C'est compliqué d'être une femme !

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Les règles ou menstruations, un sujet encore tabou aujourd’hui et pourtant cela concerne une grande partie de la population mondiale.

On entend à peu près tout et son contraire à ce sujet. Difficile de parfois savoir si ce que l’on vit personnellement est « normal » ou pas.

Chaque corps est différent et chacune vit cette période du mois différemment.

Certaines le vivent bien et c’est tant mieux pour elles, d’autres moins bien et il faut faire avec.

Pour ma part c’est chaque mois un vrai chaos dans mon corps.

Tout d’abord, il y a l’avant-période : le fameux « syndrome prémenstruel » : les petits signes qui indique que la période rouge va arriver mais une bonne semaine avant voir plus. La base est là : les migraines sont prêtes, les douleurs et la fatigue aussi. Un peu de changement d’humeur mais par chance, ce n’est pas très important.

Résultat, les protections hygiéniques sont déjà de sorties pour être prêtes quand le moment arrive.

Les protections hygiéniques, un grand sujet aussi !

Maintenant que l’on sait que la plupart de celles que l’on utilisait par le passé, voir encore maintenant, sont bourrées de produits chimiques nocifs, en plus de nous faire peur avec le syndrome du choc toxique (qui est très sérieux mais avec un peu de précautions, on peut l’éviter), cela devient compliqué pour savoir quoi utiliser pendant cette période.

Il y a de nouvelles alternatives moins toxiques mais pas toujours bon marché non plus… Il faut prévoir le budget tous les mois pour ça, à moins de faire un gros investissement de temps en temps et utiliser les protections lavables, et les remplacer quand elles sont trop usées.

Bref c’est compliqué !

Bon maintenant que tout est prêt, ça y est, la mauvaise période arrive !

Parfois ça arrive aussi quand on est pas prête du tout… c’est l’angoisse quand on n’est pas chez soi. Il faut trouver de quoi limiter la catastrophe avec ce qu’il y a sous la main, le plus souvent le papier toilette est un sauveur pour une durée plus ou moins longue, selon l’étendue de la catastrophe et si c’est le moment où le corps décide de jouer les fontaines ou si par chance c’est juste un simple petit court d’eau. Mais quand il n’y a pas de papier toilettes disponibles, ni un marchand dans le coin, là c’est vraiment l’angoisse !

C’est là que l’imagination peut éventuellement servir, même si les inventions doivent être utilisées avec précautions car il ne faudrait pas avoir en plus une infection.

Oui, c’est compliquée la vie d’une femme.

De toute façon, prête ou pas, le corps décide.

Une fois que c’est là, même si l’on n’a pas reçu le message du corps avant, on le sent.

Les douleurs sont là, les migraines parfois aussi, la fatigue et l’envie de rester dans son lit avec une bouillotte. La sensation d’avoir un robinet interne qui ne fonctionne pas toujours bien, des crampes qui surviennent dans des endroits que l’on préfèrerai ne pas connaître.

En plus des maux assez désagréables, il faut aussi gérer les fuites… Ca n’arrive pas toujours et c’est aussi selon les protections utilisées, mais c’est un facteur à prendre en compte. Il faut prévoir ce petit contretemps et se dire qu’il y aura un risque d’avoir de la lessive à faire en plus. C’est encore plus gênant quand ça arrive et que l’on est chez quelqu’un d’autre. Moment toujours très embarrassant et encore plus lorsqu’on est une ado fraîchement réglée… Non ça ne m’est pas arrivé du tout…

Il y a souvent une gêne quand c’est la mauvaise période, on cherche des synonymes pour désigner les règles et il faut parfois se justifier parce que nous avons nos règles. Il arrive aussi que l’on reçoive des commentaires comme « ça doit être sa mauvaise période » quand on est un peu plus sensible, de mauvaise humeur, pas motivée pour faire quelque chose.

J’ai parfois l’impression que l’on ramène les femmes à ça (un utérus et un vagin), il y a aussi plein de blagues/remarques sexistes sur les hommes, mais beaucoup plus chez la femme et c’est dommage.

Les règles peuvent être une excuse mais souvent c’est une période déjà compliquée à gérer alors pourquoi en rajouter ?

Ce qui m’énerve le plus, ce sont les conseils que l’on entend et qui ne prennent pas en compte ce que l’on ressent personnellement.

La pilule par exemple, chaque femme est libre de la prendre ou non.

J’avais des règles irrégulières et un syndrome prémenstruel donc mon médecin m’a mise sous pilule, par chance j’étais déjà un peu âgée et je savais les conséquences car pas vraiment d’avertissement sur ce que mon corps allait ingérer pendant plusieurs années.

J’ai décidé d’arrêter la pilule car célibataire et parce que je suis à un âge où la peur de ne pas avoir assez de temps entre la rencontre avec l’homme avec qui avoir des enfants est possible et le moment pour avoir des enfants. Mais aussi parce que j’ai découvert les effets secondaires de la pilule. Ceux qui ne sont pas les plus graves mais empoisonnent la vie.

A la base, la pilule c’était pour justement ne plus avoir certains problèmes, hors quand le corps en a marre de prendre des hormones, il faut l’écouter.

Mais le petit détail qui est parfois oublié c’est que la pilule c’est un contraceptif, pas un antidouleur… mais c’est devenu un réflexe pour certains médecins, c’est presque automatique, à part si l’on a certains antécédents médicaux.

Là encore, ça va être une galère pour trouver un/une gynéco qui comprenne ce choix.

Déjà, rien qu’autour de moi, c’était « ne fais pas ça, voit d’abord un/e gynéco », « c’est rien ça, c’est pas grave, au pire voit pour changer de pilule mais c’est rien ».

Des conseils, des conseils, mais déjà un/e gynéco pour avoir un rendez-vous, ce n’est pas facile, du moins là où j’habite, et même en allant vers certaines villes, il faut parfois six mois d’attente… donc ça veut dire continuer quelque chose qui ne va pas en attendant une solution… bref j’ai décidé d’écouter mon corps.

La première vraie période rouge était un vrai chaos, j’en ai presque regrettée cette satanée pilule, sauf que plus d’effets secondaires, seulement un peu de souffrance pendant une semaine, voir plus, j’avais oublié ce foutu syndrome prémenstruel, ça vaut le coup, enfin mon corps préfère donc ma décision, mon choix et on verra combien de temps ça dure.

Quand j’aurai besoin d’une contraception, il faudra aviser mais c’est un autre sujet.

En attendant je vais prévoir la prochaine période rouge sur le calendrier, prévoir le stock de protections, éventuellement des antidouleurs et la bouillotte.

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