantes (2)

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Alors qu'elle venait tout juste de s'endormir, Chérone se retrouva une fois de plus dans un endroit lugubre et rempli d'une épaisse brume qui l'empêchait de voir à plus d'un demi-mètre devant elle. Comme précédemment, ce nouvel environnement ne lui inspirait rien de bon. Et pour cause, quelques instants plus tard, elle entendit une sinistre voix prononcer son prénom. Aucun doute possible, il s'agissait de la même créature que celle de la station-service. Le rythme cardiaque de la jeune femme s'accéléra de nouveau tandis qu'elle cherchait un moyen de reprendre connaissance.

Essayant tout d'abord la bonne vieille technique de la douleur, Chérone s'infligeait une pincette suivie de nombreuses gifles, mais sans aucun succès. Elle avait mal, mais cela ne fut pas suffisant pour la réveiller. La jeune femme réitéra l'expérience, mais aboutit une fois de plus au même résultat.

C'était véritablement une situation assez stressante pour Chérone. Elle, qui avait quitté son université afin de prendre le plus de distance possible par rapport au vieil ouvrage, se retrouvait désormais coincée dans ce genre d'endroit. Et pour ne rien arranger, non seulement la lugubre voix l'appela à nouveau, mais elle sentit également quelque chose toucher sa cheville. La jeune femme sursauta de panique avant de courir à travers la brume. Peu importe ce qui venait de l'effleurer, il était hors de question pour elle de rester au même endroit. De ce fait, elle fit appel à tous les muscles de son corps afin que ceux-ci l'aident à prendre un maximum de distance avec cette chose qu'elle ne voyait pas.

Mademoiselle Parker savait très pertinemment que ce n'était qu'un simple rêve. Cependant, cela ne l'empêchait pas d'être effrayée. Dans cette zone brumeuse dans laquelle elle marchait depuis quelques minutes, elle ne savait pas où aller et avait même l'impression de tourner en rond. Néanmoins, elle se devait de continuer. Chérone se disait que si elle s'arrêtait de marcher, cette chose la rattraperait et ferait à nouveau d'elle son objet sexuel.

Alors que la jeune femme courait à vive allure, son pied cogna quelque chose, ce qui la fit trébucher. Chérone, qui se remettait à peine de la douleur engendrée par sa chute, regarda derrière elle pour savoir ce qu'elle avait cogné. Son visage se remplit alors d'effroi lorsqu'il découvrit que la chose sur laquelle elle avait marché n'était nulle autre que le corps sans vie d'Andrew Tipney. Il était complètement pâle et à moitié torse nu avec son t-shirt troué, avait des plaies béantes et profondes sur diverses parties de son abdomen, et avait la bouche grandement ouverte. La jeune femme ne put s'empêcher de hurler devant cette choquante et macabre découverte. Cependant, ce qui choqua le plus mademoiselle Parker fut ses yeux. En effet, les yeux dépourvus de vie d'Andrew fixaient directement Chérone, un peu comme si le jeune homme était toujours vivant et lui enroulait énormément pour ce qui s'était passé chez elle.

Mademoiselle Parker était visiblement perturbée par cette horrifique image. Cependant, son calvaire ne s'arrêta pas là. Non seulement la mystérieuse et lugubre voix l'appela à nouveau, mais au moment où cette dernière voulut se relever et se remettre à courir, elle sentit cette fois-ci quelque chose lui saisir la cheville. En se retournant, elle se rendit compte avec horreur que Tipney, dont le corps était censé être complètement inerte, se mit à bouger. Pleurant littéralement de peur à cause de ce qu'elle avait sous les yeux, la jeune femme essaya de toutes ses forces de libérer sa cheville, mais sans succès. Andrew la tenait fermement et ne comptait pas la laisser filer.

Soudainement, la voix mystérieuse refit son apparition. Cependant, contrairement aux fois précédentes, celle-ci provenait d'Andrew et ne se contentait pas de prononcer uniquement son prénom. Non, cette fois-ci elle lui demandait également pourquoi. Pourquoi elle avait fait ce qu'elle avait fait ? Pourquoi elle ne les avait pas prévenus en leur disant qu'ils ne devaient pas mettre les pieds dans sa chambre ? Chérone sut immédiatement de quoi il s'agissait et s'excusa par la suite, le tout en essayant de libérer sa cheville. Elle lui dit notamment qu'elle ne l'avait pas fait intentionnellement et que tout ce qu'elle avait voulu faire était de régler elle-même ce problème.

Bien évidemment, le fait d'avouer ne lui permit pas de se libérer de l'étreinte d'Andrew. D'ailleurs, la jeune femme attrapa son autre cheville et la fit une fois de plus trébucher. À ce moment précis, alors qu'elle regardait Tipney avec effroi, Chérone aperçut quelque chose de très troublant à l'intérieur de sa bouche. Elle se dit alors qu'elle devait rêver ; ce qui était un tant soit peu ironique compte tenu de la situation ; mais aucun doute possible sur ce qu'elle avait en face d'elle.

À l'intérieur de la bouche d'Andrew Tipney se retrouvait une paire d'yeux sinistre et n'appartenant clairement pas à un être humain. Non seulement la sclérotique, partie blanche de l'œil, était complètement noire, mais l'iris était également d'un gris surnaturel. À cela s'ajoutèrent des pupilles totalement rouges, ayant la même forme que ceux des reptiles, qui se dilatèrent en totalité lorsque la jeune femme établit le contact visuel avec eux.

C'était une expérience qui ne laissa pas Chérone indifférente. Bien au contraire, la soudaine apparition de ces yeux couplée au corps meurtri d'Andrew et au fait que la mystérieuse voix provenait désormais de l'intérieur de la bouche du plan cul de sa colocataire instaura en mademoiselle Parker un sentiment de panique beaucoup plus important que tout ce qu'elle avait connu jusqu'à présent. Alors que tout lui indiquait de fuir, qu'elle savait pertinemment qu'il s'agissait d'un rêve et qu'elle devait juste se réveiller pour l'arrêter, Chérone était paralysée par la peur. Cela s'accentua davantage lorsque de gluants tentacules se mirent à sortir des yeux, du nez, des oreilles, et des blessures présentes dans l'abdomen d'Andrew.

Entre dégoût, horreur, et peur, la jeune femme essaya de se débattre, mais ne parvint pas à échapper à l'emprise d'Andrew et de cette chose. Une fois de plus, elle observa, complètement impuissante, les tentacules la maîtriser et l'immobiliser, et se glisser sous ses vêtements. Tandis qu'ils remontaient lentement le long de sa jambe et son ventre, Chérone appela à l'aide de toutes ses forces. Cela s'avéra malheureusement être une erreur. En effet, parce que sa bouche était grandement ouverte au moment où elle le fit, un tentacule se faufila aisément à l'intérieur, empêchant ainsi mademoiselle Parker de prononcer tout mot audible.

Chérone tenta de mordre la chose qui se trouvait dans sa bouche. Malheureusement, non seulement le tentacule semblait avoir une texture similaire à celle du caoutchouc, mais parce qu'il s'enfonçait profondément dans sa gorge, il lui était également difficile de le faire.

Abusée et se retrouvant dans l'incapacité de se débarrasser de ce qu'elle avait dans la bouche, mademoiselle Parker n'avait nul autre choix que de se laisser faire. Elle observa donc les tentacules se remonter lentement vers son entrejambe et sa poitrine, déchirer les vêtements qu'elle portait, laissant uniquement ses sous-vêtements, et commencer à jouer avec ses parties intimes. Les sensations éprouvées par Chérone à cet instant précis étaient plus que désagréables, d'autant plus que, contrairement aux précédentes fois, les tentacules produisaient désormais une substance très gluante.

Il s'agissait cependant là du cadet de ses soucis. En effet, voyant qu'il ne lui restait plus que deux vêtements, la créature à l'intérieur du corps d'Andrew prit un malin plaisir à s'amuser avec mademoiselle Parker. Il n'était plus question de faire appel à la brutalité, mais plutôt à son opposé. De ce fait, au lieu de déchirer ce qui lui restait comme habits, les tentacules prirent soin de dégrafer le soutien-gorge de Chérone et de baisser lentement sa petite culotte.

Maintenant que la jeune femme était dépourvue de tout vêtement, la créature à l'intérieur du corps d'Andrew pouvait s'adonner à ce qu'elle voulait vraiment. Un énorme tentacule sortit donc de la bouche de Tipney, se glissa lentement le long de la jambe droite de Chérone jusqu'à l'entrée de son vagin, puis se frotta délicatement sur ses lèvres. Quelques secondes plus tard, elle s'enfonça ensuite à l'intérieur de mademoiselle Parker. Cette dernière se mit alors à hurler, du moins essayer de le faire, tandis que la chose occupait de plus en plus d'espace à l'intérieur.

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Au même moment dans sa chambre universitaire, Véronica, qui était suspendue à plusieurs dizaines de centimètres au-dessus du sol, se faisait également baiser par des tentacules issus du vieil ouvrage. Cependant, contraire à sa colocataire qui avait droit à un traitement beaucoup plus doux dans son rêve, si tant est que l'on fît abstraction du corps meurtri d'Andrew Tipney, mademoiselle Brook de son côté était en plein rodéo bestial. La jeune femme se faisait violemment prendre dans pratiquement tous les orifices, ce qui n'était pas pour lui déplaire. Bien au contraire, Véronica appréciait énormément la manière dont elle se faisait démonter. Les puissants et vigoureux mouvements de va-et-vient étaient tout ce que son esprit désirait.

Véronica éprouvait du plaisir, tellement de plaisir qu'elle voulait l'exprimer sous forme de gémissements. Cependant, parce que sa bouche était occupée, elle ne put montrer à son voisinage à quel point elle passait un excellent moment.

De nombreuses minutes s'écoulèrent et les yeux de la jeune femme se révulsaient de plus en plus. Elle avait également de plus en plus de mal à garder l'esprit clair. Tout ce qui lui importait à ce moment n'était que plaisir charnel, plaisir charnel, et plaisir charnel. Si une personne venait à rentrer dans son appartement universitaire et la voyait dans cet état, à savoir complètement dénudée, suspendue à plusieurs dizaines de centimètres du sol, et se faisant baiser par de nombreux tentacules, les chances que Véronica ne lui prête pas attention étaient très grandes. Cela témoignait de l'emprise que la créature issue du livre avait sur elle.

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De retour chez le couple Parker, ceux-ci se trouvaient toujours dans leur chambre à coucher. Ils avaient complètement arrêté leurs ébats suite à l'arrivée soudaine de leur fille. Il fallait dire que le fait de croiser leur enfant dans une telle situation avait jeté un froid dans la tension torride qui les habitait quelques minutes auparavant. Ce fut d'autant plus brutal pour Harold qui s'était retrouvé face à face avec elle dans une tenue quelque peu compromettante. De ce fait, de nombreuses pensées traversaient désormais la tête du vieil homme, notamment la manière dont sa relation avec Chérone allait désormais être. Il était clair que les choses ne seraient plus les mêmes après ça.

Monsieur Parker n'était cependant pas le seul à penser de la sorte. En effet, sa femme, Agatha, réfléchissait également sur l'image que leur enfant avait désormais d'eux. Ce que Chérone avait vu n'était pas une chose qu'une enfant était censée voir, et ce peu importe l'âge qu'elle avait. Madame Parker regarda son époux quelques instants avant de l'appeler.

- Pas besoin de dire quoi que ce soit. Je sais exactement ce que je dois faire, dit-il en l'interrompant.

L'homme, qui était jusqu'à présent assis sur leur lit conjugal, se redressa et sortit de la pièce. Il alla ensuite se mettre devant la porte de la chambre de sa fille, mais hésita à cogner. Il fallait dire que Harold ne savait pas vraiment comment aborder cette gênante situation. Ce n'était pas comme s'il pouvait simplement débarquer à l'intérieur et demander à Chérone d'oublier ce qu'elle avait vu. C'était impossible. Cependant, il devait trouver quelque chose à lui dire. Donc, après près d'une minute de réflexion, monsieur Parker cogna finalement à la porte de son enfant, puis l'ouvrit. Ce qu'il découvrit à l'intérieur le laissa alors sans voix.

A suivre !!!

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